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Soutien de l’UA à El Béchir : FIDH et Amnesty s’indignent



Le président d'honneur de la FIDH, Me Sidiki Kaba (Photo: RFI)
Le président d'honneur de la FIDH, Me Sidiki Kaba (Photo: RFI)
Les organisations de défense des droits de l’homme pestent après le blanc-seing de l’Union Africaine pour Omar El Béchir contre la Cour Pénale Internationale (CPI). Elles ont rivalisé de communiqués pour s’indigner contre cette position des chefs d’Etat et chefs de gouvernement africains. «Les membres du Bureau international de la FIDH expriment leur indignation et leur déception au regard de la décision prise par les chefs d'Etat et de gouvernement réunis en conférence de l'Union africaine le 3 juillet 2009 à Syrte (Libye), qui ont cru bon d'apporter un soutien unanime au président Béchir alors qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour sa responsabilité présumée dans les crimes les plus graves commis au Darfour», a indiqué le communiqué de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) reçu à la rédaction.

Les responsables de la FIDH ont indiqué : «Alors que la décision réitère l'engagement des chefs d'Etat à combattre l'impunité et à promouvoir la démocratie et l'Etat de droit, elle s'attaque cependant à l'indépendance judiciaire de la Cour, va à l'encontre des engagements conventionnels des Etats africains parties au Statut de Rome, et tente d'affaiblir la juridiction internationale chargée de répondre au droit à la justice des victimes des crimes contre l'Humanité, crimes de guerre et crimes de génocide, lorsque les juridictions nationales n'ont ni la volonté ni la capacité de le faire. Dans leur décision, les chefs d'Etats de l'Union africaine refusent toute coopération avec la CPI concernant l'arrestation et le transfert à La Haye de « personnalités africaines » ; critiquent l'inopposabilité des immunités devant la CPI et demandent au Conseil de sécurité des Nations unies d'appliquer l'article 16 du Statut de Rome pour suspendre la procédure contre el-Béchir».

Ils ont, en outre, appelé les Etats africains concernés à rompre avec le double langage en s'engageant résolument pour que la dignité des victimes et la primauté du droit l'emportent sur le cynisme et la défense des intérêts de l'un d'entre eux.

Amnesty International Sénégal a été plus tranché dans cette entreprise de condamnation de la décision de l’Union Africaine. Pour cette organisation : «La non application du mandat d’arrêt de la CPI contre le Président Al-Bashir est une insulte pour les victimes». Elle a regretté le fait qu’en Afrique «lorsqu’un citoyen ordinaire tue une personne, il est condamné à mort ou à une lourde peine de prison. Mais lorsqu’un chef d’Etat tue des milliers de personnes, il ne doit pas être inquiété à cause de l’immunité liée à sa fonction. Tel est le triste paradoxe que constitue cette décision de l’Union africaine».

Amnesty International Sénégal est d’avis qu’aujourd’hui l’Union africaine, en tant qu’organisme chargé de «promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples » sur le continent africain a «perdu toute crédibilité».


Dimanche 5 Juillet 2009 - 11:49


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1.Posté par Me Papy daniel Mupani le 06/07/2009 11:32
Il est vraiment regrettable cette décision prise par les chefs d'etats africains, ils doivent savoir une chose
qu'au régard de tout , ils ne dirigents pas les bêtes ou les insectent, ils étaient les premiers à ratifier le statut de la CPI au jourd'hui pcq l'un d'eux est poursuivi , qu'ils sont fait cette déclaration aucun crime en Afrique ne peut aà ce jour rester impuni, surtout ceux prevus par le statut de Rome,
ou étaient ils quanq Thomas lubanga, germain katanga, jp bemba............. étaient arrêté qu'il cessent cette mascarade. nous sommes tous égaux dfevant la loi

2.Posté par Me Papy daniel Mupani le 25/10/2009 12:28
il est vraiment regrettable la situation de Droits de l'Homme en afrique, même si, il
y a des nombreux problèmes auxquels nous faisons face, le plus important est d'abord
le respect de la personne humaine.
Nous devons quitter ce temps là ou le chef ne peut pas être jugé, non c'est revolu,
aucun crime contre l'humanité ne peut à ce jour rester impuni, quelque soit
la qualité, la fonction politique ou autre, les africains ont beaucoup souffert.
Fini la récreation, au nom de la justice, on doit juger tous ses inhumains.
Savez vous que définir le crime contre l'humanité c'est faire même perdre sa substance,
ce que, en tant que juriste il est difficile de le définir, un crime aussi odieux, amoindrir l'humanité dans sons vrai sens......

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