Les éléments de Boko Haram infiltrés à Kano, la plus importante ville du nord Nigeria, ont visé leurs cibles traditionnelles, dimanche. Lors d’un contrôle de police, une femme a fait exploser la bombe qu'elle portait sous sa tenue, devant l'université du nord de la ville. La kamikaze est morte et cinq policiers ont été blessés. En fin de matinée, à la fin de la messe, une bombe placée en bord de route et déclenchée à distance à détruit l'église Saint-Charles du quartier chrétien de Sabon Gari. Cinq personnes ont été tuées et huit autres blessées.
Et en fin de journée, la police a annoncé avoir déjoué un attentat à la voiture piégée visant, cette fois, une mosquée et le domicile d'un des dignitaires musulmans de Kano. La ville du nord du Nigeria avait été la cible d’un attentat meurtrier, le 23 juin dernier.
Lundi, une deuxième kamikaze s'est fait exploser, toujours à Kano, près d'une file d'attente où des hommes et des femmes attendaient pour acheter du carburant. Au moins trois personnes ont été tuées, selon la police.
Une vague d'attentat ces derniers jours
Les jours précédents, des combattants du groupe islamistes ont multiplié les attaques contre des villages de la zone de Maiduguri. Mercredi, douze personnes, dont le chef du village, ont été froidement abattues à Garubula, dans le district de Biu. Samedi, un policier a été enlevé chez lui, à Sigal.
Craignant des attentats pendant les festivités de fin du ramadan, la police nigériane a interdit la circulation des véhicules à Maiduguri du lundi 28 au mercredi 30 juillet. A Kano, toutes les célébrations prévues ont été annulées.
Cette vague d'attentats et d'attaques a également cours de l'autre côté de la frontière : dimanche, la ville de Kolofota, au Cameroun, a été la cible d'une attaque qui a fait 16 victimes, selon un bilan dressé dimanche. Plusieurs personnes, dont l'épouse de vice-Premier ministre camerounais ont été kidnappés, avant de retrouver la liberté, dans des circonstances qui restaient encore floues, ce lundi matin. Au cours du week end, la ville de Bargaram, à la frontière avec le Nigeria, avait déjà été le théâtre de violents affrontements.
Source : Rfi.fr
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