Alors qu'en Ukraine les températures avoisinent désormais 0°C, « une fois de plus, le secteur de l'énergie est soumis à une attaque massive de l'ennemi », a déploré le ministère de l'Énergie sur Facebook. Une alerte aérienne a été déclenchée à l'échelle de tout le pays, l'armée de l'air ukrainienne faisant état de tirs visant notamment les régions d'Odessa, de Kirovograd, de Kherson et de Mykolaïv, et dit avoir intercepté 79 missiles et 35 drones russes dans la nuit. Des coupures de courant d'urgence ont été mises en oeuvre notamment à Kiev, Odessa et Dnipro, a précisé l'opérateur DTEK.
Il y a des « coupures d'urgences dans tous le pays », a relevé sur Facebook le patron d'une des sociétés de fourniture d'électricité, Sergiï Kovalenko, qui a précisé que celles-ci pourraient durer au moins jusque dans la soirée. Dans la région occidentale de Lviv, plus de 500 000 clients étaient plongés dans le noir, selon le gouverneur Maksym Kozytskiï, et 215 000 habitants dans celle voisine de Volyn. Dans la région de Rivné, 280 000 personnes sont, elles, privées d'eau courante selon les autorités régionales.
Défense aérienne « maintenant »
La région de Kiev, les régions d'Ivano-Frankivsk et de Khmelnytsky connaissent, elles aussi, des coupures de courant, mais les autorités n'ont pas chiffré la population affectée. Dans le sud, le maire de Mykolaïv, Oleksandre Senkevytch, a annoncé que les tramways et les trolleybus ne roulaient pas du fait des coupures, et que les écoles resteront fermées toute la journée.
Ces attaques massives prouvent que l'Ukraine « a besoin de systèmes de défense aérienne dès maintenant », a vivement réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a aussi accusé la Russie d'avoir frappé son infrastructure énergétique avec des bombes à sous-munitions, minant de facto ces sites et compliquant les réparations, une escalade « méprisable ». Ces armes « compliquent considérablement la tâche de nos sauveteurs et de nos ingénieurs en électricité qui doivent éliminer les conséquences des frappes », a-t-il souligné sur les réseaux sociaux.
« Réponse »
Mardi, la Russie avait annoncé une « réponse » à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l'aide de missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents. Moscou pilonne des zones civiles à travers l'Ukraine depuis le début de son invasion du pays en février 2022 et a accentué ses frappes à l'approche de l'hiver, ciblant notamment les infrastructures énergétiques. De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au dessus de la région de Briansk, proche de la Biélorussie, de la Crimée et de la région de Rostov.
Sur le front, Moscou engrange les gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, à moins de deux mois de la prise de fonction du président élu américain. Mercredi 27 novembre, l'administration du président sortant Joe Biden a appelé Kiev à abaisser l'âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans au lieu de 25 ans actuellement pour compenser le manque de soldats face à l'avancée des forces russes sur le terrain. Un haut responsable de l'actuelle administration américaine a déclaré mercredi sous le couvert de l'anonymat que l'Ukraine faisait face à une crise « existentielle » dans le recrutement, avec une réserve de volontaires en baisse, face à un ennemi aux forces plus nombreuses et mieux équipées.
« La vérité c'est que l'Ukraine ne mobilise et n'entraîne actuellement pas assez de soldats pour remplacer les pertes sur le champ de bataille et se maintenir face à l'accroissement des forces russes », a-t-il déclaré. Kiev a déjà abaissé cette année l'âge minimum pour la mobilisation de 27 à 25 ans. La Maison Blanche a précisé mercredi que l'aide militaire américaine ne serait en aucun cas conditionnée à un nouvel abaissement. « Nous allons absolument continuer d'envoyer des armes et de l'équipement à l'Ukraine. Nous savons que c'est vital. Mais les effectifs humains le sont tout autant », a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.
Donald Trump, de son côté, a annoncé mercredi nommer l'ex-général Keith Kellogg, 80 ans, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie. « Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l'Amérique et le monde sûrs à nouveau ! », a écrit le président élu dans une publication sur son réseau Truth Social. Très critique des milliards de dollars débloqués par les États-Unis pour l'Ukraine, Donald Trump a promis de régler la guerre entre Kiev et Moscou avant même de prêter serment en janvier, mais sans jamais expliquer comment.
« Reporter l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan »
Dans une note publiée en avril 2024, M. Kellogg avait souligné que « toute future aide militaire américaine exigera de l'Ukraine qu'elle participe à des pourparlers de paix avec la Russie ». Il avait également appelé à « reporter l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan pour une période prolongée » afin de « convaincre (le président russe) Vladimir Poutine de participer aux pourparlers de paix ».
