Tabaski 2021 : Ce n'est pas encore le grand rush chez les vendeurs de moutons

A moins de 15 jours de la fête de l'Aïd el Kebir, communément appelée Tabaski, ce n'est pas encore le grand rush au niveau des lieux de vente de moutons. Pour certains, les clients attendent la veille, pour d'autres c'est la conjoncture. Les prix varient entre 80 mille à 700 mille FCFA, selon les vendeurs. Reportage à Liberté IV !



À l'approche de la fête de Tabaski, les vendeurs de moutons se font désirer. Les moutons jonchent les deux voies du Camp Pénal Liberté 6. Tente bien dressée, sacs d'aliments de bétail et de pailles décorent les lieux. Deux personnes veillent sur les moutons. Yeux rougis par le manque de sommeil, Aliou Ngack, habillé d’un pantalon rose et d’un polo gris, est gérant de la bergerie. « Je suis habitué des lieux, je fais l'opération Tabaski dans cette localité depuis fort longtemps », confie-t-il. 
 
« Les clients viennent à compte-goutte. Ils achètent et laissent leur mouton ici. Ce n'est pas encore le grand rush, les clients ont l'habitude de venir la veille de la fête pour choisir leurs bêtes. Pour le prix des moutons, le plus cher, coûte 350 mille FCFA et le moins est fixé à partir de 150 mille FCFA », ajoute-t-il.  
Mais au beau milieu de cette mévente, il y a l'accompagnement de l'autorité municipale qui soulage ces vendeurs de quelques charges.  « Les lieux sont donnés gratuitement par la mairie de Grand Yoff. On ne paie pas la location de même que l'électricité», se réjouit M. Ngack. Qui, Cependant fait savoir que « l'approvisionnement en eau n’est pas gratuit. Je paie chaque jour 1000 FCFA pour le baril d’eau ». 

 
« Il y en a pour toutes les bourses, les  moutons vont de 75 mille FCFA à 350 mille »
 
Non loin de là, le lieu renseigne de ces occupants. Venu de Barkedji dans la région de Linguère, Demba Sow, habillé d’un caftan violet, bâton à la main, turban noué autour de la tête, masque son visage, demande l’accompagnement de l’Etat. « On a payé très cher pour acheminer le bétail dans la capitale. Pour le transport, on a déboursé 200 mille FCFA. C'est cher. L'État doit nous accompagner », se plaint-il. 
 
Poursuivant, il souligne que ces moutons sont abordables à toutes les bourses.  « Il y en a pour toutes les bourses, les moutons vont de 75 mille FCFA à 350 mille ».

Contrairement à Demba Sow, les moutons trouvés à l'enclos de Cheikh Diop, bien garnis, de la bonne races, sont destinés aux clients  "VIP". Et les prix vont de "200 mille à 750 mille FCFA", informe t-Il. Car, ce dernier dit ne pas pas lésiner sur les moyens « je me sacrifie pour l'entretien de mes bêtes. J'ai des moutons de race, et j'ai mes propres clients ».
 
Pour preuve, avec ses moutons "VIP" Cheikh Diop a même engagé des gardiens pour la sécurité des bêtes. " je ne suis pas à l'abri des malfaiteurs. Ils sont capables de tout. Ils écument les lieux de vente pour commettre leur forfaiture. J’ai engagé des agents de sécurité pour qu’ils veillent sur les moutons », confie M. Diop.   
 
 
La cherté de l'aliment de bétail secondé par l'insécurité

Selon les vendeurs, les aliments de bétail coûtent très chers. « Le sac d’aliment coûte très cher, le prix est resté le même et n'a pas diminué. Le sac coûte toujours 8000 FCFA. La paille est devenue très chère, le sac coûte à 5000 FCFA. Le sac «Forail  Mali » se vend à 13500 FCFA », fait savoir l'éleveur Aliou Ngack. 
 
Seulement ce n'est pas seul problème rencontré par les éleveurs qui craignent les malfrats qui attaquent les lieux de vente et de s’emparer des bêtes. « Les vendeurs ne sont pas à l'abri des attaques, des vols ou larcins. On veille au grain. La nuit on dort à tour de rôle pour mieux surveiller les bêtes », affirme un autre de ses compères. 

A noter que le Ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop a  donné des assurances. Selon lui, l’approvisionnement en moutons est satisfaisant dans la plupart des zones de transit. 
 

 
 
 

 


Moussa Ndongo

Lundi 5 Juillet 2021 14:31


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