Les soldats syriens sont actuellement soignés dans l’hôpital irakien Rabia, proche du poste frontalier de Yaaroubiyé, à 400 kilomètres au nord-ouest de Bagdad. Le gouvernement irakien qui, pour la première fois, reconnaît avoir porté assistance à des soldats syriens, affirme ne pas avoir pris position pour l’un ou l’autre des deux camps, ni répondu aux balles et roquettes tombées sur son territoire.
Stratégique
En lutte contre les jihadistes d’al-Qaïda qui sévissent en Irak et ont infiltré les rangs de l’Armée syrienne libre ( ASL), soucieux aussi de préserver ses liens avec Téhéran, opposé à l’axe sunnite Qatar-Arabie Saoudite-Turquie, soutien de ces mêmes rebelles syriens, le gouvernement irakien à majorité chiite se refuse donc à demander le départ de Bachar el-Assad.
Un refus stratégique. Des dizaines de milliers de manifestants des provinces sunnites d’Irak, encouragés par la révolte syrienne mais aussi infiltrés par al-Qaïda, menacent de déferler sur Bagdad pour faire tomber le régime du chiite Nouri al-Maliki.