« Après la pluie, le beau temps », a-t-on l’habitude de chantonner. A Matam, la population n’avait pas le cœur à la fête malgré le beau temps qui s’est installé après la pluie de la veille de la Tabaski. Et pour cause, les habitants de la ville se sont réveillés pour constater les dégâts occasionnés par la pluie avec des rues impraticables et envahies par les eaux. Des rues, surtout, envahies par la boue à cause des travaux inachevés après l’épandage d’une couche d’argile. Il a suffi que la pluie tombe pour que les artères de la ville se transforment en gigantesques mares boueuses.
En effet, dans le cadre du programme d’assainissement entrepris par l’agence gouvernementale Promo-villes, toute la commune est en chantiers. Hélas, ces chantiers sont à l’arrêt depuis quelque temps. Il s’y ajoute que les rares routes construites ne disposent pas de système d’évacuation des eaux pluviales. Conséquence : beaucoup de quartiers ont été envahis par les eaux et la boue. Il était ainsi difficile de se frayer un chemin pour sortir de la ville.
La grande prière de d’Eïd-El-kébir, qui se tenait habituellement à l’entrée de Matam, plus précisément au lieudit « angle Fadel », a été déplacée à la grande mosquée qui s’est avérée très exiguë pour contenir les nombreux fidèles. Conséquence de cet état de fait : beaucoup de fidèles, pour ne pas patauger dans l’eau boueuse, ont préféré effectuer la prière chez eux.
Le cri du cœur des habitants !
Quant aux habitants de khaalwaar, un nouveau quartier situé au nord du lieudit Gourelle, où se tenait annuellement la grande Ziar du célèbre marabout Thierno Samassa, ils étaient complètement coupés de la ville. De ce fait, sortir pour se rendre d’un coin à l’autre se révélait être un véritable casse-tête pour ces habitants, obligés de marcher sur des briques entreposées pour se rendre en ville. Ces habitants parlent d’une Promo-villes sabotage. « Il suffit qu’une goutte d’eau tombe pour que tout le quartier soit inondé. Nous, jeunes de Gourelle Serigne, condamnons fermement ce manque de respect et de considération de la part de nos autorités. Nous n’allons pas nous laisser faire et nous utiliserons tous les moyens nécessaires pour nous faire entendre » a menacé le nommé Mansor Dianka.
La situation est pareille pour les maisons construites derrière le lycée de Matam sur la route menant vers le village de Tiguéré. Les occupants de ces concessions attendent parfois que la terre soit sèche pour sortir. « Nos maisons sont remplies d’eau de pluie. Comment peut-on construire des routes sans pour autant penser à des canalisations pour les eaux pluviales ? La conséquence, c’est que tout se déverse dans nos maisons et on est obligé de prendre des seaux pour vider l’eau chaque fois que la pluie tombe. Même les routes construites sont envahies par les eaux » se désole le rappeur Mass Thioub alias Massafou Boynaka Boya.
Comptant 17 423 habitants, la ville de Matam vit une crise jamais égalée auparavant. La commune ressemble aujourd’hui à une vieille dame qui croule sous le poids de l’âge. Une commune mal construite avec une voirie mal faite. Quant à l’assainissement, n’en parlons pas. Il est notoirement insuffisant par rapport à la demande sociale. La commune manque de terre habitable. Ce qui fait que les Matamois ne cessent de dénoncer le retard du projet Isep qui tarde à sortir de terre. « Au train où vont les choses, si rien n’est fait, Matam continuera toujours de vivre sous une menace permanente de crise économique et infrastructurelle sans précédent. Elle ne cesse de courir jusqu’ici derrière une fausse promesse d’érection d’un Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep), sa mauvaise voirie restera certainement en l’état, son assainissement ne sera plus apte à évacuer ces eaux pluviales hors de la ville. Pour connaitre toute la médiocrité d’une ville, il faut y avoir vécu. Quand cela ne va pas, on n’a pas besoin de plusieurs yeux pour le confirmer. Un seul œil est apte et suffisant pour le constater. Matam n’est plus bien portant », fustige l’habitant Demba Dème, par ailleurs membre du groupe Goomu Yaakaare Matam.
