L'ex-dictateur tchadien, Hissène Habré, quittant la cour de Dakar sous escorte policière, le 25 novembre 2005. (Photo : AFP)
La chambre d'instruction a estimé qu'elle a recueilli suffisamment d'éléments pour poursuivre Hissène Habré pour de présumés crimes de guerre, actes de tortures et crime contre l'humanité commis lorsqu'il était au pouvoir entre 1982 et 1990. Cette structure boucle ainsi officiellement près de dix-neuf mois d'enquêtes.
« Les juges ont interviewé plus de 2 500 témoins et victimes. Ils ont épluché les dossiers de la police politique de Hissène Habré qui retrace dans le détail comment la répression a été exécutée », explique Reed Brody, le conseiller juridique de Human Rights Watch (HRW) qui suit ce dossier depuis ses débuts.
De son côté, Hissène Habré s'est retranché dans un profond silence. L'ancien chef d'Etat estime être l'objet d'un procès à charge. Me Ibrahima Diawara, l'un de ces avocats, prend acte du renvoi de son client devant la Chambre d'assises du tribunal spécial : « Ils ont mené une instruction à charge contre Hissène Habré. Ils ne se sont préoccupés que de rassembler de prétendues preuves qui pouvaient être opposées à Hissène Habré et aucune enquête à décharge n’a été menée dans cette affaire. »
L'Union africaine devrait maintenant nommer les juges et les assesseurs chargés de mener le procès. Le tribunal spécial n'a pour sa part pas annoncé de date d'ouverture, car il faut encore préparer les témoins et les parties civiles. Et puis surtout, souligne un membre du tribunal sous couvert d'anonymat « un problème logistique se pose, car la salle prévue pour ce procès n'est pas disponible », explique cette source. Elle est actuellement occupée par le procès de Karim Wade, le fils de l'ancien président sénégalais, poursuivi pour enrichissement illicite présumé.
Hissène Habré est en détention préventive au Sénégal où il s'était réfugié après sa chute en 1990.
Source : Rfi.fr
« Les juges ont interviewé plus de 2 500 témoins et victimes. Ils ont épluché les dossiers de la police politique de Hissène Habré qui retrace dans le détail comment la répression a été exécutée », explique Reed Brody, le conseiller juridique de Human Rights Watch (HRW) qui suit ce dossier depuis ses débuts.
De son côté, Hissène Habré s'est retranché dans un profond silence. L'ancien chef d'Etat estime être l'objet d'un procès à charge. Me Ibrahima Diawara, l'un de ces avocats, prend acte du renvoi de son client devant la Chambre d'assises du tribunal spécial : « Ils ont mené une instruction à charge contre Hissène Habré. Ils ne se sont préoccupés que de rassembler de prétendues preuves qui pouvaient être opposées à Hissène Habré et aucune enquête à décharge n’a été menée dans cette affaire. »
L'Union africaine devrait maintenant nommer les juges et les assesseurs chargés de mener le procès. Le tribunal spécial n'a pour sa part pas annoncé de date d'ouverture, car il faut encore préparer les témoins et les parties civiles. Et puis surtout, souligne un membre du tribunal sous couvert d'anonymat « un problème logistique se pose, car la salle prévue pour ce procès n'est pas disponible », explique cette source. Elle est actuellement occupée par le procès de Karim Wade, le fils de l'ancien président sénégalais, poursuivi pour enrichissement illicite présumé.
Hissène Habré est en détention préventive au Sénégal où il s'était réfugié après sa chute en 1990.
Source : Rfi.fr