C’est un appel extraordinaire selon la Une du Washington Post, premier média qui a diffusé cet enregistrement de Donald Trump qui, à moins de trois semaines de l'investiture de Joe Biden, refuse toujours de concéder sa défaite à la présidentielle du 3 novembre. Et semble bien décidé à tenter le tout pour le tout.
Lors d'une longue conversation téléphonique, le président américain a ainsi essayé de rallier à sa cause Brad Raffensperger, l'élu républicain en charge des élections en Géorgie, en alternant pressions et cajoleries. L’échange a duré une heure avec d’un bout de la ligne, Donald Trump, ses avocats et certains de ses proches conseillers, de l’autre, le secrétaire d’Etat de Géorgie et son avocat.
Emu et menaçant
Comme il le fait depuis des semaines, le président américain dénonce les résultats de la présidentielle. Il énumère ses théories de fraudes et appelle le responsable républicain à soutenir ses efforts pour contester les résultats. « Il n'y a pas de mal à dire que vous avez recalculé », lui a-t-il notamment déclaré, selon un enregistrement de la discussion réalisé à son insu et rendu public par le Washington Post, puis d'autres médias. « Tout ce que je veux, c'est trouver 11 780 bulletins (...) parce que nous avons gagné cet Etat », a-t-il justifié, alors que la victoire du démocrate Joe Biden en Géorgie avec environ 12 000 voix d'écart a été confirmée par un recomptage et des audits.
Invoquant des « rumeurs » de fraudes, Donald Trump a jugé, d'une voix étranglée par l'émotion, « injuste que l'élection (lui) ait été volée ». « Vous savez ce qu'ils ont fait et vous n'en parlez pas : c'est un délit, vous ne pouvez pas laisser ça avoir lieu, c'est un gros risque pour vous », a-t-il ajouté, menaçant.
Brad Raffensberger n'a pas cédé. « Nous pensons que nos chiffres sont bons », a-t-il sobrement rétorqué.
Onde de choc
La diffusion de cet enregistrement, que la Maison Blanche n'a pas souhaité commenter, a immédiatement suscité une onde de choc à Washington. « Le mépris de Trump pour la démocratie est mis à nu », a notamment commenté l'élu démocrate Adam Schiff, en jugeant ses pressions « potentiellement répréhensibles ». En campagne en Géorgie justement, la vice-présidente Kamala Harris a elle aussi dénoncé les tentatives de Donald Trump. « C’est clairement la voix de quelqu’un de désespéré. Et c’est un abus de pouvoir flagrant du président des Etats-Unis », a t-elle déclaré.
« C'est accablant », a pour sa part tweeté l'élu républicain Adam Kinzinger, en appelant les membres de son parti à ne pas suivre le président dans sa contestation des résultats. « Vous ne pouvez pas faire ça en ayant la conscience tranquille », leur a-t-il lancé.
Croisade judiciaire infructueuse
Donald Trump s'est lancé dès novembre dans une croisade pour nier la victoire de Joe Biden mais a essuyé des échecs systématiques devant la justice et auprès des élus locaux, y compris républicains, qui ont tenu face à ses pressions.
Le collège électoral a déclaré le 14 décembre la victoire au démocrate avec 306 grands électeurs contre 232 au président sortant, un score qui doit être certifié mercredi au Congrès en vue de la prestation de serment du 46e président des Etats-Unis le 20 janvier.
Les médias américains se demandent maintenant si cette interférence du présiident dans les élections peut tomber sous le coup de loi.
Lors d'une longue conversation téléphonique, le président américain a ainsi essayé de rallier à sa cause Brad Raffensperger, l'élu républicain en charge des élections en Géorgie, en alternant pressions et cajoleries. L’échange a duré une heure avec d’un bout de la ligne, Donald Trump, ses avocats et certains de ses proches conseillers, de l’autre, le secrétaire d’Etat de Géorgie et son avocat.
Emu et menaçant
Comme il le fait depuis des semaines, le président américain dénonce les résultats de la présidentielle. Il énumère ses théories de fraudes et appelle le responsable républicain à soutenir ses efforts pour contester les résultats. « Il n'y a pas de mal à dire que vous avez recalculé », lui a-t-il notamment déclaré, selon un enregistrement de la discussion réalisé à son insu et rendu public par le Washington Post, puis d'autres médias. « Tout ce que je veux, c'est trouver 11 780 bulletins (...) parce que nous avons gagné cet Etat », a-t-il justifié, alors que la victoire du démocrate Joe Biden en Géorgie avec environ 12 000 voix d'écart a été confirmée par un recomptage et des audits.
Invoquant des « rumeurs » de fraudes, Donald Trump a jugé, d'une voix étranglée par l'émotion, « injuste que l'élection (lui) ait été volée ». « Vous savez ce qu'ils ont fait et vous n'en parlez pas : c'est un délit, vous ne pouvez pas laisser ça avoir lieu, c'est un gros risque pour vous », a-t-il ajouté, menaçant.
Brad Raffensberger n'a pas cédé. « Nous pensons que nos chiffres sont bons », a-t-il sobrement rétorqué.
Onde de choc
La diffusion de cet enregistrement, que la Maison Blanche n'a pas souhaité commenter, a immédiatement suscité une onde de choc à Washington. « Le mépris de Trump pour la démocratie est mis à nu », a notamment commenté l'élu démocrate Adam Schiff, en jugeant ses pressions « potentiellement répréhensibles ». En campagne en Géorgie justement, la vice-présidente Kamala Harris a elle aussi dénoncé les tentatives de Donald Trump. « C’est clairement la voix de quelqu’un de désespéré. Et c’est un abus de pouvoir flagrant du président des Etats-Unis », a t-elle déclaré.
« C'est accablant », a pour sa part tweeté l'élu républicain Adam Kinzinger, en appelant les membres de son parti à ne pas suivre le président dans sa contestation des résultats. « Vous ne pouvez pas faire ça en ayant la conscience tranquille », leur a-t-il lancé.
Croisade judiciaire infructueuse
Donald Trump s'est lancé dès novembre dans une croisade pour nier la victoire de Joe Biden mais a essuyé des échecs systématiques devant la justice et auprès des élus locaux, y compris républicains, qui ont tenu face à ses pressions.
Le collège électoral a déclaré le 14 décembre la victoire au démocrate avec 306 grands électeurs contre 232 au président sortant, un score qui doit être certifié mercredi au Congrès en vue de la prestation de serment du 46e président des Etats-Unis le 20 janvier.
Les médias américains se demandent maintenant si cette interférence du présiident dans les élections peut tomber sous le coup de loi.
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