C’est le président du Cadre national de dialogue politique, le CNDP, une structure où majorité et opposition sont censées discuter et dont le CPDC ne fait pas partie, qui lance l’accusation. « Aujourd’hui, on se rend compte que le gouvernement et certains partis de la CPDC essaient de jouer au complot. Les réunions se sont tenues à l’insu des autres partis politiques et ils disent qu’ils ont déjà fait leurs listes, et qu'avec le MPS, ils ont déjà désigné par exemple le président de la Céni. Au niveau régional ou bien départemental, on a reçu beaucoup de plaintes », détaille Clément Djimet Bagaou.
Des plaintes qui ne semblent pas émouvoir la principale coalition de l’opposition qui affirme n’avoir rien à traiter avec le CNDP, comme l’explique Ali Golhor Gabriel, le porte-parole adjoint de la CPDC : « Nous n’avons pas de raison d’exclure les partis qui sont de l’opposition de la mise en place du remembrement. Nous avons reçu beaucoup de procès verbaux de mise en place de remembrement. Et dans ces procès-verbaux figurent des partis qui ne sont pas de la CPDC. Nous ne traitons pas avec le CNDP, mais nous traitons par contre, avec le président de la République et son Premier ministre. C'est-à-dire ceux qui ont mis en place le CNDP ».
Dans cette polémique, le seul gagnant est le MPS, le parti au pouvoir qui a pris une longueur d’avance dans la préparation des élections.
Source : Rfi.fr