C’était la troisième fois cette semaine que les partisans de 14 partis d’opposition ont protesté à l’appel de leurs leaders, alors que le pays traverse une grave crise politique depuis plus de trois mois.
« Les manifestations vont se poursuivre jusqu’à satisfaction des revendications que nous avons formulées », a confié à l’AFP, Jean-Pierre Fabre, opposant historique et chef de file de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Les manifestants, qui se sont dispersés dans le calme en fin d’après-midi, demandent une limitation rétroactive du mandat présidentiel et la démission du président Faure Gnassingbé.
Le chef de l’État est à la tête du Togo depuis 2005, date à laquelle il a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.
Resté silencieux pendant des mois, M. Gnassingbé a fait savoir la semaine dernière qu’un dialogue avec l’opposition devrait avoir lieu « d’ici à quelques semaines », alors que les présidents guinéen et ghanéen se sont impliqués dans les négociations.
« Pour le moment les présidents guinéen (Alpha Condé) et ghanéen (Nana Akufo-Addo) s’emploient à faire en sorte que les ‘mesures d’apaisement’ soient prises pour que les discussions démarrent », a expliqué M. Fabre en marge des protestations de samedi.
Avant toute concertation, l’opposition exige la libération des personnes détenues, la levée de « l’État de siège » et de l’interdiction de manifester dans les villes du nord (Sokodé, Bafilo et Mango), d’où est partie cette nouvelle contestation, et le retour des militaires dans les casernes.
Ce n’est pas la première fois que l’opposition togolaise et le pouvoir engagent des pourparlers, mais ils sont jusqu’à présent restés lettre morte, chaque partie imputant à l’autre statu quo.
Pour Adjoa, une revendeuse au grand marché de Lomé qui a une nouvelle fois battu le pavé samedi, « ce prochain dialogue doit être franc et sincère » et tourner autour des « conditions du départ de Faure, maintenant ou en 2020 », lors du prochain scrutin présidentiel.
Le parti au pouvoir a promis de soumettre par référendum une modification de la constitution, prévoyant notamment la limitation du mandat présidentiel au nombre de deux, mais cette mesure n’étant pas rétroactive, elle permettrait au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025.
Jeudi, Muhammadu Buhari, président du Nigeria, poids lourd dans la région d’Afrique de l’Ouest a fait part de ses « inquiétudes » face à la situation au Togo, assurant que « l’instabilité politique » dans le pays pourrait avoir de graves conséquences régionales.
« Les manifestations vont se poursuivre jusqu’à satisfaction des revendications que nous avons formulées », a confié à l’AFP, Jean-Pierre Fabre, opposant historique et chef de file de l’Alliance nationale pour le changement (ANC).
Les manifestants, qui se sont dispersés dans le calme en fin d’après-midi, demandent une limitation rétroactive du mandat présidentiel et la démission du président Faure Gnassingbé.
Le chef de l’État est à la tête du Togo depuis 2005, date à laquelle il a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.
Resté silencieux pendant des mois, M. Gnassingbé a fait savoir la semaine dernière qu’un dialogue avec l’opposition devrait avoir lieu « d’ici à quelques semaines », alors que les présidents guinéen et ghanéen se sont impliqués dans les négociations.
« Pour le moment les présidents guinéen (Alpha Condé) et ghanéen (Nana Akufo-Addo) s’emploient à faire en sorte que les ‘mesures d’apaisement’ soient prises pour que les discussions démarrent », a expliqué M. Fabre en marge des protestations de samedi.
Avant toute concertation, l’opposition exige la libération des personnes détenues, la levée de « l’État de siège » et de l’interdiction de manifester dans les villes du nord (Sokodé, Bafilo et Mango), d’où est partie cette nouvelle contestation, et le retour des militaires dans les casernes.
Ce n’est pas la première fois que l’opposition togolaise et le pouvoir engagent des pourparlers, mais ils sont jusqu’à présent restés lettre morte, chaque partie imputant à l’autre statu quo.
Pour Adjoa, une revendeuse au grand marché de Lomé qui a une nouvelle fois battu le pavé samedi, « ce prochain dialogue doit être franc et sincère » et tourner autour des « conditions du départ de Faure, maintenant ou en 2020 », lors du prochain scrutin présidentiel.
Le parti au pouvoir a promis de soumettre par référendum une modification de la constitution, prévoyant notamment la limitation du mandat présidentiel au nombre de deux, mais cette mesure n’étant pas rétroactive, elle permettrait au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025.
Jeudi, Muhammadu Buhari, président du Nigeria, poids lourd dans la région d’Afrique de l’Ouest a fait part de ses « inquiétudes » face à la situation au Togo, assurant que « l’instabilité politique » dans le pays pourrait avoir de graves conséquences régionales.