«On a beaucoup de slogans sur le secteur des TIC, mais la recherche et la base scientifique font défaut sur le secteur», a déclaré le chef de projet au Centre de recherche et de développement international (Crdi), Alioune Camara. Selon lui, les pays de la sous-région doivent engager un travail sur le terrain dans les meilleurs délais afin de disposer de données rigoureuses et fiables pour mieux informer les politiques publiques.
Le directeur général d’une société privée établie à Dakar, Opensys, Karim Sy a corroboré les propos de Alioune Camara tout en étant plus catégorique. «Il n’y a aucune visibilité dans le secteur des TIC en Afrique. Il y a un plein marasme, il n’y a rien, tout est à faire dans nos pays. Que cela soit le privé, l’Etat et autres, on se demande s’il y a une véritable prise de conscience ?», a-t-il martelé. Avant de souligner que les gens sont, pourtant, conscients des enjeux au moment où tout le système mondial est en train d’être revu. Karim Sy d’insister avant d’étayer : «aucune statistique n'est disponible sur les ressources humaines ainsi que sur les chiffres d'affaires dans le secteur des services liés aux TIC». Karim Sy a trouvé une explication à ce dysfonctionnement qui, selon lui, est lié à la «frilosité du patronat à remplir les questionnaires. Ce qui fait de nous Africain des consommateurs et non des producteurs».
Les pistes de solution
En revanche, le coordonnateur du projet LICOM et par ailleurs chercheur au Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) a proposé une panacée pour palier à cette absence d’étude et de chiffres dans ce secteur. Pour lui, «il faut privilégier dans ce travail la qualité et la fiabilité des données sur le secteur des TIC dans la région et non sur la quantité». Il a ainsi, lors de sa communication, délimité les champs de recherches tout en fixant «les activités de recherche». Le chercheur du Cres et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a préconisé un échantillonnage qui sera le moins aléatoire possible avec une enquête qui portera sur 50 à 100 entreprises.
Le directeur du Cres, Abdoulaye Diagne a estimé que Licom est une opportunité pour prendre des raccourcis et solutionner toutes ces difficultés. D'où, a-t-il affirmé, l'intérêt de travailler en synergie sur les méthodologies. C’est dans cette optique qu’il a annoncé que «depuis quelques temps le Cres travaille sur les TIC, un projet de recherche sur Croissance pauvreté et TIC pour avoir des évidences empiriques solides sur l’impact des TIC dans les conditions de vie des ménages surtout les plus démunies». Selon Abdoulaye Diagne, «il y a un ensemble d’activités de recherche dans le domaine des TIC, ce qui fait qu’un département intitulé «économie de l’information» a été mis en place».
Armer les pouvoirs publics
Le coordonnateur du programme TIC de l'Institut Panos Afrique de l’ouest (Ipao), Ken Lohento a, pour sa part, indiqué que «le but du jeu et du projet est entre autres de permettre à mieux comprendre les enjeux et les conditions de mise en oeuvre de la libéralisation du commerce des services TIC dans la région et de proposer des éléments de stratégie pour l'action publique».
Les raisons qui ont, selon lui, sous-tendu la mise en oeuvre de ce projet sont diverses. Du côté des consommateurs, on veut dépenser moins et avoir un service de qualité. «Lors des appels d'offres, on privilégie les multinationales et les organes de régulation ne se situent pas toujours à égale distance entre les opérateurs. L'opérateur historique est souvent avantagé», a fait savoir Ken Lohento.
Le directeur général d’une société privée établie à Dakar, Opensys, Karim Sy a corroboré les propos de Alioune Camara tout en étant plus catégorique. «Il n’y a aucune visibilité dans le secteur des TIC en Afrique. Il y a un plein marasme, il n’y a rien, tout est à faire dans nos pays. Que cela soit le privé, l’Etat et autres, on se demande s’il y a une véritable prise de conscience ?», a-t-il martelé. Avant de souligner que les gens sont, pourtant, conscients des enjeux au moment où tout le système mondial est en train d’être revu. Karim Sy d’insister avant d’étayer : «aucune statistique n'est disponible sur les ressources humaines ainsi que sur les chiffres d'affaires dans le secteur des services liés aux TIC». Karim Sy a trouvé une explication à ce dysfonctionnement qui, selon lui, est lié à la «frilosité du patronat à remplir les questionnaires. Ce qui fait de nous Africain des consommateurs et non des producteurs».
Les pistes de solution
En revanche, le coordonnateur du projet LICOM et par ailleurs chercheur au Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) a proposé une panacée pour palier à cette absence d’étude et de chiffres dans ce secteur. Pour lui, «il faut privilégier dans ce travail la qualité et la fiabilité des données sur le secteur des TIC dans la région et non sur la quantité». Il a ainsi, lors de sa communication, délimité les champs de recherches tout en fixant «les activités de recherche». Le chercheur du Cres et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a préconisé un échantillonnage qui sera le moins aléatoire possible avec une enquête qui portera sur 50 à 100 entreprises.
Le directeur du Cres, Abdoulaye Diagne a estimé que Licom est une opportunité pour prendre des raccourcis et solutionner toutes ces difficultés. D'où, a-t-il affirmé, l'intérêt de travailler en synergie sur les méthodologies. C’est dans cette optique qu’il a annoncé que «depuis quelques temps le Cres travaille sur les TIC, un projet de recherche sur Croissance pauvreté et TIC pour avoir des évidences empiriques solides sur l’impact des TIC dans les conditions de vie des ménages surtout les plus démunies». Selon Abdoulaye Diagne, «il y a un ensemble d’activités de recherche dans le domaine des TIC, ce qui fait qu’un département intitulé «économie de l’information» a été mis en place».
Armer les pouvoirs publics
Le coordonnateur du programme TIC de l'Institut Panos Afrique de l’ouest (Ipao), Ken Lohento a, pour sa part, indiqué que «le but du jeu et du projet est entre autres de permettre à mieux comprendre les enjeux et les conditions de mise en oeuvre de la libéralisation du commerce des services TIC dans la région et de proposer des éléments de stratégie pour l'action publique».
Les raisons qui ont, selon lui, sous-tendu la mise en oeuvre de ce projet sont diverses. Du côté des consommateurs, on veut dépenser moins et avoir un service de qualité. «Lors des appels d'offres, on privilégie les multinationales et les organes de régulation ne se situent pas toujours à égale distance entre les opérateurs. L'opérateur historique est souvent avantagé», a fait savoir Ken Lohento.