Tribunal de Dakar : deux étudiants et un ingénieur jugés pour prostitution en ligne



Deux étudiants et un ingénieur en informatique ont été devant la barre du tribunal de Dakar mardi 12 février. Ils ont été jugés en flagrants délits pour prostitution et défaut de carnet de santé. 

Arrêtés par la Section mœurs après des annonces torrides parus dans neexna.com et senmassage, les deux étudiants et l’ingénieur en informatique, tous des garçons, ont comparu devant le Tribunal des Flagrants délits de Dakar. 

«C’est un phénomène nouveau », a dit le procureur qui n’a trouvé aucune autre qualification des faits. Dans son réquisitoire, le chef du parquet, demande un emprisonnement de deux ans dont trois mois ferme, contre les trois mis en cause.

En effet, tout a commencé lorsque, le 4 février dernier, la Section mœurs de la Sûreté urbaine de Dakar a constaté des annonces particuliers publiées dans les sites Neexna.com et senmassage.com. Dans les dites annonces, des hommes proposaient aux femmes qui le désirent une partie de jambe en l’air contre une rémunération. Mieux, les auteurs des annonces avaient même accompagné leur post de messages torrides, mais, surtout, de leur numéro de téléphone. 

Pour les arrêter, une policière s’est chargée de se faire passer pour une cliente désirant satisfaire sa libido. Elle contacte les trois auteurs des annonces qui lui expliquent que, selon la demande, la partie de jambes en l’air était facturée entre 5 000 et 10 000 F Cfa. 

C’est ainsi qu’elle convient d’un rendez-vous avec le premier interpellé qu’elle retrouve dans une chambre d’un hôtel de la place. Kh. C sera ainsi le premier à tomber dans cette affaire. L'ingénieur en informatique qui travaille dans une grande multinationale n’a pu qu’exprimer ses regrets. 

Étudiant en cinquième année à Cesag , le Burkinabé Aliou. B sera arrêté à son tour grâce au même procédé. Après lui, Jean Pierre. F, étudiant en quatrième année de philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Face aux juges, ce dernier a juré qu’il se prostituait pour acheter ses livres. 

Ils ont été condamnés à deux ans avec sursis et 15 jours ferme en guise de « peine d’avertissement », renseigne « Libération ».

Aminata Diouf

Mercredi 13 Février 2019 13:53


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