Le tourisme se meurt en Casamance. Et cette fois-ci, ce n’est pas à cause de la rébellion casamançaise. La façade maritime la plus importante de la Casamance, notamment dans la commune de Kafountine, subit une forte érosion côtière sans que rien ne soit entrepris pour la stopper. Par exemple, dans le village d’Abéné, les derniers remparts qui servaient de protection contre l’érosion côtière, et constitués essentiellement de filaos, ne tiennent plus.
La belle plage d’alors, qui faisait le charme de ce site, a perdu toute son identité sous l’effet de l’érosion côtière. Un jour de la semaine dernière, par un temps clément à 10 heures dans la matinée, de nombreuses pirogues sont arrimées sur la rive. Les puissantes vagues qui se déversent sur la berge secouent la frondaison des filaos qui ne tiennent plus face à cette furie. Un jeune métis sénégalo-belge est assis seul sur la plage, les pieds couverts de sable blanc.
Sous l’effet du vent, ses cheveux sont en bataille. Il n’empêche, rien ne semble le déranger dans sa contemplation. Il a les yeux plongés dans le grand bleu. Ce jeune touriste connait bien le village et l’état de la plage le préoccupe.
« A mes 15 ans, j’étais venu ici avec mes parents. C’était un havre de paix. Sept ans après, je ne me retrouve plus dans cette plage. Il faut que les autorités agissent », se désole le jeune touriste. A l’en croire, cette plage, qui avait bercé son enfance, n’est plus la même. Et plus les années passent, plus la mer avance. En effet, il y a sept ans, entre la plage et la mer, il y avait au moins une distance de plus de dix mètres. Aujourd’hui, la mer avance avec l’érosion côtière et la plage est réduite à une portion congrue. Accoudé devant le bar, cigarette à la main et sirotant une bière, Gaston est un responsable de campement. Face à l’agression de l’érosion côtière, il se dit peiné de cette situation qui pourrait participer à tuer le secteur du tourisme. « La plage est notre carte postale. Avec la pandémie, le secteur est à l’agonie. Et un malheur ne venant jamais seul, l’effet de l’érosion côtière persiste. Si les autorités ne réagissent pas, le pire est à craindre avec la disparition de la plage » avertit notre interlocuteur.
Ce littoral, qui part du village de Niafrang et passe par Abéné, Kafountine, Saloulou jusqu’à Diogué, est menacé de disparition. Un autre jeune guide touristique conforte les propos de son collègue et pense que la situation dans ce littoral pourrait être pire que la pandémie de Covid-19.
Selon ce guide touristique, ne pas arrêter l’avancée de la mer, c’est augmenter le nombre de chômeurs, surtout chez les jeunes. Fâcheux au moment où, justement, le président de la République vient d’engager une véritable croisade en faveur de l’emploi des jeunes !
Le maire de la commune, Victor NFansou Diatta, alerte les autorités
Les images de carte postale de la façade maritime de Kafountine sont aussi choquantes que celles de la plage du village d’Abéné. Ici, d’anciens bâtiments sont sous l’emprise des eaux. Un groupe de pêcheurs, tous âges confondus, se souviennent de cette belle plage qui a bercé leur enfance. « J’ai fait plus de 20 ans dans cette commune. La plage n’était pas comme ça. Auparavant, après avoir accroché les différentes pirogues, nous avions toute la peine du monde pour remonter les pirogues, tellement la plage était sablonneuse » se remémore Moussa, originaire de Yoff et ainé du groupe de pêcheurs.
Il insiste sur le fait que si rien n’est fait pour retarder l’avancée de l’océan, la plage de Kafountine risque de disparaitre et ça sera l’hécatombe pour le tourisme et la pêche. Dr Victor NFansou Diatta, l’édile de la commune, rappelle d’abord que le nouveau défi majeur auquel est confrontée la planète n’est qu’environnemental.
Selon le sociologue de formation, en son temps, les autorités ne parlaient que de la disparition de l’ile de Diogué. Mais aujourd’hui, c’est toute la façade maritime de la Casamance qui est menacée de disparition à cause de l’érosion côtière. De ce fait, certaines infrastructures comme le quai de pêche sont fortement menacées par cette érosion.
L’enseignant à l’Université Assane Seck de Ziguinchor précise que le phénomène d’érosion côtière est lié au changement climatique. Et cela, ça dépasse les compétences de la mairie. En outre, le premier magistrat de la commune lance un message à l’endroit des autorités. « Nous demandons l’aide à l’Etat car les installations touristiques qui sont au bord de la mer sont en train de disparaitre sous l’effet dominant de l’érosion côtière » informe le maire Victor NFansou Diatta.
Il existe plusieurs types de tourisme, mais le tourisme balnéaire est le fleuron de la commune. De ce fait, pour l’édile, lutter contre l’avancée de l’érosion côtière, c’est préserver doublement des emplois. A savoir ceux des pêcheurs, mais également ceux des acteurs du tourisme. Oumar Ndiaye, le responsable du quai de pêche de Kafountine, interpelle l’Etat tout en confiant que le quai, qui est un fleuron, est dans une situation dégradée en plus d’être menacé par l’érosion côtière.
