Les gouvernants en sont bien conscients. En Afrique, le trafic de faux médicaments, comme rappelé dans un communiqué du ministère de la santé et de l’action sociale, est devenu une « grave menace de santé publique, une source de financement du terrorisme et de la criminalité transfrontalière ». Pour une lutte plus efficace contre ce trafic, sept chefs d’Etat africains, dont le président Macky Sall, se sont rencontrés le weekend dernier à Lomé, au Togo, pour signer un accord intergouvernemental intitulé « l’initiative de Lomé ». Une initiative africaine qui entre dans le cadre de la lutte contre le trafic des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiée. Et qui vise à criminaliser le trafic de faux médicaments.
L’initiative de Lomé, selon le ministre de la santé, « s’inscrit dans la continuité des efforts consentis ces dernières années par la communauté internationale, notamment la convention du conseil de l’Europe sur la contrefaçon de produits médicaux appelée Médicrime dont le Sénégal a démarré le processus de ratification. Et le traité sur l’établissement de l’Agence africaine du médicament (Ama) qui constitue une réponse aux faibles systèmes de réglementation des pays où circulent des produits médicaux contrefaits avec des techniques sanitaires non conformes aux normes ».
Macky sall et ses homologues du Congo, de la Gambie, du Ghana, du Niger, du Togo et de l’Ouganda se sont engagés samedi dernier à combattre ce fléau par l’entremise de cet accord-cadre dont la feuille de route comporte deux phases et se déroulera sur 36 mois, c’est-à- dire 3 ans. « La première phase sera consacrée à l’audit des législations existantes, la propositions et l’adoption de nouvelles lois et dispositions réglementaires et une coopération entre les différentes parties. La deuxième phase sera surtout axée sur l’application des résultats de la Phase 1, le renforcement de la coopération transfrontalière et surtout la sensibilisation de la population », a expliqué le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr qui était en compagnie du chef de l’Etat Macky sall ce samedi à Lomé. Pour criminaliser ce trafic, les sept chefs d’Etat concernés se sont engagés à renforcer dans leurs juridictions nationales les lois et sanctions pénales mais aussi à promouvoir la coopération entre Etats pour assurer le respect de ces lois et leur application rigoureuse ainsi que la mise en place de mécanisme nécessaires pour garantir la mise en œuvre de cette initiative.
L’accord-cadre prévoit aussi la création d’institutions qui en assurent la mise en œuvre. il s’agit de la conférence des chefs d’Etat, la commission intergouvernementale et les comités nationaux. et pour son cas spécifique, le Sénégal compte accentuer la répression sur les trafiquants et vendeurs de médicaments falsifiés. « et aucun répit ne sera accordé à ces criminels », a déclaré le président Macky sall devant ses pairs à Lomé tout en indiquant que « de nouvelles législations visant à criminaliser le trafic de manière harmonisée sont adoptées ». Répondant à la question sur les cas « Keur Serigne bi » et certaines officines de Touba qui s’activent dans ce phénomène de trafic de faux médicaments, Diouf Sarr déclare que « les sanctions seront générales et impersonnelles. Et elles vont s’appliquer à ces trafiquants ». D’ailleurs, dit-il, des mécanismes seront mis en place pour assurer une application rigoureuse de cette nouvelle législation. On attend de voir…
Le Témoin
L’initiative de Lomé, selon le ministre de la santé, « s’inscrit dans la continuité des efforts consentis ces dernières années par la communauté internationale, notamment la convention du conseil de l’Europe sur la contrefaçon de produits médicaux appelée Médicrime dont le Sénégal a démarré le processus de ratification. Et le traité sur l’établissement de l’Agence africaine du médicament (Ama) qui constitue une réponse aux faibles systèmes de réglementation des pays où circulent des produits médicaux contrefaits avec des techniques sanitaires non conformes aux normes ».
Macky sall et ses homologues du Congo, de la Gambie, du Ghana, du Niger, du Togo et de l’Ouganda se sont engagés samedi dernier à combattre ce fléau par l’entremise de cet accord-cadre dont la feuille de route comporte deux phases et se déroulera sur 36 mois, c’est-à- dire 3 ans. « La première phase sera consacrée à l’audit des législations existantes, la propositions et l’adoption de nouvelles lois et dispositions réglementaires et une coopération entre les différentes parties. La deuxième phase sera surtout axée sur l’application des résultats de la Phase 1, le renforcement de la coopération transfrontalière et surtout la sensibilisation de la population », a expliqué le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr qui était en compagnie du chef de l’Etat Macky sall ce samedi à Lomé. Pour criminaliser ce trafic, les sept chefs d’Etat concernés se sont engagés à renforcer dans leurs juridictions nationales les lois et sanctions pénales mais aussi à promouvoir la coopération entre Etats pour assurer le respect de ces lois et leur application rigoureuse ainsi que la mise en place de mécanisme nécessaires pour garantir la mise en œuvre de cette initiative.
L’accord-cadre prévoit aussi la création d’institutions qui en assurent la mise en œuvre. il s’agit de la conférence des chefs d’Etat, la commission intergouvernementale et les comités nationaux. et pour son cas spécifique, le Sénégal compte accentuer la répression sur les trafiquants et vendeurs de médicaments falsifiés. « et aucun répit ne sera accordé à ces criminels », a déclaré le président Macky sall devant ses pairs à Lomé tout en indiquant que « de nouvelles législations visant à criminaliser le trafic de manière harmonisée sont adoptées ». Répondant à la question sur les cas « Keur Serigne bi » et certaines officines de Touba qui s’activent dans ce phénomène de trafic de faux médicaments, Diouf Sarr déclare que « les sanctions seront générales et impersonnelles. Et elles vont s’appliquer à ces trafiquants ». D’ailleurs, dit-il, des mécanismes seront mis en place pour assurer une application rigoureuse de cette nouvelle législation. On attend de voir…
Le Témoin