Traque des biens mal acquis : Comment Mimi Touré veut écarter des prochaines échéances politiques des adversaires de Macky Sall



« En plus des sanctions pénales contre les détourneurs de deniers publics, l’interdiction d’exercer toute fonction élective pour une durée de dix ans sera ajoutée dans la réforme du Code pénal car on ne peut pas comprendre que l’argent public détourné puisse permettre au terme de la peine à l’auteur du crime économique de l’utiliser pour se faire réélire ou se mettre en situation de commettre les mêmes forfaits », ainsi parlait hier le ministre de la Justice lors de l’Assemblée générale de l’union des magistrats du Sénégal.

Même si la loi est impersonnelle et que ces réformes s’inscrivent dans la durée, elles sont bien chargées en cette période de traque des biens mal acquis qui touchent pour l’essentiel des adversaires politiques du régime actuel. Ainsi tous les hommes politiques, les libéraux notamment, potentiels adversaires de Macky Sall, qui seront reconnus coupables de détournement de deniers publics dans le cadre de ces traques, vont mettre  leur ambition politique en berne le temps de la fin du mandat du président Sall qui est de dix ans.

Dans le cadre de ces réformes du Code pénal, d’autres dispositions sont concernées, « plusieurs dispositions du Code pénal vont être renforcées, d’autres dispositions plus sévères vont être ajoutées comme celles relatives au vol de bétail, contre le viol des mineurs », a dit le ministre de la justice mais la dimension politique qui concerne le détournement des deniers publics l’emporte sur cela. Surtout que des sanctions comme celles contre les auteurs de viol sont déjà bien sévères.

A propos de l’assemblée générale de l’union des magistrats du Sénégal, le président sortant Abdoul Aziz Seck a été reconduit.
 
 


Dimanche 18 Aout 2013 11:00


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