Ces citoyens tunisiens, artistes, syndicalistes, avocats… accusent Moncef Marzouki d'avoir tenu des propos diffamatoires à l'encontre du peuple tunisien dans un discours officiel prononcé lors la Journée mondiale de l'Afrique, le 26 mai dernier.
Connu pour son désir de consolider les relations Sud-Sud, notamment entre la Tunisie et le reste de l'Afrique, Moncef Marzouki s'est moqué des Tunisiens en parlant de leur « profonde ignorance » lorsque ceux-ci partent dans un pays d'Afrique subsaharienne.
Ses propos avaient déjà été condamnés par une partie des Tunisiens sur la toile, mais l'affaire n'avait jusqu'à présent pas créé d'onde de polémique.
« Il est inadmissible que le président tunisien qualifie son peuple d'ignorant, de plus devant des étrangers », a fustigé l'un des plaignants, dont le nombre pourrait avoir atteint les 206 personnes.
Pour porter plainte, ces citoyens se sont basés sur l'article 115 de la Constitution tunisienne sur les « nuisances à autrui et perturbations de la quiétude à travers les réseaux publics et la télécommunication ».
L'article prévoit une peine allant jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 200 000 dinars d'amende.
Moncef Marzouki, ancien militant des droits de l'homme et opposant à l'ex-homme fort tunisien Ben Ali, est souvent tourné en dérision pour son refus du porter la cravate ou ses réactions parfois impulsives.
Cependant, c'est la première fois qu'il est poursuivi en justice par des citoyens.
Source : BBC Afrique
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