La société minière Lonmin et la police sud-africaine sont soupçonnées de collusion, et d’avoir entretenu des relations « toxiques » durant tout le moins d’août 2012, selon l'avocat des mineurs blessés et arrêtés, Dali Mpofu. La commission qui enquête sur le drame de Marikana, a découvert que les documents que lui ont remis les responsables de la sécurité de Lonmin étaient incomplets.
Documents manquants
Les responsables de la sécurité de Lonmin sont soupçonnés d’avoir falsifié leurs rapports pour cacher que les gardes de la mine avaient tiré des balles en caoutchouc sur les mineurs quelques jours avant le drame du 16 août. Certains enregistrements vidéo utiles à l’enquête restent également introuvables. Autre omission embarrassante : l’achat de 150 colis de nourriture fin août 2012 à la demande de la police.
Le responsable de la sécurité de Lonmin, Graeme Sainclair, concède avoir demandé à son assistante de « mettre ces documents au propre » avant qu’ils ne soient « rendus publics ». Mais il jure ne pas lui avoir demandé d’effacer certaines informations compromettantes.
Par ailleurs, la commission d’enquête a découvert que Graeme Sainclair avait participé à plusieurs réunions avec la police en août 2012, des entrevues que le témoin n’a pas mentionné dans sa déposition. Un simple « oubli », assure-t-il. Tout comme ces coups de téléphone échangés avec un commissaire de la police la veille du drame. Graeme Sainclair assure ne plus se souvenir du contenu de leurs conversations.