Suspension des médias au Mali : Article 19 marque ses vives craintes pour la liberté de la presse



C'est à croire que les médias traversent une mauvaise période au Mali.  Si l'on se fie aux rapports des organisations pour la défense des journalistes, la presse est de plus cloué au piloris dans pays membre de l'Alliance des Etats du Sahel (AES). Ce présent communiqué de l'ONG article19 parvenu à la rédaction de PressAfrik fait encore état d'une décision restrictive concernant un média. 

La  haute autorité de la communication du (HAC) a pris la décision de suspendre  la chaîne d'information LCI. Cette décision, informe Article19, fait "suite à la diffusion, le 27 juillet, d'une émission intitulée "Wagner décimé au Mali : la main de Kiev", la HAC a décidé le retrait de service de la télé LCI des bouquets de distribution pour une durée de deux mois, à compter du 23 août 2024. La HAC reproche notamment à l'invité de cette émission, d'avoir formulé des propos jugés diffamatoires, d'avoir incité au soutien du terrorisme". 

Pour l'ONG, "cette suspension s'inscrit dans un contexte de plus en plus restrictif pour les médias au Mali, où les autorités ont fréquemment recours à la suspension ou à la fermeture de médias critiques ou perçus comme nuisibles à l'image du gouvernement et de ses alliés ainsi qu'à la répression des journalistes". Et donc, ajoute le communiqué, "les suspensions répétées de médias constituent une menace sérieuse pour le pluralisme des médias et le débat diversifié sur des questions d'intérêt public comme la sécurité dans le pays". 

Au regard de toutes ces mesures tendant à résoudre les médias au silence dans le pays, Article 19 dit exprimer ses vives préoccupations par rapport à cette situation. Encore  poursuivent les droits de "l'hommistes", (...)  les impératifs de sécurité et de démocratie auxquels font face les autorités du pays, nécessitent un espace médiatique libre, pluriel et diversifié pour permettre une information éclairée et des opinions diversifiées pour éclairer les citoyens dans le cadre de la redevabilité et de la participation citoyenne". 

A terme, l'ONG marque sa reconnaissance  de la mission légitime des parties à veiller à l'intégrité de l'information. Cependant, elle appelle " la Haute Autorité de la Communication (HAC) à veiller à privilégier des approches moins restrictives qui garantissent la continuité du service d'informer ....".

Babou Diallo

Jeudi 29 Aout 2024 02:14


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