Le président syrien, Bachar el-Assad, a promis dimanche d'utiliser « la force » pour éradiquer le « terrorisme » lors d'un appel téléphonique avec un responsable d'Abkhazie, région séparatiste prorusse de Géorgie, a annoncé l'agence de presse officielle syrienne Sana. « Le terrorisme ne comprend que le langage de la force, et c'est avec ce langage que nous le briserons et l'éliminerons, quels que soient ses partisans et ses commanditaires », a déclaré Bachar el-Assad, cité par Sana, après une offensive fulgurante meurtrière lancée par une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes dans le nord de la Syrie, rapporte l'Agence France presse.
Des groupes rebelles qui avancent tel un rouleau compresseur, après leur offensive surprise. Alep, la deuxième ville de Syrie, échappe donc au contrôle du régime de Bachar el-Assad. Plus de 330 personnes au total y ont été tuées, selon l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, rapporte l'agence Reuters.
Les aviations russe et syrienne poursuivent leurs bombardements sur le Nord du pays, sous contrôle rebelle, et la ville d'Idleb. Selon l'OSDH, les rebelles ont également progressé dans la province de Hama, prenant le contrôle de « dizaines de localités stratégiques sans aucune résistance ». L'armée syrienne a renforcé son déploiement autour de la ville de Hama, dans le centre du pays, a annoncé ce dimanche l'OSDH.
Huit civils, dont deux enfants, ont été tués dimanche par des frappes russes sur Idleb. « Des frappes aériennes russes ont visé dimanche l'un des camps de déplacés dans la ville d'Idleb, tuant huit civils, dont deux enfants et une femme, et blessant plus de 50 civils », a déclaré l'OSDH.
Un pays fragmenté
Au plus fort de la rébellion contre le régime, les groupes armés hostiles au président Bachar el-Assad sont arrivés jusque dans la banlieue de la capitale, Damas. Mais avec l'aide de ses alliés – l'Iran, la Russie, le Hezbollah libanais et des milices irakiennes — le régime a réussi à repousser l'opposition et ses combattants. Il a repris le contrôle de 80% du territoire. La Syrie qu'il qualifie d' « utile », soit les grandes villes et le littoral méditerranéen.
Mais le Nord restait divisé entre une mosaïque d'acteurs. Le groupe qui contrôle les plus grands pans de cette partie du pays sont les combattants kurdes des FDS, les forces démocratiques de Syrie. Des groupes soutenus par la Turquie sont eux présents dans quelques poches le long de la frontière turque, mais plus à l'ouest.
Et encore un peu plus à l'ouest, Hayat Tahrir Al Cham, l'organisation pour la libération du Levant, a établi un gouvernement dans la ville d'Idleb. Ce groupe islamiste, anciennement affilié à al-Qaïda, est au cœur de l'opération lancée cette semaine contre les troupes du régime. Enfin, le califat établi par le groupe État islamique a été défait, mais l'organisation reste active dans l'Est du pays.
En mars 2020, une trêve avait été instaurée. Elle était parrainée par la Russie et la Turquie. Et jusqu'à cette semaine, les lignes de front avaient peu évolué.
L'Iran « soutient fermement l'armée et le gouvernement » de ce pays, a affirmé dimanche son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, avant de partir pour Damas. Téhéran a en outre appelé la veille à une « coordination » avec Moscou face à cette offensive. Du côté des États-Unis, la Maison Blanche a jugé que le régime syrien subissait les conséquences de « son refus » de s'engager dans un dialogue politique et de sa « dépendance à la Russie et à l'Iran. »
Lors d'un appel téléphonique avec le Premier ministre irakien, le roi Abdallah II a souligné que « la Jordanie se tenait aux côtés » de la Syrie et qu'elle soutenait « son intégrité territoriale, sa souveraineté et sa stabilité. »
Les combats qui se déroulent actuellement en Syrie entre forces rebelles et armée régulière « ont de graves implications pour la paix régionale et internationale », a affirmé dimanche l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Geir O. Pedersen. « Ce que nous voyons aujourd'hui en Syrie est le signe d'un échec collectif à mettre en œuvre ce qui est manifestement nécessaire depuis de nombreuses années : un véritable processus politique pour mettre en œuvre la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité », a souligné M. Pedersen dans un communiqué.
Face aux risques que les combats font courir aux civils, l'envoyé spécial de l'ONU souligne « la nécessité urgente pour tous de respecter leurs obligations en vertu du droit international en matière de protection des civils et des infrastructures civiles. » Il promet de « faire pression en faveur de la protection des civils et de la désescalade ».
