Le premier trimestre de l’année 2013 risque d’être un tournant pour le Parti socialiste (Ps). C’est en effet durant cette période, en une date certes non encore arrêtée par ses instances dirigeantes, que le plus vieux parti encore en activité sur la scène politique sénégalaise organise son congrès. Un congrès appelé à renouveler les instances du parti mais devant se tenir dans un climat de profondes turbulences internes. Le leadership du secrétaire général du parti, Ousmane Tanor Dieng, ancien tout-puissant ministre d’Etat chargé des Affaires et services présidentiels sous la mandature d’Abdou Diouf, est vivement contesté. Même si ces oppositions sont tapies dans l’ombre, à la différence de celle de Malick Noël Seck, secrétaire général de « Convergence socialiste ».
Les principaux griefs reprochés à Ousmane Tanor Dieng, par ailleurs président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste et vice-président de l’Internationale socialiste, ont trait à ses deux échecs aux élections présidentielles de 2007 et 2012. Certains socialistes ont en effet du mal à accepter la dégringolade de leur parti au niveau de l’électorat, depuis leur éviction du pouvoir en 2000. De 41% à la chute d’Abdou Diouf, le dernier président socialiste du Sénégal, les suffrages glanés par la formation fondée par Léopold Senghor sont passés à 13,56 % à la présidentielle de 2007 avant de chuter encore à 11, 30% au 1er tour de la présidentielle 2012. OTD est particulièrement indexé dans cette débâcle par certains socialistes qui ouvrent déjà la porte de sa succession. Les partisans de Tanor Dieng ne sont pas restés inactifs dans ces querelles intestines. Les membres du Forum des jeunes socialistes se sont montrés particulièrement virulents contre les adversaires déclarés de leur actuel secrétaire général, des contestataires invités à l’occasion à trancher ce débat de la succession, lors de la réunion de la plus grande instance du parti, en l’occurrence le Congrès.
TANOR FACE A DE JEUNES LOUPS AUX DENTS LONGUES
Il convient toutefois de signaler que si Malick Noël Seck de « Convergence socialiste », assez connu dans le landerneau politique pour avoir été deux fois emprisonné avant et durant la dernière campagne électorale pour la présidentielle, affiche clairement son opposition au renouvellement du mandat de Tanor à la tête du Ps, d’autres figures marquantes expriment dans les coulisses leur volonté d’aller vers un congrès de « rupture » pour la direction du secrétariat général. Selon des indiscrétions, le poste d’OTD ne déplairait ainsi pas à l’actuel maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, un jeune loup aux dents longues au sein du parti socialiste et qui est en train de se muscler, patiemment, les biceps. Aissata Tall Sall, député-maire de Podor et par ailleurs porte-parole du parti, est également citée parmi les « pourfendeurs » cachés de Tanor, même si dans toutes ses sorties, l’ancien ministre de la Communication d’Abdou Diouf joue à l’équilibriste. Quid de Barthélémy Dias?
L’actuel député-maire de Sicap-Mermoz, dont les ambitions au sein du parti sont évidentes, pencherait plutôt pour une direction collégiale où il aurait une station de choix (comme il l’a notifié encore hier, dans l’émission politique Opinions de Walf Tv). Entre querelles intestines et manœuvres diffuses de positionnement, le Parti socialiste s’achemine ainsi doucement mais sûrement vers un congrès à haut risque. Le mois d’octobre (06, 13 et 14) permettra d’ailleurs au Ps, selon des sources proches de la formation politique, d’engager le processus de renouvellement de ses instances (évaluation des dernières élections, perspectives, vente des cartes).
Au final, on assistera à la convocation du Congrès pour l’élection du Secrétaire général du parti. Un congrès qui pourrait générer une véritable cassure, à l’instar de celui dit sans débat de 1996 qui avait poussé vers la sortie des barons du parti comme Moustapha Niasse et Djiby Kâ. On connait la suite, avec l’éviction du Ps du pouvoir, sous les coups de boutoir de Wade largement tonifié par les 19% des voix de Niasse.
Source : Sudonline
Les principaux griefs reprochés à Ousmane Tanor Dieng, par ailleurs président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste et vice-président de l’Internationale socialiste, ont trait à ses deux échecs aux élections présidentielles de 2007 et 2012. Certains socialistes ont en effet du mal à accepter la dégringolade de leur parti au niveau de l’électorat, depuis leur éviction du pouvoir en 2000. De 41% à la chute d’Abdou Diouf, le dernier président socialiste du Sénégal, les suffrages glanés par la formation fondée par Léopold Senghor sont passés à 13,56 % à la présidentielle de 2007 avant de chuter encore à 11, 30% au 1er tour de la présidentielle 2012. OTD est particulièrement indexé dans cette débâcle par certains socialistes qui ouvrent déjà la porte de sa succession. Les partisans de Tanor Dieng ne sont pas restés inactifs dans ces querelles intestines. Les membres du Forum des jeunes socialistes se sont montrés particulièrement virulents contre les adversaires déclarés de leur actuel secrétaire général, des contestataires invités à l’occasion à trancher ce débat de la succession, lors de la réunion de la plus grande instance du parti, en l’occurrence le Congrès.
TANOR FACE A DE JEUNES LOUPS AUX DENTS LONGUES
Il convient toutefois de signaler que si Malick Noël Seck de « Convergence socialiste », assez connu dans le landerneau politique pour avoir été deux fois emprisonné avant et durant la dernière campagne électorale pour la présidentielle, affiche clairement son opposition au renouvellement du mandat de Tanor à la tête du Ps, d’autres figures marquantes expriment dans les coulisses leur volonté d’aller vers un congrès de « rupture » pour la direction du secrétariat général. Selon des indiscrétions, le poste d’OTD ne déplairait ainsi pas à l’actuel maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, un jeune loup aux dents longues au sein du parti socialiste et qui est en train de se muscler, patiemment, les biceps. Aissata Tall Sall, député-maire de Podor et par ailleurs porte-parole du parti, est également citée parmi les « pourfendeurs » cachés de Tanor, même si dans toutes ses sorties, l’ancien ministre de la Communication d’Abdou Diouf joue à l’équilibriste. Quid de Barthélémy Dias?
L’actuel député-maire de Sicap-Mermoz, dont les ambitions au sein du parti sont évidentes, pencherait plutôt pour une direction collégiale où il aurait une station de choix (comme il l’a notifié encore hier, dans l’émission politique Opinions de Walf Tv). Entre querelles intestines et manœuvres diffuses de positionnement, le Parti socialiste s’achemine ainsi doucement mais sûrement vers un congrès à haut risque. Le mois d’octobre (06, 13 et 14) permettra d’ailleurs au Ps, selon des sources proches de la formation politique, d’engager le processus de renouvellement de ses instances (évaluation des dernières élections, perspectives, vente des cartes).
Au final, on assistera à la convocation du Congrès pour l’élection du Secrétaire général du parti. Un congrès qui pourrait générer une véritable cassure, à l’instar de celui dit sans débat de 1996 qui avait poussé vers la sortie des barons du parti comme Moustapha Niasse et Djiby Kâ. On connait la suite, avec l’éviction du Ps du pouvoir, sous les coups de boutoir de Wade largement tonifié par les 19% des voix de Niasse.
Source : Sudonline
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