Il était à peu près 16h quand une alerte au missile s’est enclenchée et qu’une immense explosion a retenti dans le centre de la ville. Dans ce quartier résidentiel face au fleuve Dniepr, un pan entier d’une barre d’immeuble s’est effondré sur lui-même. Un énorme trou béant est visible en lieu et place du bâtiment, désormais réduit en poussière, rapportent nos envoyés spéciaux à Dnipro, Aabla Jounaïdi et Boris Vichith. En ce samedi, tout le monde était à la maison, souffle une habitante.
Une montagne de gravats
Des gens hurlent et appellent leurs proches. Un homme crie « papa » dans le vide. Les secours éloignent les passants. Une femme essaie de passer le cordon de sécurité. Elle cherche à faire signe à ses proches, deux ombres penchés à un balcon intacte à quelques mètres à peine du trou béant laissé par l’effondrement de l’immeuble. « Ma fille et mon mari sont au 7e étage, raconte la femme. Dieu merci, ils sont vivants. Ils ne sont pas blessés. Mais j’ai la rage ! Il faut que les Russes payent. Qu’on les élimine tous. Je les déteste. Je les déteste. »
Les ambulances vont et viennent. Les secours et des volontaires s’affairent. De grandes taches de sang jonchent le sol. Le corps sans vie d’une personne est emmené sur un brancard. Sous la montagne de gravats, sans doute des dizaines de victimes, au moins. « On est arrivés dès qu’on a su pour l’incident, raconte Olga Vilhovska, une volontaire. Les forces d’occupation russe ciblent les immeubles résidentiels. Mais tout ira bien, ils ne nous briseront pas. Nous sommes devenus forts. Le nombre de victimes ? On est encore en train de l’établir… » Sa voix se brise. Avec les secours, ils passeront toute la nuit au moins à déblayer les débris dans l’espoir de trouver des survivants.
Des Ukrainiens ulcérés
Suite à la destruction de cet immeuble, nombreux sont les Ukraines qui appellent désormais à frapper directement la Russie, et à la destruction du régime actuel, raconte notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan. « Chaque fois que je pense qu’il est impossible de haïr davantage, les terroristes me donnent tort, ils sont le mal absolu et il n’y a pas de limite à mon dégoût », écrit un blogueur.
Dieu sait qu'il y avait de la rage chez les Ukrainiens depuis onze mois, mais la frappe depuis un bombardier sur un immeuble d'habitation de Dnipro fait sauter les compteurs #UkraineRussiaWar
« J’en ai marre de ces histoires de retenue, maintenant, la règle devrait être : un civil ukrainien, une installation militaire en Russie bombardée », déclare une bénévole célèbre. Elle poursuit en disant qu’elle souhaite tout simplement que la Fédération de Russie disparaisse de la surface de la Terre, et que ce n’est pas un discours de haine, mais un impératif de justice.
Ces mots sortent de la bouche de personnalités modérées. Mais dorénavant, le traumatisme est tellement profond que beaucoup d’Ukrainiens ne voient pas d’autre issue à la guerre qu’un écrasement du régime russe. Samedi soir, en réaction au drame de Dnipro, les messages postés sur les réseaux sociaux appelaient les Occidentaux à fournir aux Ukrainiens les armes nécessaires pour que ceux-ci puissent eux-mêmes mettre fin à cette tragédie.
Une montagne de gravats
Des gens hurlent et appellent leurs proches. Un homme crie « papa » dans le vide. Les secours éloignent les passants. Une femme essaie de passer le cordon de sécurité. Elle cherche à faire signe à ses proches, deux ombres penchés à un balcon intacte à quelques mètres à peine du trou béant laissé par l’effondrement de l’immeuble. « Ma fille et mon mari sont au 7e étage, raconte la femme. Dieu merci, ils sont vivants. Ils ne sont pas blessés. Mais j’ai la rage ! Il faut que les Russes payent. Qu’on les élimine tous. Je les déteste. Je les déteste. »
Les ambulances vont et viennent. Les secours et des volontaires s’affairent. De grandes taches de sang jonchent le sol. Le corps sans vie d’une personne est emmené sur un brancard. Sous la montagne de gravats, sans doute des dizaines de victimes, au moins. « On est arrivés dès qu’on a su pour l’incident, raconte Olga Vilhovska, une volontaire. Les forces d’occupation russe ciblent les immeubles résidentiels. Mais tout ira bien, ils ne nous briseront pas. Nous sommes devenus forts. Le nombre de victimes ? On est encore en train de l’établir… » Sa voix se brise. Avec les secours, ils passeront toute la nuit au moins à déblayer les débris dans l’espoir de trouver des survivants.
Des Ukrainiens ulcérés
Suite à la destruction de cet immeuble, nombreux sont les Ukraines qui appellent désormais à frapper directement la Russie, et à la destruction du régime actuel, raconte notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan. « Chaque fois que je pense qu’il est impossible de haïr davantage, les terroristes me donnent tort, ils sont le mal absolu et il n’y a pas de limite à mon dégoût », écrit un blogueur.
Dieu sait qu'il y avait de la rage chez les Ukrainiens depuis onze mois, mais la frappe depuis un bombardier sur un immeuble d'habitation de Dnipro fait sauter les compteurs #UkraineRussiaWar
« J’en ai marre de ces histoires de retenue, maintenant, la règle devrait être : un civil ukrainien, une installation militaire en Russie bombardée », déclare une bénévole célèbre. Elle poursuit en disant qu’elle souhaite tout simplement que la Fédération de Russie disparaisse de la surface de la Terre, et que ce n’est pas un discours de haine, mais un impératif de justice.
Ces mots sortent de la bouche de personnalités modérées. Mais dorénavant, le traumatisme est tellement profond que beaucoup d’Ukrainiens ne voient pas d’autre issue à la guerre qu’un écrasement du régime russe. Samedi soir, en réaction au drame de Dnipro, les messages postés sur les réseaux sociaux appelaient les Occidentaux à fournir aux Ukrainiens les armes nécessaires pour que ceux-ci puissent eux-mêmes mettre fin à cette tragédie.