Pour M. Wade et ses partisans, la statue en bronze d’une famille nucléaire représente l’Afrique sortant de siècles d’ignorance, d’intolérance et de racisme. La générosité du Sénégal qui a voulu donner corps à ce grand thème est censé refléter le leadership permanent du pays sur le continent. Après tout, il est le leader de l’Afrique francophone - du moins depuis que la Côte d’Ivoire a implosé- et est la seule démocratie stable du continent. Les souteneurs de la statue, qui sera inaugurée officiellement en avril, disent qu’il va devenir l’un des sites touristiques les plus importants du continent.
Mais les pourfendeurs du projet disent que le Monument de la Renaissance africaine résume tout ce qui s’est mal passé sous le régime de Me Wade, naguère un dirigeant populaire qui a mis fin à des décennies de socialisme, en remportant l’élection générale de 2000. Les critiques insistent sur le coût de la statue, qui s’élève à environ 27 millions de dollars, dans un pays où des millions d’habitants vivent dans la pauvreté et des milliers sont toujours sans abri à la suite des inondations de l’an dernier. Aux yeux de beaucoup de Sénégalais, la statue montre comment M. Wade a oublié les priorités des Sénégalais.
Et puis il y a le côté exotique. Les bouts de chiffons sur l’homme, la femme et l’enfant laissent peu de place à l’imagination. Mme Renaissance, en particulier, a une posture d’un mannequin posant pour la couverture du magazine Playboy. Dans un pays majoritairement musulman, mais pas fondamentalement intégriste, la sensualité de la statue a beaucoup offensé. Certains imams qualifie la statue d’’’idolâtrie" et de ’’non islamique’’. M. Wade a tenté de parer à cette boutade en la comparant aux images de Jésus dans les églises. Mais cela a offensé la petite mais importante minorité catholique. Une fois de plus, disent ses détracteurs, à 83 ans, M. Wade a montré qu’il avait perdu la tête.
Mais le président a le plus déçu avec sa demande des 35% des recettes du monument qui devraient aller à perpétuité à sa propre fondation, qui sera gérée par sa fille. M. Wade soutient que c’est une juste rémunération pour l’énergie créatrice extraordinaire qu’il a dépensée pour le projet (qui a été conçu par les Nord-Coréens), mais qui a été financé par des fonds publics. Une impression que le président veut exploiter et en faire un bien familial qui vient s’ajouter à une controverse de longue durée sur son fils de 41 ans, Karim. Il a été nommé ministre, le plus puissant dans le gouvernement, malgré son manque d’expérience ministérielle et sa lourde défaite aux élections quand il a voulu devenir maire de Dakar, il y a un an.
Abdoulaye Bathily, leader du parti la Ligue démocratique, déclare que ce sont des signes inquiétants indiquant que le Sénégal est en train de devenir un « Etat géré par une famille, un état patrimonial ». L’inquiétude grandit et parmi les alliés du Sénégal on se demande si avec Me Wade, le Sénégal n’est pas devenu de plus en plus autocratique. La corruption a augmenté. Le gouvernement est devenu de plus en plus intolérant avec l’opposition.
Avec une majorité à l’Assemblée nationale, en partie parce que les partis d’opposition ont boycotté les dernières élections, M. Wade a été en mesure de faire ce qu’il veut avec les députés, dit M. Bathily. Ils sont devenus des fantoches pour ses ambitions personnelles. M. Wade dit qu’il veut briguer la présidence en 2012, quand il aura 86 ans. Certains se demandent si la constitution lui permet de briguer un troisième mandat, mais il a été changé si souvent par les députés qu’il peut et va probablement le faire.
Cela ne ferait que renforcer la famille Wade. Et cela, dit l’opposition, pourrait menacer la stabilité politique et économique du Sénégal. Tout dépend de l’opposition. Va-t-elle s’unir pour vaincre M. Wade lors des élections. Le Sénégal avec une population d’environ 13 millions d’habitants, compte plus de 150 partis. Une coalition des sept principaux partis d’opposition est proche d’un accord sur une plateforme commune, y compris un engagement de baisser les pouvoirs présidentiels. Mais pour battre M. Wade, elle devra choisir un candidat unique, une tâche qui peut être au dessus de ses forces.
