Le 19 janvier dernier les 1 500 employés des entreprises pétrolières du bassin de Bongor et de la région de Logone se sont mis en grève parce que leurs patrons s’opposaient à la mise en place des cellules syndicales et à l’ouverture des négociations salariales. Après une intervention des autorités, les grévistes ont suspendu leur grève contre la promesse de leurs patrons de satisfaire leurs revendications.
Seulement, un mois après la suspension de la grève, les cellules syndicales ont été installées, mais la question des salaires n’a plus été évoquée. D’où la décision des employés tchadiens de se remettre en grève. « Nous sommes encore repartis à la table des négociations, et là, les gens nous ont fait une proposition de 2 % sur notre salaire, affirme l’un des responsables du syndicat des travailleurs tchadiens au sein des entreprises chinoises. Or nous, on a demandé 200 %. Par rapport à ce qu’on a demandé, leur proposition c’est une injure à notre égard. Et on ne peut pas accepter. Quand on quitte Ndjamena pour le chantier, c’est 400 kilomètres. Et là, les gens nous donnent 3 000 francs pour ces trajets. Et c’est avec ça qu’on doit payer le taxi de chez nous jusqu’au bureau, et puis prendre la route pour le chantier. Et avec 3 000 francs ça ne peut pas marcher ».
La grève est prévue pour durer trois jours et devrait affecter le forage des puits de pétrole, sur plusieurs chantiers dans le bassin de Bongor et du Logon.
Source : Rfi.fr