Le Témoin
La belle plage d’alors, qui faisait le charme de ce site, a perdu toute son identité sous l’effet de l’érosion côtière. Un jour de la semaine dernière, par un temps clément à 10 heures dans la matinée, de nombreuses pirogues sont arrimées sur la rive. Les puissantes vagues qui se déversent sur la berge secouent la frondaison des filaos qui ne tiennent plus face à cette furie. Un jeune métis sénégalo-belge est assis seul sur la plage, les pieds couverts de sable blanc.
Sous l’effet du vent, ses cheveux sont en bataille. Il n’empêche, rien ne semble le déranger dans sa contemplation. Il a les yeux plongés dans le grand bleu. Ce jeune touriste connait bien le village et l’état de la plage le préoccupe.
« A mes 15 ans, j’étais venu ici avec mes parents. C’était un havre de paix. Sept ans après, je ne me retrouve plus dans cette plage. Il faut que les autorités agissent », se désole le jeune touriste. A l’en croire, cette plage, qui avait bercé son enfance, n’est plus la même. Et plus les années passent, plus la mer avance. En effet, il y a sept ans, entre la plage et la mer, il y avait au moins une distance de plus de dix mètres. Aujourd’hui, la mer avance avec l’érosion côtière et la plage est réduite à une portion congrue. Accoudé devant le bar, cigarette à la main et sirotant une bière, Gaston est un responsable de campement. Face à l’agression de l’érosion côtière, il se dit peiné de cette situation qui pourrait participer à tuer le secteur du tourisme. « La plage est notre carte postale. Avec la pandémie, le secteur est à l’agonie. Et un malheur ne venant jamais seul, l’effet de l’érosion côtière persiste. Si les autorités ne réagissent pas, le pire est à craindre avec la disparition de la plage » avertit notre interlocuteur.
Ce littoral, qui part du village de Niafrang et passe par Abéné, Kafountine, Saloulou jusqu’à Diogué, est menacé de disparition. Un autre jeune guide touristique conforte les propos de son collègue et pense que la situation dans ce littoral pourrait être pire que la pandémie de Covid-19.
Selon ce guide touristique, ne pas arrêter l’avancée de la mer, c’est augmenter le nombre de chômeurs, surtout chez les jeunes. Fâcheux au moment où, justement, le président de la République vient d’engager une véritable croisade en faveur de l’emploi des jeunes !
Le maire de la commune, Victor NFansou Diatta, alerte les autorités
Les images de carte postale de la façade maritime de Kafountine sont aussi choquantes que celles de la plage du village d’Abéné. Ici, d’anciens bâtiments sont sous l’emprise des eaux. Un groupe de pêcheurs, tous âges confondus, se souviennent de cette belle plage qui a bercé leur enfance. « J’ai fait plus de 20 ans dans cette commune. La plage n’était pas comme ça. Auparavant, après avoir accroché les différentes pirogues, nous avions toute la peine du monde pour remonter les pirogues, tellement la plage était sablonneuse » se remémore Moussa, originaire de Yoff et ainé du groupe de pêcheurs.
Il insiste sur le fait que si rien n’est fait pour retarder l’avancée de l’océan, la plage de Kafountine risque de disparaitre et ça sera l’hécatombe pour le tourisme et la pêche. Dr Victor NFansou Diatta, l’édile de la commune, rappelle d’abord que le nouveau défi majeur auquel est confrontée la planète n’est qu’environnemental.
Selon le sociologue de formation, en son temps, les autorités ne parlaient que de la disparition de l’ile de Diogué. Mais aujourd’hui, c’est toute la façade maritime de la Casamance qui est menacée de disparition à cause de l’érosion côtière. De ce fait, certaines infrastructures comme le quai de pêche sont fortement menacées par cette érosion.
L’enseignant à l’Université Assane Seck de Ziguinchor précise que le phénomène d’érosion côtière est lié au changement climatique. Et cela, ça dépasse les compétences de la mairie. En outre, le premier magistrat de la commune lance un message à l’endroit des autorités. « Nous demandons l’aide à l’Etat car les installations touristiques qui sont au bord de la mer sont en train de disparaitre sous l’effet dominant de l’érosion côtière » informe le maire Victor NFansou Diatta.
Il existe plusieurs types de tourisme, mais le tourisme balnéaire est le fleuron de la commune. De ce fait, pour l’édile, lutter contre l’avancée de l’érosion côtière, c’est préserver doublement des emplois. A savoir ceux des pêcheurs, mais également ceux des acteurs du tourisme. Oumar Ndiaye, le responsable du quai de pêche de Kafountine, interpelle l’Etat tout en confiant que le quai, qui est un fleuron, est dans une situation dégradée en plus d’être menacé par l’érosion côtière.
Le Témoin
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