Le mouvement citoyen Y en A Marre est né « pour exprimer le ras-le-bol face à l’injustice sociale, la corruption et la mal-gouvernance », clamait à ses débuts, Fadel Barro, membre fondateur et coordonnateur dudit mouvement.
Aujourd’hui Kilifeu, Simon et Thiat, trois figures proue de ce groupe font l’objet d’enquête judiciaire dans l’affaire de trafic de faux passeports. Les deux premiers cités nommément, moins chanceux que le dernier risquent d’être envoyés en prison. Le débat sur l’avenir de ce mouvement qui a joué un rôle dans l’élan civique au sein de la jeunesse sénégalaise durant les joutes électorale de 2012 se pose.
Amadou Sarr, sociologue est d’avis que le groupe risque de perdre la confiance des Sénégalais avec ce scandale. Même s'il admet dans la même logique que les passeports diplomatiques, quelque part il y a des représentants du système qui sont dans le jeu. Et que la scène politique sénégalaise ouvre des brèches pour éliminer de potentiels ennemis.
Y en a marre va perdre sa crédibilité
« C’est des gens (Y en a marre) qui vont perdre leur crédibilité, ça c’est clair. On pourra plus leur faire confiance. Parce que le premier niveau d’analyse de la confiance c’est le niveau normatif. Et celui-ci c’est la conformité aux lois et règlements en matière conduite et de comportements. Mais comme je le dis c’est un des maillots de la chaine qui tombe et ils restent d’autres maillots de la chaine », a soutenu le sociologue, joint par PressAfrik.
Mais la crédibilité, selon le sociologue va être situationnelle en fonction des enjeux politiques. « Parce que des faits sont convoqués justement pour justifier la culpabilité des mis en cause. Mais dans tous les cas dans cette affaire on va attendre la décision du tribunal. S’ils sont coupables; présenter leurs excuses au peuple sénégalais et tourner la page et essayer de se conformer. S’ils ne sont pas coupables et pensent que c’est un piège tant pis, il faudra démontrer cela. Dans tous les cas ce qui est arrivé est dommage», regrette -t-il.
Cependant, le sieur Sarr rappelle que cette affaire des faux passeports ce n’est pas nouveau. « C’est depuis Abdou Diouf. C’est le système comme on le dit. Et c’est ce même système qui ouvre des brèches que d’autres exploitent et c’est ça la corruption en réalité. Parce que s’ils sont parvenus à détenir des passeports diplomatiques, quelque part il y a des représentants du système qui sont dans le jeu ».
Le système politique sénégalais ouvre des brèches pour éliminer des ennemis
Le Sociologue Amadou Sarr a fait savoir par ailleurs que dans cette affaire, que ceux qui doivent réprimander ou mettre des gardes fous sont les premiers à faciliter l'acte. Parce que la scène politique sénégalaise est bâtie comme ça.
« Qu'ils soient innocents ou capables, les conséquences sont nombreuses. D’abord il faut voir que dans le système politique sénégalais ouvre des brèches, dans le cadre de la gouvernance étatique pour éliminer d’éventuels ou de potentiels ennemis politiques. Parce que depuis 12 ans presque Y en a marre fonctionne. Qu’est ce qui quelque part justifie la sortie de cette information et l’incrimination deux des membres ? S'interroge notre interlocuteur au bout du fil. Il ajoute par contre que « si des membres de Y en a marre sont incriminés ils resteront d’autres dans l’administration sénégalaise qui devront être incriminés ou même titre également. »
C’est pourquoi dit-il « l’Etat est un montre vivant. Maintenant il reste la voix du peuple qui peut amener l’Etat à faire une marche en arrière dans certaines situations. »
Amadou Sarr de préciser dans le même sillage que le mouvement Y en marre tant que tel, il ne faut pas confondre le tout aux différentes parties qui le compose, même si évidement ça va impacter le groupe. « Il faut également faire très attention parce que nous sommes dans une arène politique ou il faut compter les coups et contre coups. Et n'oublions pas que les enjeux de la gouvernance, la question du 3e mandat continue de planer sur la tête des Sénégalais. Toutes les personnes qui avaient touché du doigt cette question souffrent. »
Par contre ce qu'il faut, de l'avis du sociologue est de former les jeunes à l’esprit citoyen et surtout à la citoyenneté. Développer et renforcer en termes de formation pour que les gens puissent dissocier le business de l’éthique et du droit.
