« Des avions de la coalition américaine ont frappé l’une des positions de l’armée syrienne (…) près de l’aéroport de Deir Ezzor », a indiqué ce samedi l’armée syrienne dans un communiqué, relayé par la télévision d’Etat. Quatre frappes ont été menées, a précisé de son côté la Russie, faisant état de 62 morts et d’une centaine de blessés.
« Les forces de la coalition pensaient qu’elles frappaient une position de combat de l’EI qu’elles suivaient depuis un certain temps avant le bombardement », a indiqué un communiqué du commandement central de l’armée américaine. Le CentCom a ajouté que le bombardement avait été suspendu après avoir été informé par des responsables russes que la position visée était peut-être celle de l’armée syrienne. « La coalition ne ciblerait jamais intentionnellement une unité militaire syrienne », a-t-il assuré.
Le groupe EI à l'offensive
Située dans l’est de la Syrie, la province de Deir Ezzor est tenue par le groupe Etat islamique qui contrôle également la majorité de la capitale provinciale, à l’exception de l’aéroport militaire et de quartiers alentour aux mains du régime. Selon l’armée russe, les combattants de l’organisation terroriste ont profité des bombardements pour lancer une offensive contre les positions du régime. Le groupe EI a affirmé par l’intermédiaire de son agence de propagande Amaq s’être emparé de la colline où avaient eu lieu les frappes.
Face à la gravité de la situation, l’armée syrienne et les milices tribales supplétives ont lancé immédiatement une contre-offensive pour empêcher le groupe Etat islamique de consolider ses positions. L’aviation russe a apporté un soutien aérien massif aux troupes au sol et des combats acharnés ont duré des heures, indique notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Des sources syriennes ont annoncé que l’armée avait repris la colline de Tharda, mais la situation restait très volatile dans le secteur.
Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU
Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence ce samedi soir pour des consultations en urgence à la suite de ce bombardement. Une réunion demandée plus tôt par Moscou afin d'obtenir de Washington des explications complètes et détaillées sur ces frappes. Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Damas a pour sa part exigé que « le Conseil de sécurité condamne l’agression américaine et force les Etats-Unis à ne pas recommencer et à respecter la souveraineté de la Syrie ».
Américains et Russes se sont livrés à une véritable passe d’armes lors de cette réunion du conseil, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau. Cette réunion est-elle le point de rupture de l’accord de cessation des hostilités négocié entre les Américains et les Russes et auquel plus personne ne croit guère ? Samantha Power, la représentante des Etats-Unis à l’ONU, a certes exprimé ces regrets pour la bavure qui a fait 60 morts dans les rangs de l’armée syrienne. Mais elle s’est surtout livrée à une très violente charge contre Moscou. « Pourquoi est-ce que nous avons ce meeting ce soir ? C’est une diversion pour ne pas parler de ce qui se passe vraiment sur le terrain en Syrie en ce moment. Et pourtant ce qui se passe est extrêmement important, ça compromet réellement un accord qui donnait de l’espoir aux Syriens », a lancé Samantha Power.
Sorti précipitamment du Conseil de sécurité pour prendre la parole, l’ambassadeur russe Vitaly Churkin, s’est lui ouvertement interrogé sur les chances de survie de ce cessez-le-feu alors que les deux parties s’accusent mutuellement de le violer. « C'est un grand point d’interrogation. J'espère que les Américains vont trouver un moyen de nous convaincre et de convaincre tout le monde qu'ils sont sérieux à propos d'un règlement politique en Syrie et à propos de la lutte contre les terroristes », a rétorqué l'ambassadeur russe.
Les Américains ont jusqu’à mercredi prochain pour tenter de sauver les négociations sur la Syrie. Une grande réunion est prévue sur le sujet lors de l’Assemblée générale des Nations unies qui s'ouvre ce lundi 19 septembre. Ce bombardement meurtrier intervient au cinquième jour d’une trêve fragile issue d’un accord entre la Russie et les Etats-Unis pour tenter de mettre un terme à plus de cinq années de guerre en Syrie. Moscou a accusé ce samedi soir l’opposition modérée syrienne, soutenue par les Etats-Unis, d’avoir fait échouer ce cessez-le-feu. Hier déjà, la trêve avait été mise à mal par de violents combats dans la périphérie de Damas et des bombardements aériens qui ont tué trois civils dans la province d’Idleb.
