Les autorités de Kiev organisent aujourd’hui 21 mai une troisième table ronde pour un « dialogue national ». Cette réunion, qui devait initialement se dérouler à Donetsk a été déplacée dans une région moins troublée, à Mykolaiïv, dans le sud.
Parallèlement, hier, mardi 20 mai, le Parlement ukrainien, a adopté un Mémorandum pour la paix et la concorde appelant toutes les parties à renoncer à la violence. Le document s’engage à accorder plus de pouvoirs aux régions, et garantit un statut à la langue russe.
Autre élément censé jouer l’apaisement : l’appel du premier employeur du Donbass, Rinat Akhmetov, qui, jusque là, ménageait les uns et les autres et qui a incité les employés de ses usines métallurgiques et de ses mines à manifester contre les séparatistes.
Pas d'enthousiasme débordant
Si cet appel n’a pas entraîné d’enthousiasme débordant, il n’en reste pas moins que les manifestations de travailleurs ont provoqué la colère des autorités séparatistes qui promettent de nationaliser les actifs de l’homme le plus riche du pays.
En attendant, ils occupent une dizaine de bureaux de vote à Donetsk et Lougansk pour perturber l’élection de dimanche. Reste un élément majeur pour les séparatistes, qui espèrent toujours une aide de leur grand voisin de l’Est. Le Kremlin, a, une nouvelle fois, annoncé un retrait de ses troupes. Les gardes frontière ukrainiens affirment que les soldats russes ont reculé de 10 km, mais Kiev n’est pas en mesure de confirmer leur retrait total.
Rassurer. De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé l'envoi en mer Noire de l'USS Vella Gulf, un croiseur lance-missiles de la classe Ticonderoga dont la mission sera notamment de rassurer les alliés est-européens de l'Otan. Le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone a indiqué que le navire sera présent sur zone « cette semaine ».