Torturé à mort par les militaires, la famille d'Antoine Robert Sambou menace

La famille d’Antoine Robert Sambou est dans le désarroi depuis son lynchage à mort dans la nuit du lundi au mardi par des éléments des forces armées sénégalaises. L’hôpital de Ziguinchor n’est pas équipé pour faire l’autopsie, le certificat de genre de mort fait état de brimades et d’actes de torture qui ont entraîné la mort. Fort de ce document, le procureur de la République du tribunal régional de Ziguinchor a ouvert une enquête. Du côté de la Division de l’Information et des Relations Publiques de l’Armées (DIRPA), on confirme l’incident et attend les résultats de l’enquête.



Père de trois enfants, Antoine Robert Sambou est mort des suites de son interpellation par les militaires de la base marine des commandos de Elinkine. Munis du certificat de genre de mort, ses proches ont saisi le procureur de la République près le tribunal Régional de Ziguinchor qui a déclenché l’action publique et entendent se constituer en partie civile. Mieux, ils ont saisi Amnesty International qui a promis de prendre en charge les frais de l’autopsie, et d'envoyer le corps à Dakar ou de faire venir un légiste à Ziguinchor.
 
Pour rappel, l’incident s’est passé dans la bourgade de Pointe Saint-Georges, département d’Oussouye, arrondissement de Loudia Ouoloff. Tout est parti d’une dispute avec un de ses voisins au sujet d’une pelle mécanique. Il s’en suivit une prise de bec et des menaces de mort. Armée d’une corne, Antoine Robert Sambou s’est lancé aux trousses de son adversaire qui a pris la poudre d’escampette pour aviser le chef du village. Ce dernier a saisi l’Armée du cas. Dans cette zone où les nerfs des soldats sont à fleur de peau du fait de la récurrence des attaques rebelles, tout est bon pour mater des récalcitrants. Cueilli manu militari et conduit à la base marine à 2 heures du matin, il a passé un sale quart d’heure entre les hommes en treillis qui l’ont ramené à son domicile dans la nuit mourant. Il a succombé à ses blessures et a été transporté à l’hôpital de Ziguinchor pour des besoins de l’enquête,  nous informe le journal « L’As ».
 
Le Lieutenant Colonel Chef de la Division Médias Stratégie de la DIRPA, Adama Diop déclare que : « l’armée ne tolérera aucune violation des droits de l’homme ».  
 
 

 

 


Vendredi 5 Juillet 2013 11:12


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