Aujourd’hui Kilifeu, Simon et Thiat, trois figures proue de ce groupe font l’objet d’enquête judiciaire dans l’affaire de trafic de faux passeports. Les deux premiers cités nommément, moins chanceux que le dernier risquent d’être envoyés en prison. Le débat sur l’avenir de ce mouvement qui a joué un rôle dans l’élan civique au sein de la jeunesse sénégalaise durant les joutes électorale de 2012 se pose.
Amadou Sarr, sociologue est d’avis que le groupe risque de perdre la confiance des Sénégalais avec ce scandale. Même s'il admet dans la même logique que les passeports diplomatiques, quelque part il y a des représentants du système qui sont dans le jeu. Et que la scène politique sénégalaise ouvre des brèches pour éliminer de potentiels ennemis.
Y en a marre va perdre sa crédibilité
« C’est des gens (Y en a marre) qui vont perdre leur crédibilité, ça c’est clair. On pourra plus leur faire confiance. Parce que le premier niveau d’analyse de la confiance c’est le niveau normatif. Et celui-ci c’est la conformité aux lois et règlements en matière conduite et de comportements. Mais comme je le dis c’est un des maillots de la chaine qui tombe et ils restent d’autres maillots de la chaine », a soutenu le sociologue, joint par PressAfrik.
Mais la crédibilité, selon le sociologue va être situationnelle en fonction des enjeux politiques. « Parce que des faits sont convoqués justement pour justifier la culpabilité des mis en cause. Mais dans tous les cas dans cette affaire on va attendre la décision du tribunal. S’ils sont coupables; présenter leurs excuses au peuple sénégalais et tourner la page et essayer de se conformer. S’ils ne sont pas coupables et pensent que c’est un piège tant pis, il faudra démontrer cela. Dans tous les cas ce qui est arrivé est dommage», regrette -t-il.
Cependant, le sieur Sarr rappelle que cette affaire des faux passeports ce n’est pas nouveau. « C’est depuis Abdou Diouf. C’est le système comme on le dit. Et c’est ce même système qui ouvre des brèches que d’autres exploitent et c’est ça la corruption en réalité. Parce que s’ils sont parvenus à détenir des passeports diplomatiques, quelque part il y a des représentants du système qui sont dans le jeu ».
Le système politique sénégalais ouvre des brèches pour éliminer des ennemis
Le Sociologue Amadou Sarr a fait savoir par ailleurs que dans cette affaire, que ceux qui doivent réprimander ou mettre des gardes fous sont les premiers à faciliter l'acte. Parce que la scène politique sénégalaise est bâtie comme ça.
« Qu'ils soient innocents ou capables, les conséquences sont nombreuses. D’abord il faut voir que dans le système politique sénégalais ouvre des brèches, dans le cadre de la gouvernance étatique pour éliminer d’éventuels ou de potentiels ennemis politiques. Parce que depuis 12 ans presque Y en a marre fonctionne. Qu’est ce qui quelque part justifie la sortie de cette information et l’incrimination deux des membres ? S'interroge notre interlocuteur au bout du fil. Il ajoute par contre que « si des membres de Y en a marre sont incriminés ils resteront d’autres dans l’administration sénégalaise qui devront être incriminés ou même titre également. »
C’est pourquoi dit-il « l’Etat est un montre vivant. Maintenant il reste la voix du peuple qui peut amener l’Etat à faire une marche en arrière dans certaines situations. »
Amadou Sarr de préciser dans le même sillage que le mouvement Y en marre tant que tel, il ne faut pas confondre le tout aux différentes parties qui le compose, même si évidement ça va impacter le groupe. « Il faut également faire très attention parce que nous sommes dans une arène politique ou il faut compter les coups et contre coups. Et n'oublions pas que les enjeux de la gouvernance, la question du 3e mandat continue de planer sur la tête des Sénégalais. Toutes les personnes qui avaient touché du doigt cette question souffrent. »
Par contre ce qu'il faut, de l'avis du sociologue est de former les jeunes à l’esprit citoyen et surtout à la citoyenneté. Développer et renforcer en termes de formation pour que les gens puissent dissocier le business de l’éthique et du droit.