Quel est l'état de santé de Moussa Dadis Camara ? Selon plusieurs sources, le chef de la junte guinéenne a été blessé par balle mais son état n'est pas critique. Le ministre de la Communication refusait, lui, jeudi soir de dire si Moussa Dadis Camara avait été blessé et se limitait à dire qu'il allait bien et qu'il était en réunion avec ses chefs d'état major. La situation semble tout de même plus grave puisque le Sénégal a envoyé un avion médicalisé pour évacuer le chef de la junte.
Vient maintenant la question de qui a voulu tuer le capitaine Dadis Camara ? D'après plusieurs sources, c'est son propre aide de camp qui lui a tiré dessus. Le lieutenant Toumba Diakité serait en fait furieux contre le chef de la junte pour deux raisons. Tout d'abord, il n'a pas digéré que des soldats qui lui sont proches soient mis aux arrêts par les gendarmes. Ensuite, Toumba Diakité n'a pas supporté d'être mis en cause par son supérieur comme le responsable du massacre du 28 septembre.
Moussa Dadis Camara s'est en effet entretenu ces derniers jours avec les membres de la Commission d'enquête internationale, et à cette occasion, selon nos informations, il a fait porter à son aide de camp le chapeau de la répression dans le stade de Conakry.
Manifestement donc, le chef du CNDD a choisi de sacrifier l'un de ses plus proches pour mieux s'exonérer, mais Toumba Diakité ne s'est pas laissé faire.
"Toumba Diakité a essayé d'attenter à la vie du chef de l'Etat... les règles militaires vont prévaloir et l'acte sera mesuré à la valeur du crime qu'il a voulu causer... la situation est sous contrôle".
Vient maintenant la question de qui a voulu tuer le capitaine Dadis Camara ? D'après plusieurs sources, c'est son propre aide de camp qui lui a tiré dessus. Le lieutenant Toumba Diakité serait en fait furieux contre le chef de la junte pour deux raisons. Tout d'abord, il n'a pas digéré que des soldats qui lui sont proches soient mis aux arrêts par les gendarmes. Ensuite, Toumba Diakité n'a pas supporté d'être mis en cause par son supérieur comme le responsable du massacre du 28 septembre.
Moussa Dadis Camara s'est en effet entretenu ces derniers jours avec les membres de la Commission d'enquête internationale, et à cette occasion, selon nos informations, il a fait porter à son aide de camp le chapeau de la répression dans le stade de Conakry.
Manifestement donc, le chef du CNDD a choisi de sacrifier l'un de ses plus proches pour mieux s'exonérer, mais Toumba Diakité ne s'est pas laissé faire.
"Toumba Diakité a essayé d'attenter à la vie du chef de l'Etat... les règles militaires vont prévaloir et l'acte sera mesuré à la valeur du crime qu'il a voulu causer... la situation est sous contrôle".
Le récit des événements
Selon des sources diplomatiques africaines, la tension était vive depuis quelques jours entre le capitaine Moussa Dadis Camara et son aide de camp, Aboubacar Diakhité.
Le chef de la junte aurait demandé à celui que tout le monde appelle en Guinée « Toumba » d’aller répondre à la commission d’enquête internationale. Devant le refus de Toumba, la capitaine Dadis Camara l’aurait convoqué au camp Alpha Yaya Diallo, l’actuel siège de la présidence.
Encore un autre refus de Toumba, le président du CNDD (Conseil national de démocratie et de développement) décide alors de le rejoindre au camp Kundara où il s’est retranché avec des hommes. Il est 17h30 environ. Une fois face à face, les deux hommes discutent. C’est à ce moment là que Toumba sort son arme et tire sur son chef. S’engagent alors des échanges et des tirs entre les deux gardes et des courses-poursuites à travers Conakry qui est vite bouclée. Les militaires dressent de nombreux barrages et des hélicoptères survolent la ville. Toumba, lui, s’enfuit.
Blessé, Dadis Camara est admis à l’infirmerie du camp Samory Touré, mais après quelques soins, il revient à son bureau au camp Alpha Yaya Diallo. Et alors que sur le terrain, ses hommes essaient de contrôler la situation, jusqu’à très tard jeudi soir, le chef de la junte n’avait toujours pas accepté l’offre du président sénégalais, Abdoulaye Wade, de l’évacuer à Dakar pour des soins.
Selon des sources diplomatiques africaines, la tension était vive depuis quelques jours entre le capitaine Moussa Dadis Camara et son aide de camp, Aboubacar Diakhité.
Le chef de la junte aurait demandé à celui que tout le monde appelle en Guinée « Toumba » d’aller répondre à la commission d’enquête internationale. Devant le refus de Toumba, la capitaine Dadis Camara l’aurait convoqué au camp Alpha Yaya Diallo, l’actuel siège de la présidence.
Encore un autre refus de Toumba, le président du CNDD (Conseil national de démocratie et de développement) décide alors de le rejoindre au camp Kundara où il s’est retranché avec des hommes. Il est 17h30 environ. Une fois face à face, les deux hommes discutent. C’est à ce moment là que Toumba sort son arme et tire sur son chef. S’engagent alors des échanges et des tirs entre les deux gardes et des courses-poursuites à travers Conakry qui est vite bouclée. Les militaires dressent de nombreux barrages et des hélicoptères survolent la ville. Toumba, lui, s’enfuit.
Blessé, Dadis Camara est admis à l’infirmerie du camp Samory Touré, mais après quelques soins, il revient à son bureau au camp Alpha Yaya Diallo. Et alors que sur le terrain, ses hommes essaient de contrôler la situation, jusqu’à très tard jeudi soir, le chef de la junte n’avait toujours pas accepté l’offre du président sénégalais, Abdoulaye Wade, de l’évacuer à Dakar pour des soins.