Souleymane Ndéné Ndiaye : "Si le président me demande de démissionner…"



En meeting à Mboss, dans le département de Guinguinéo, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a déclaré que si le président de la République lui demande de rendre le tablier, il sera, sans doute, prêt à le faire. Le chef du gouvernement réagit aux nombreux appels, notamment de l’opposition et même de certaines franges du parti au pouvoir, qui réclament sa démission. Une première position, publiquement affichée, chez les libéraux du Saloum qui, depuis le 23 juin, rasent les murs. En effet, contrairement à ce que l'on a constaté dans nombre de localités du pays, où des voix s'élèvent encore pour se prononcer suite aux évènements du 23 juin dernier, c'est plutôt silence-radio chez les ténors politiques de la région de Kaolack. Et ce, aussi bien dans le camp de la mouvance présidentielle que dans celui de l'opposition. Ici, les politiciens, au contraire, brillent par leur mutisme. Aucun ténor n'a daigné se prononcer, même pour donner son avis sur ces évènements qui ont occasionné la reculade du Chef de l'Etat, du gouvernement et du Parlement, notamment pour ce qui est du vote de la loi instituant la vice-présidence au Sénégal. Pourtant certains députés proches du pouvoir avaient soutenu, dur comme fer, que la loi soumise à l'Assemblée nationale, allait passer comme lettre à la poste. Mais c'était sans compter avec la détermination du peuple qui en exigeait ni plus, ni moins que son retrait purement et simplement.
Déjà devenus subitement invisibles la veille et au moment de l'examen du projet de loi contesté à l'Assemblée nationale, les ténors libéraux ne sont guère sortis de leur mutisme au lendemain du rejet populaire de l'initiative du président Wade. D'habitude prompts à monter au créneau pour défendre le président Abdoulaye Wade ou le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye dans un passé récent, aujourd'hui, les libéraux de Kaolack se font désirer dans les médias locaux. Pire, aucun parmi eux, ne s'est, du moins à notre connaissance, saisi de la presse locale pour des commentaires personnels et donner sa position sur la situation. Etant donné que, dit l'adage, qui ne dit mot consent, on est enclin à croire qu’ils sont consentants ou attendent l'aval de la direction du parti au pouvoir. Quoi qu'il en soit, le constat est là. Seulement de façon spontanée, on a entendu des libéraux natifs de la région, tels les députés Malick Guèye et Wack Ly se prononcer pour donner leur point de vue. Mais toujours est-il que c'était au niveau national.

El Hadji Thiendella FALL (Walfadjri quotidien)


Lundi 27 Juin 2011 11:58


Dans la même rubrique :