L'épidémie de grippe n'épargne pas les pères de famille. Malades. Fatigués. Mais debout. Il ne faut surtout pas aller à l'hôpital pour se débarrasser de cette maudite grippe sournoise et capricieuse au risque de gaspiller ses maigres ressources dans des consultations "banales" et des ordonnances chères à dépenser sans garantir la guérison. L'auto-médication est la thérapie de choc. Alors l'on fait mine de supporter la grippe et la fatigue.
Le mouton pour la Tabaski est réclamé et il n'y a de bélier possible qu'avec 200 000 FCfa. Circulez ou allez-voir ailleurs avec 100 000 FCfa. Alors que le salaire est épuisé depuis belle lurette. Parce que les locataires ont pris la moitié. Il ne faudrait surtout pas appeler personne pour se plaindre de son sort. La dignité de pleurer en silence malgré le fort tourbillon de problèmes, d'équations à résoudre.
Il faut encore faire le pied de grue à la banque...encore qu'on peut espérer y colmater des trous béants d'incertitude. Au marché, les nouvelles ne sont pas rassurantes, il faudra débourser 13 500 de FCfa pour un sac d'oignons...purée! La Pomme de terre est intouchable...l'huile est passée du simple au triple.
Dans cette grande cacophonie des prix qui montent en flèche, monsieur le Président de la République et ses affidés convaincus que tout va pour le meilleur des mondes distribue de l'argent à ses souteneurs et autres "griots" d'un régime prêts à défendre l'indéfendable. Ou à se muer en avocats du diable d'un pouvoir impuissant devant cette flambée des prix qui égorge les pères de famille.
Les Sénégalais sont fatigués. Le peu de ressources qu'ils ont sué durement pour se payer une vie décente le temps d'un mois ne suffit désormais que pour 10 jours ou moins.
Toujours prompt à mettre toutes les énormités possibles sur le dos de Ousmane Sonko, le régime ne réussit pas à mobiliser cette énergie pour ne serait-ce que maintenir les prix du marché dans la limite du raisonnable. Aidez-nous autres pauvres Goorgorlu qui faisons tout pour vivre dignement avec nos maigres ressources.
Dans un pays où des salariés risquent de rivaliser avec les mendiants professionnels, l'on court le risque de revoir les scènes de pillages de mars 2021. Des images qu'on aimerait ne plus revoir. Monsieur le Président, les Sénégalais sont fatigués...et vous ne faites rien pour les aider. Celles et ceux qui valident votre 3éme candidature ne veulent garder que leurs privilèges indûment acquis parfois avec la seule compétence de vous affubler d'éloges et de flatterie en raison de leur incompétence puante.
Au rythme où les prix grimpent sur le marché, ce ne sont pas que les moutons qui seront sacrifiés sous l'autel de la Tabaski, mais beaucoup de pères de famille risquent de passer la fête, couteau à la gorge. Dimanche démarrage de la campagne, des liasses de billets seront distribuées à une foule en liesse. Sans crainte de se faire cracher sur la figure. Macky pitié wayy sonnn na ñu...