UCAD-saccage du rectorat: des étudiants arrêtés

Dans la matinée d’hier, jeudi, «des groupuscules d’étudiants organisés en gangs, puissamment armés de machettes, de gourdins, de couteaux, de haches, de gaz asphyxiants»  ont pris d’assaut comme des escadrons de la mort le centre névralgique de l’UCAD. Ils ont saccagé le rectorat «sous prétexte d’empêcher le retrait des formulaires d’inscription à l’Université, ils ont investi  les bureaux des scolarités des facultés pour bloquer le déroulement des inscriptions, qui jusque là, se poursuivaient normalement», précise l’Assemblée de l’Université qui s’est réunie en urgence pour statuer sur cet acte de vandalisme qui se banalise dans l’espace universitaire..
 
Des étudiants déchaînés ont intimé l’ordre aux agents en service de fermer sans délai leurs  guichets. Ceux-ci, décidés à préserver la marche du service public et,  avec l’assistance des agents chargés d’assurer la surveillance et la protection des biens de l’Institution, se sont opposés à leur volonté.
 
 Ensuite, l’improbable s’est produit : «Ces fauteurs de trouble se sont alors dirigés sur le rectorat qu’ils ont littéralement saccagé», informe l’Université de Dakar. Les conséquences sont terribles : «Une dizaine de vigiles ont été agressés et  blessés, dont certains à l’arme blanche, des vitrines ont été brisées, des voitures en stationnement saccagées. Après leur passage, ils ont laissé un paysage de chaos.»
 
Les autorités universitaires ont réussi à identifier certains «vandales» présumés être les meneurs de cette expédition. «Certains d’entre eux, déjà identifiés comme meneurs, ont été pris et  mis à la disposition des Forces de l’ordre. D’autres seront traduits dans les meilleurs délais, devant la Commission de discipline», annonce l'assemblée.
 
Par ailleurs, l’Assemblée de l’université a décidé de tirer cette affaire au clair. Elle condamne avec la plus grande fermeté ces  comportements inacceptables dans l’espace universitaire. Elle s’indigne de cette situation qui «constitue une atteinte intolérable, une violation flagrante des franchises universitaires et des libertés académiques et une menace grave pour la sécurité des enseignants, du personnel administratif et technique, des étudiants et des biens et que l’espace consacré aux débats d’idées cède la  place à la confrontation physique et à la barbarie». L’Université a perdu le goût du lux et sombre dans les ténèbres, informe « Le Quotidien ».