Mais les pourfendeurs du projet disent que le Monument de la Renaissance africaine résume tout ce qui s’est mal passé sous le régime de Me Wade, naguère un dirigeant populaire qui a mis fin à des décennies de socialisme, en remportant l’élection générale de 2000. Les critiques insistent sur le coût de la statue, qui s’élève à environ 27 millions de dollars, dans un pays où des millions d’habitants vivent dans la pauvreté et des milliers sont toujours sans abri à la suite des inondations de l’an dernier. Aux yeux de beaucoup de Sénégalais, la statue montre comment M. Wade a oublié les priorités des Sénégalais.
Et puis il y a le côté exotique. Les bouts de chiffons sur l’homme, la femme et l’enfant laissent peu de place à l’imagination. Mme Renaissance, en particulier, a une posture d’un mannequin posant pour la couverture du magazine Playboy. Dans un pays majoritairement musulman, mais pas fondamentalement intégriste, la sensualité de la statue a beaucoup offensé. Certains imams qualifie la statue d’’’idolâtrie" et de ’’non islamique’’. M. Wade a tenté de parer à cette boutade en la comparant aux images de Jésus dans les églises. Mais cela a offensé la petite mais importante minorité catholique. Une fois de plus, disent ses détracteurs, à 83 ans, M. Wade a montré qu’il avait perdu la tête.
Mais le président a le plus déçu avec sa demande des 35% des recettes du monument qui devraient aller à perpétuité à sa propre fondation, qui sera gérée par sa fille. M. Wade soutient que c’est une juste rémunération pour l’énergie créatrice extraordinaire qu’il a dépensée pour le projet (qui a été conçu par les Nord-Coréens), mais qui a été financé par des fonds publics. Une impression que le président veut exploiter et en faire un bien familial qui vient s’ajouter à une controverse de longue durée sur son fils de 41 ans, Karim. Il a été nommé ministre, le plus puissant dans le gouvernement, malgré son manque d’expérience ministérielle et sa lourde défaite aux élections quand il a voulu devenir maire de Dakar, il y a un an.
Abdoulaye Bathily, leader du parti la Ligue démocratique, déclare que ce sont des signes inquiétants indiquant que le Sénégal est en train de devenir un « Etat géré par une famille, un état patrimonial ». L’inquiétude grandit et parmi les alliés du Sénégal on se demande si avec Me Wade, le Sénégal n’est pas devenu de plus en plus autocratique. La corruption a augmenté. Le gouvernement est devenu de plus en plus intolérant avec l’opposition.
Avec une majorité à l’Assemblée nationale, en partie parce que les partis d’opposition ont boycotté les dernières élections, M. Wade a été en mesure de faire ce qu’il veut avec les députés, dit M. Bathily. Ils sont devenus des fantoches pour ses ambitions personnelles. M. Wade dit qu’il veut briguer la présidence en 2012, quand il aura 86 ans. Certains se demandent si la constitution lui permet de briguer un troisième mandat, mais il a été changé si souvent par les députés qu’il peut et va probablement le faire.
Cela ne ferait que renforcer la famille Wade. Et cela, dit l’opposition, pourrait menacer la stabilité politique et économique du Sénégal. Tout dépend de l’opposition. Va-t-elle s’unir pour vaincre M. Wade lors des élections. Le Sénégal avec une population d’environ 13 millions d’habitants, compte plus de 150 partis. Une coalition des sept principaux partis d’opposition est proche d’un accord sur une plateforme commune, y compris un engagement de baisser les pouvoirs présidentiels. Mais pour battre M. Wade, elle devra choisir un candidat unique, une tâche qui peut être au dessus de ses forces.