USA : après 24 ans de prison, un Africain-Américain touche 5,5 millions d’euros

La ville de New York a décidé mardi de verser une compensation de 6,25 millions de dollars (5,5 millions d'euros) à un ancien détenu américain accusé à tort d'un meurtre pour lequel il a passé près de 25 ans en prison.



Jonathan Fleming, 53 ans, recevra 5,5 millions d’euros de la ville de New York, aux États-Unis, pour avoir été accusé à tort d’un meurtre pour lequel il a passé 24 ans derrière les barreaux. En 1989, ce détenu Africain-Américain a été jugé coupable devant jury d’avoir abattu un trafiquant de drogue, Darryl Rush, à Brooklyn au nord-est de New York alors qu’il se trouvait à Orlando en Floride au moment des faits. Après avoir passé 24 ans de sa vie en prison pour un crime qu’il n’a jamais commis, Jonathan Fleming finalement été libéré en avril 2014.
« M. Fleming a passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux alors que des preuves, disponibles à l’époque, montraient qu’il ne pouvait pas avoir commis » le crime dont on l’accusait, a expliqué Scott Stringer, contrôleur à la ville de New York.

La ville de New York a ainsi décidé, mardi 24 juin 2015, de lui verser 5,5 millions d’euros (6,25 millions de dollars américains) en guise de compensation. « On ne peut pas lui rendre le temps qu’il a passé (en prison), mais la ville de New York peut lui offrir cette compensation pour l’injustice qu’il a subie », a-t-il expliqué.
La signature de cet accord "va permettre à Jonathan et sa famille de construire une nouvelle vie sans la perspective douloureuse et coûteuse d'un nouveau procès", ont réagi ses avocats Paul Callan et Martin Edelman dans un communiqué.

Jonathan Fleming possédait un reçu d'hôtel daté du 14 août 1989 à 21H27, quatre heures seulement avant que M. Rush ne soit tué à quelque 1.600 km plus au nord des États-Unis.

Le cas de M. Fleming fait partie de dizaines d'autres qui sont actuellement réexaminés par une unité spéciale de Brooklyn, dirigée par un professeur de droit de la prestigieuse université Harvard.

Plusieurs de ces affaires concernent des enquêtes menées à l'époque par Louis Scarcella, un policier aujourd'hui à la retraite, suspecté d'avoir usé de méthodes illégales.
 
 
 
 

Ousmane Badiane

Jeudi 25 Juin 2015 15:51


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