Les vols de la compagnie nationale sénégalaise, Air Sénégal, vers New York sont suspendus. « D'ici quelques jours, ce sera autour des lignes qui relient Dakar à Milan, Barcelone, Marseille et Lyon », selon des sources internes. En dehors de l'Afrique, seule la liaison vers Paris restera opérationnelle.
« Cette décision est la conséquence des difficultés financières rencontrées par l'entreprise, dont le déficit est estimé à 150 millions de dollars, soit plus de 88 milliards de f Cfa. Ces problèmes sont récurrents », explique RFI. En effet, au fil des années, tous les pavillons sénégalais ont fait face à des difficultés similaires. Avant Air Sénégal, Air Sénégal International et Sénégal Airlines ont également traversé des crises financières importantes. « Au-delà des questions de gouvernance régulièrement pointées du doigt, c'est avant tout un problème de taille », ajoute le journal.
Didier Bréchemier, associé du cabinet Roland Berger et spécialiste des questions aériennes africaines, explique au micro de Rfi que « ce qui vaut pour le Sénégal vaut aussi pour la plupart des pays africains qui possèdent leurs propres compagnies ».
Selon lui, « ces compagnies manquent de synergie parce qu'elles n'ont pas assez d'avions ». La situation est aggravée par le coût élevé de la maintenance et de la logistique sur le continent. « Comme il n'y a pas suffisamment d'avions, il n'y a pas de grands centres de maintenance, ce qui empêche la création de synergies. »
Les compagnies africaines, selon Bréchemier, « n'ont pas la taille critique et ne sont donc pas rentables ». L'Association internationale des transporteurs aériens rapporte que « cette année, les compagnies africaines enregistreront en moyenne un profit net de 90 centimes d'euros par passager, contre 6 dollars en moyenne dans le monde ».
Pour viabiliser ces compagnies, Bréchemier propose des alliances entre elles. « Partager les moyens de maintenance, les négociations d'achat d'avions, optimiser les équipages et la formation des équipages pourrait permettre de créer des synergies et de maintenir des compagnies sur des vols long-courriers. » Cette stratégie de consolidation a déjà été appliquée en Europe, mais « l'Afrique de l'Ouest semble encore loin d'une telle volonté d'alliance », conclut-il.
Cependant, certaines compagnies africaines ont réussi à se démarquer. Asky, la compagnie togolaise, s'est spécialisée dans les liaisons régionales, et Air Côte d'Ivoire a redressé sa situation en misant sur les acquisitions, les formations et les partenariats. Les poids lourds du continent, Ethiopian Airlines et Royal Air Maroc, sont devenus des acteurs incontournables en s'appuyant sur des hubs régionaux.
« Cette décision est la conséquence des difficultés financières rencontrées par l'entreprise, dont le déficit est estimé à 150 millions de dollars, soit plus de 88 milliards de f Cfa. Ces problèmes sont récurrents », explique RFI. En effet, au fil des années, tous les pavillons sénégalais ont fait face à des difficultés similaires. Avant Air Sénégal, Air Sénégal International et Sénégal Airlines ont également traversé des crises financières importantes. « Au-delà des questions de gouvernance régulièrement pointées du doigt, c'est avant tout un problème de taille », ajoute le journal.
Didier Bréchemier, associé du cabinet Roland Berger et spécialiste des questions aériennes africaines, explique au micro de Rfi que « ce qui vaut pour le Sénégal vaut aussi pour la plupart des pays africains qui possèdent leurs propres compagnies ».
Selon lui, « ces compagnies manquent de synergie parce qu'elles n'ont pas assez d'avions ». La situation est aggravée par le coût élevé de la maintenance et de la logistique sur le continent. « Comme il n'y a pas suffisamment d'avions, il n'y a pas de grands centres de maintenance, ce qui empêche la création de synergies. »
Les compagnies africaines, selon Bréchemier, « n'ont pas la taille critique et ne sont donc pas rentables ». L'Association internationale des transporteurs aériens rapporte que « cette année, les compagnies africaines enregistreront en moyenne un profit net de 90 centimes d'euros par passager, contre 6 dollars en moyenne dans le monde ».
Pour viabiliser ces compagnies, Bréchemier propose des alliances entre elles. « Partager les moyens de maintenance, les négociations d'achat d'avions, optimiser les équipages et la formation des équipages pourrait permettre de créer des synergies et de maintenir des compagnies sur des vols long-courriers. » Cette stratégie de consolidation a déjà été appliquée en Europe, mais « l'Afrique de l'Ouest semble encore loin d'une telle volonté d'alliance », conclut-il.
Cependant, certaines compagnies africaines ont réussi à se démarquer. Asky, la compagnie togolaise, s'est spécialisée dans les liaisons régionales, et Air Côte d'Ivoire a redressé sa situation en misant sur les acquisitions, les formations et les partenariats. Les poids lourds du continent, Ethiopian Airlines et Royal Air Maroc, sont devenus des acteurs incontournables en s'appuyant sur des hubs régionaux.
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