Ticket présidentiel: "Les pressions ne feront pas reculer le gouvernement", selon Moustapha guirassy



Moustapha Guirassy, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement
Ceux qui s’attendent à une machine arrière de l’Etat sur sa volonté d’instaurer un ticket président, vice-président au quart de tour de la présidentielle de 2012 n’ont qu’à déchanter. Le gouvernement ira jusqu’au bout de ce projet de loi. L’assurance a été donnée par le ministre de la Communication, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Moustapha Mamba Guirrassy lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 21 juin 2011 à son ministère. «La pression de l’opposition et de la soit-disante société civile ne fera pas revenir le gouvernement sur ce projet de loi», a-t-il déclaré. Le porte-parole du gouvernement de marteler : «l’Etat ne va pas surseoir du tout à ce projet».

Moustapha Guirassy a toutefois tenu à éclairer la lanterne de l’opinion sur un certain nombre de questions. «Le second tour ne sera pas supprimé. Il est maintenu. Cette loi donne des garanties et permis de maintenir la démocratie en cas de transition». Interpellé sur la voix parlementaire alors que c’est un projet de loi constitutionnel avec des conséquences énormes sur l’avenir du pays, il a fait savoir : «il s’agissait d’une nouvelle constitution, obligatoirement on allait recourir à un référendum mais pour ce cas, il ne s’agit qu’une révision et le Sénégal l’a vécu à maintes reprises, à plusieurs occasions». Le porte-parole du gouvernement a lancé une sorte de message aux parlementaires (députés et sénateurs) pour que l’idée de majorité mécanique qu’on leur colle ne les bride pas trop. «Les députés et les sénateurs vont prendre leur responsabilité. Ce n’est pas le fait d’appartenir à la majorité qu’il y aura un vote mécanique. Le vote a un sens».

Le ministre de la communication et maire de Kédougou a profité de la rencontre pour jeter la pierre à l’opposition. Selon lui, «elle (l’opposition) parle de protocole de partage du pouvoir ce qui est un deal sur le dos des sénégalais parce qu’elle met de côté la Constitution». Pour lui, «le sens de ce projet de loi, c’est qu’il y a des pouvoirs qu’il ne serait pas décent de confier à quelqu’un qui est nommé. Il lui faut une légitimité populaire». Moustapha Guirassy de préciser : «en cas de transition si le vice président prend le pouvoir, celui (le vice-président) qui va le remplacer ne peut en aucune manière être président élu. Il ne va gérer que les affaires courantes le temps de la transition». Pour ce qui est quart bloquant, il a expliqué que cela n’a pas de sens que les sénégalais qui ont choisi de dormir le jour du scrutin pénalise les gens qui accomplissent leur devoir civique.


Mardi 21 Juin 2011 21:34


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