Source: Rfi.fr
« Les forces de la coalition pensaient qu’elles frappaient une position de combat de l’EI qu’elles suivaient depuis un certain temps avant le bombardement », a indiqué un communiqué du commandement central de l’armée américaine. Le CentCom a ajouté que le bombardement avait été suspendu après avoir été informé par des responsables russes que la position visée était peut-être celle de l’armée syrienne. « La coalition ne ciblerait jamais intentionnellement une unité militaire syrienne », a-t-il assuré.
Le groupe EI à l'offensive
Située dans l’est de la Syrie, la province de Deir Ezzor est tenue par le groupe Etat islamique qui contrôle également la majorité de la capitale provinciale, à l’exception de l’aéroport militaire et de quartiers alentour aux mains du régime. Selon l’armée russe, les combattants de l’organisation terroriste ont profité des bombardements pour lancer une offensive contre les positions du régime. Le groupe EI a affirmé par l’intermédiaire de son agence de propagande Amaq s’être emparé de la colline où avaient eu lieu les frappes.
Face à la gravité de la situation, l’armée syrienne et les milices tribales supplétives ont lancé immédiatement une contre-offensive pour empêcher le groupe Etat islamique de consolider ses positions. L’aviation russe a apporté un soutien aérien massif aux troupes au sol et des combats acharnés ont duré des heures, indique notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Des sources syriennes ont annoncé que l’armée avait repris la colline de Tharda, mais la situation restait très volatile dans le secteur.
Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU
Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence ce samedi soir pour des consultations en urgence à la suite de ce bombardement. Une réunion demandée plus tôt par Moscou afin d'obtenir de Washington des explications complètes et détaillées sur ces frappes. Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Damas a pour sa part exigé que « le Conseil de sécurité condamne l’agression américaine et force les Etats-Unis à ne pas recommencer et à respecter la souveraineté de la Syrie ».
Américains et Russes se sont livrés à une véritable passe d’armes lors de cette réunion du conseil, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau. Cette réunion est-elle le point de rupture de l’accord de cessation des hostilités négocié entre les Américains et les Russes et auquel plus personne ne croit guère ? Samantha Power, la représentante des Etats-Unis à l’ONU, a certes exprimé ces regrets pour la bavure qui a fait 60 morts dans les rangs de l’armée syrienne. Mais elle s’est surtout livrée à une très violente charge contre Moscou. « Pourquoi est-ce que nous avons ce meeting ce soir ? C’est une diversion pour ne pas parler de ce qui se passe vraiment sur le terrain en Syrie en ce moment. Et pourtant ce qui se passe est extrêmement important, ça compromet réellement un accord qui donnait de l’espoir aux Syriens », a lancé Samantha Power.
Sorti précipitamment du Conseil de sécurité pour prendre la parole, l’ambassadeur russe Vitaly Churkin, s’est lui ouvertement interrogé sur les chances de survie de ce cessez-le-feu alors que les deux parties s’accusent mutuellement de le violer. « C'est un grand point d’interrogation. J'espère que les Américains vont trouver un moyen de nous convaincre et de convaincre tout le monde qu'ils sont sérieux à propos d'un règlement politique en Syrie et à propos de la lutte contre les terroristes », a rétorqué l'ambassadeur russe.
Les Américains ont jusqu’à mercredi prochain pour tenter de sauver les négociations sur la Syrie. Une grande réunion est prévue sur le sujet lors de l’Assemblée générale des Nations unies qui s'ouvre ce lundi 19 septembre. Ce bombardement meurtrier intervient au cinquième jour d’une trêve fragile issue d’un accord entre la Russie et les Etats-Unis pour tenter de mettre un terme à plus de cinq années de guerre en Syrie. Moscou a accusé ce samedi soir l’opposition modérée syrienne, soutenue par les Etats-Unis, d’avoir fait échouer ce cessez-le-feu. Hier déjà, la trêve avait été mise à mal par de violents combats dans la périphérie de Damas et des bombardements aériens qui ont tué trois civils dans la province d’Idleb.
Source: Rfi.fr
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