Il appelle les parties prenantes syriennes et les acteurs internationaux à « s'engager sérieusement dans des négociations sérieuses et substantielles pour trouver une issue au conflit » et éviter les effusions de sang et se concentrer sur une solution politique conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité. « Je continuerai à dialoguer avec toutes les parties et je suis prêt à utiliser mes bons offices pour réunir les parties prenantes internationales et syriennes dans de nouveaux pourparlers de paix complets sur la Syrie », a ajouté M. Pedersen.
Des groupes rebelles qui avancent tel un rouleau compresseur, après leur offensive surprise. Alep, la deuxième ville de Syrie, échappe donc au contrôle du régime de Bachar el-Assad. Plus de 330 personnes au total y ont été tuées, selon l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, rapporte l'agence Reuters.
Les aviations russe et syrienne poursuivent leurs bombardements sur le Nord du pays, sous contrôle rebelle, et la ville d'Idleb. Selon l'OSDH, les rebelles ont également progressé dans la province de Hama, prenant le contrôle de « dizaines de localités stratégiques sans aucune résistance ». L'armée syrienne a renforcé son déploiement autour de la ville de Hama, dans le centre du pays, a annoncé ce dimanche l'OSDH.
Huit civils, dont deux enfants, ont été tués dimanche par des frappes russes sur Idleb. « Des frappes aériennes russes ont visé dimanche l'un des camps de déplacés dans la ville d'Idleb, tuant huit civils, dont deux enfants et une femme, et blessant plus de 50 civils », a déclaré l'OSDH.
Un pays fragmenté
Au plus fort de la rébellion contre le régime, les groupes armés hostiles au président Bachar el-Assad sont arrivés jusque dans la banlieue de la capitale, Damas. Mais avec l'aide de ses alliés – l'Iran, la Russie, le Hezbollah libanais et des milices irakiennes — le régime a réussi à repousser l'opposition et ses combattants. Il a repris le contrôle de 80% du territoire. La Syrie qu'il qualifie d' « utile », soit les grandes villes et le littoral méditerranéen.
Mais le Nord restait divisé entre une mosaïque d'acteurs. Le groupe qui contrôle les plus grands pans de cette partie du pays sont les combattants kurdes des FDS, les forces démocratiques de Syrie. Des groupes soutenus par la Turquie sont eux présents dans quelques poches le long de la frontière turque, mais plus à l'ouest.
Et encore un peu plus à l'ouest, Hayat Tahrir Al Cham, l'organisation pour la libération du Levant, a établi un gouvernement dans la ville d'Idleb. Ce groupe islamiste, anciennement affilié à al-Qaïda, est au cœur de l'opération lancée cette semaine contre les troupes du régime. Enfin, le califat établi par le groupe État islamique a été défait, mais l'organisation reste active dans l'Est du pays.
En mars 2020, une trêve avait été instaurée. Elle était parrainée par la Russie et la Turquie. Et jusqu'à cette semaine, les lignes de front avaient peu évolué.
L'Iran « soutient fermement l'armée et le gouvernement » de ce pays, a affirmé dimanche son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, avant de partir pour Damas. Téhéran a en outre appelé la veille à une « coordination » avec Moscou face à cette offensive. Du côté des États-Unis, la Maison Blanche a jugé que le régime syrien subissait les conséquences de « son refus » de s'engager dans un dialogue politique et de sa « dépendance à la Russie et à l'Iran. »
Lors d'un appel téléphonique avec le Premier ministre irakien, le roi Abdallah II a souligné que « la Jordanie se tenait aux côtés » de la Syrie et qu'elle soutenait « son intégrité territoriale, sa souveraineté et sa stabilité. »
Les combats qui se déroulent actuellement en Syrie entre forces rebelles et armée régulière « ont de graves implications pour la paix régionale et internationale », a affirmé dimanche l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Geir O. Pedersen. « Ce que nous voyons aujourd'hui en Syrie est le signe d'un échec collectif à mettre en œuvre ce qui est manifestement nécessaire depuis de nombreuses années : un véritable processus politique pour mettre en œuvre la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité », a souligné M. Pedersen dans un communiqué.
Face aux risques que les combats font courir aux civils, l'envoyé spécial de l'ONU souligne « la nécessité urgente pour tous de respecter leurs obligations en vertu du droit international en matière de protection des civils et des infrastructures civiles. » Il promet de « faire pression en faveur de la protection des civils et de la désescalade ».
Il appelle les parties prenantes syriennes et les acteurs internationaux à « s'engager sérieusement dans des négociations sérieuses et substantielles pour trouver une issue au conflit » et éviter les effusions de sang et se concentrer sur une solution politique conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité. « Je continuerai à dialoguer avec toutes les parties et je suis prêt à utiliser mes bons offices pour réunir les parties prenantes internationales et syriennes dans de nouveaux pourparlers de paix complets sur la Syrie », a ajouté M. Pedersen.
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