Le Témoin
En effet, dans le cadre du programme d’assainissement entrepris par l’agence gouvernementale Promo-villes, toute la commune est en chantiers. Hélas, ces chantiers sont à l’arrêt depuis quelque temps. Il s’y ajoute que les rares routes construites ne disposent pas de système d’évacuation des eaux pluviales. Conséquence : beaucoup de quartiers ont été envahis par les eaux et la boue. Il était ainsi difficile de se frayer un chemin pour sortir de la ville.
La grande prière de d’Eïd-El-kébir, qui se tenait habituellement à l’entrée de Matam, plus précisément au lieudit « angle Fadel », a été déplacée à la grande mosquée qui s’est avérée très exiguë pour contenir les nombreux fidèles. Conséquence de cet état de fait : beaucoup de fidèles, pour ne pas patauger dans l’eau boueuse, ont préféré effectuer la prière chez eux.
Le cri du cœur des habitants !
Quant aux habitants de khaalwaar, un nouveau quartier situé au nord du lieudit Gourelle, où se tenait annuellement la grande Ziar du célèbre marabout Thierno Samassa, ils étaient complètement coupés de la ville. De ce fait, sortir pour se rendre d’un coin à l’autre se révélait être un véritable casse-tête pour ces habitants, obligés de marcher sur des briques entreposées pour se rendre en ville. Ces habitants parlent d’une Promo-villes sabotage. « Il suffit qu’une goutte d’eau tombe pour que tout le quartier soit inondé. Nous, jeunes de Gourelle Serigne, condamnons fermement ce manque de respect et de considération de la part de nos autorités. Nous n’allons pas nous laisser faire et nous utiliserons tous les moyens nécessaires pour nous faire entendre » a menacé le nommé Mansor Dianka.
La situation est pareille pour les maisons construites derrière le lycée de Matam sur la route menant vers le village de Tiguéré. Les occupants de ces concessions attendent parfois que la terre soit sèche pour sortir. « Nos maisons sont remplies d’eau de pluie. Comment peut-on construire des routes sans pour autant penser à des canalisations pour les eaux pluviales ? La conséquence, c’est que tout se déverse dans nos maisons et on est obligé de prendre des seaux pour vider l’eau chaque fois que la pluie tombe. Même les routes construites sont envahies par les eaux » se désole le rappeur Mass Thioub alias Massafou Boynaka Boya.
Comptant 17 423 habitants, la ville de Matam vit une crise jamais égalée auparavant. La commune ressemble aujourd’hui à une vieille dame qui croule sous le poids de l’âge. Une commune mal construite avec une voirie mal faite. Quant à l’assainissement, n’en parlons pas. Il est notoirement insuffisant par rapport à la demande sociale. La commune manque de terre habitable. Ce qui fait que les Matamois ne cessent de dénoncer le retard du projet Isep qui tarde à sortir de terre. « Au train où vont les choses, si rien n’est fait, Matam continuera toujours de vivre sous une menace permanente de crise économique et infrastructurelle sans précédent. Elle ne cesse de courir jusqu’ici derrière une fausse promesse d’érection d’un Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep), sa mauvaise voirie restera certainement en l’état, son assainissement ne sera plus apte à évacuer ces eaux pluviales hors de la ville. Pour connaitre toute la médiocrité d’une ville, il faut y avoir vécu. Quand cela ne va pas, on n’a pas besoin de plusieurs yeux pour le confirmer. Un seul œil est apte et suffisant pour le constater. Matam n’est plus bien portant », fustige l’habitant Demba Dème, par ailleurs membre du groupe Goomu Yaakaare Matam.
Le Témoin