La Russie bénéficie dans sa percée actuelle de l'aide de la Corée du Nord, qui, selon les autorités américaines a déployé des milliers d'hommes et fournit des armes à Moscou. Dans ce contexte, la Corée du Sud et l'Ukraine ont convenu de partager leurs informations sur le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, a annoncé Séoul mercredi 27 novembre.
Il y a des « coupures d'urgences dans tous le pays », a relevé sur Facebook le patron d'une des sociétés de fourniture d'électricité, Sergiï Kovalenko, qui a précisé que celles-ci pourraient durer au moins jusque dans la soirée. Dans la région occidentale de Lviv, plus de 500 000 clients étaient plongés dans le noir, selon le gouverneur Maksym Kozytskiï, et 215 000 habitants dans celle voisine de Volyn. Dans la région de Rivné, 280 000 personnes sont, elles, privées d'eau courante selon les autorités régionales.
Défense aérienne « maintenant »
La région de Kiev, les régions d'Ivano-Frankivsk et de Khmelnytsky connaissent, elles aussi, des coupures de courant, mais les autorités n'ont pas chiffré la population affectée. Dans le sud, le maire de Mykolaïv, Oleksandre Senkevytch, a annoncé que les tramways et les trolleybus ne roulaient pas du fait des coupures, et que les écoles resteront fermées toute la journée.
Ces attaques massives prouvent que l'Ukraine « a besoin de systèmes de défense aérienne dès maintenant », a vivement réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a aussi accusé la Russie d'avoir frappé son infrastructure énergétique avec des bombes à sous-munitions, minant de facto ces sites et compliquant les réparations, une escalade « méprisable ». Ces armes « compliquent considérablement la tâche de nos sauveteurs et de nos ingénieurs en électricité qui doivent éliminer les conséquences des frappes », a-t-il souligné sur les réseaux sociaux.
« Réponse »
Mardi, la Russie avait annoncé une « réponse » à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées à l'aide de missiles américains ATACMS contre son territoire les jours précédents. Moscou pilonne des zones civiles à travers l'Ukraine depuis le début de son invasion du pays en février 2022 et a accentué ses frappes à l'approche de l'hiver, ciblant notamment les infrastructures énergétiques. De son côté, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit dans la nuit 25 drones ukrainiens au dessus de la région de Briansk, proche de la Biélorussie, de la Crimée et de la région de Rostov.
Sur le front, Moscou engrange les gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie, à moins de deux mois de la prise de fonction du président élu américain. Mercredi 27 novembre, l'administration du président sortant Joe Biden a appelé Kiev à abaisser l'âge minimum pour la mobilisation militaire à 18 ans au lieu de 25 ans actuellement pour compenser le manque de soldats face à l'avancée des forces russes sur le terrain. Un haut responsable de l'actuelle administration américaine a déclaré mercredi sous le couvert de l'anonymat que l'Ukraine faisait face à une crise « existentielle » dans le recrutement, avec une réserve de volontaires en baisse, face à un ennemi aux forces plus nombreuses et mieux équipées.
« La vérité c'est que l'Ukraine ne mobilise et n'entraîne actuellement pas assez de soldats pour remplacer les pertes sur le champ de bataille et se maintenir face à l'accroissement des forces russes », a-t-il déclaré. Kiev a déjà abaissé cette année l'âge minimum pour la mobilisation de 27 à 25 ans. La Maison Blanche a précisé mercredi que l'aide militaire américaine ne serait en aucun cas conditionnée à un nouvel abaissement. « Nous allons absolument continuer d'envoyer des armes et de l'équipement à l'Ukraine. Nous savons que c'est vital. Mais les effectifs humains le sont tout autant », a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.
Donald Trump, de son côté, a annoncé mercredi nommer l'ex-général Keith Kellogg, 80 ans, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie. « Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l'Amérique et le monde sûrs à nouveau ! », a écrit le président élu dans une publication sur son réseau Truth Social. Très critique des milliards de dollars débloqués par les États-Unis pour l'Ukraine, Donald Trump a promis de régler la guerre entre Kiev et Moscou avant même de prêter serment en janvier, mais sans jamais expliquer comment.
« Reporter l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan »
Dans une note publiée en avril 2024, M. Kellogg avait souligné que « toute future aide militaire américaine exigera de l'Ukraine qu'elle participe à des pourparlers de paix avec la Russie ». Il avait également appelé à « reporter l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan pour une période prolongée » afin de « convaincre (le président russe) Vladimir Poutine de participer aux pourparlers de paix ».
La Russie bénéficie dans sa percée actuelle de l'aide de la Corée du Nord, qui, selon les autorités américaines a déployé des milliers d'hommes et fournit des armes à Moscou. Dans ce contexte, la Corée du Sud et l'Ukraine ont convenu de partager leurs informations sur le déploiement de troupes nord-coréennes en Russie, a annoncé Séoul mercredi 27 novembre.