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UA: le groupe de contact privilégie une solution politique pour la Libye

Pas de solution militaire pour résoudre la crise libyenne, il faut un dialogue le plus inclusif possible : ce sont les recommandations du groupe de contact international sur la Libye, créé par l’Union africaine. Un groupe de plus d’une vingtaine de pays qui s’est réuni ce mercredi 28 janvier pour la deuxième fois à Addis-Abeba.



Le représentant du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, le 14 janvier 2015, à Genève. AFP PHOTO / FABRICE COFFRINI
Le représentant du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon, le 14 janvier 2015, à Genève. AFP PHOTO / FABRICE COFFRINI

Des pourparlers sont déjà en cours en ce moment même à Genève sous l’égide du représentant du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leon. C’est même le deuxième round de négociations. Un processus auquel le groupe de contact a donné son plein soutien.

Premier point d’accord, donc, il n’y aura pas de solution militaire, donc pas d’intervention étrangère. Et pourtant, il y a encore quelques semaines, les présidents tchadien et nigérien, de même d’ailleurs que le ministre français de la Défense, avaient appelé à agir militairement dans le sud de la Libye contre des groupes terroristes. « Pour l’instant,confirme le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Dairy, l’accent est mis sur le gouvernement d’Union nationale, sur la feuille de route politique […] Une intervention étrangère n’a pas été évoquée, ni ce [mercredi] matin, ni à la dernière réunion que nous avons tenue ici à Addis-Abeba. »

Dialogue plus inclusif

Pour son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, si cette option militaire s’éloigne, elle n’est cependant pas à exclure à terme. « Lorsque le président du Niger parle d’une intervention militaire, explique-t-il, il vise les groupes terroristes qui sont notamment basés au Sud, et contre lesquels il pensait que c’était la solution idoine. Le schéma actuel, que nous privilégions, est un schéma qui vise à les isoler et à envisager peut-être un jour une action de type armée. Mais ce ne sera pas par là qu’on va commencer pour le moment, tout simplement. C’est une question de timing. »

Finalement, hier, notamment sous l’impulsion de la Commission de l’Union africaine, de l’Algérie, mais aussi du gouvernement libyen lui-même, c’est bien une solution politique qui a été privilégiée par tous, un dialogue le plus inclusif possible et à plusieurs niveaux. Puisque dans le processus engagé par Bernardino Leon, il est prévu que des représentants municipaux et locaux se réunissent aussi pour discuter de mesures visant à restaurer la confiance. Ce que le groupe de contact dit attendre avec intérêt.

Appel aux pays riverains

Et les pays voisins de la Libye seront pleinement associés au processus. D’abord par une série de réunions annoncées par le groupe de contact. Il y aura ainsi une réunion au Tchad, des pays voisins de la Libye d’ici le 15 février. Le représentant de Ban Ki-moon, Bernadino Leon, pourrait faire à cette occasion appel aux pays riverains pour rapprocher les points de vue des différents acteurs de la crise libyenne. Mohamed Dairy attend d’ailleurs de cette prochaine réunion de Ndjamena « un soutien accru aux efforts de Bernardino Leon. Il se peut[qu’il] puisse demander une aide substantielle de la part de certains interlocuteurs de la sous-région, mais nous attendons que les efforts qui ont été commencés par les pays riverains de la Libye continuent. Nous sommes très heureux de voir cet effort se poursuivre ici à Addis-Abeba. »

La troisième réunion du groupe de contact aura lieu à Niamey en avril, et l’Algérie avait proposé de réunir toutes les parties pour œuvrer à la réconciliation, en s’appuyant sur les pourparlers de Genève et ça aussi, ça a été accepté. L’Algérie, qui avait toujours soutenu cette option politique, s’est dite satisfaite des résultats de ce consensus, à valeur d’exemple, selon le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.


Rfi.fr

Jeudi 29 Janvier 2015 - 09:07


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