Madame Sall,
Il parait que le 17 mars c’est votre anniversaire. Je me permets de vous écrire ; de vous adresser cette lettre ouverte ; de vous offrir, anonymement, en guise de cadeau, ce bouquet de mots sincèrement cueillis du fond de mon cœur. Votre fameuse supplique demandant à vos interlocuteurs de ne vous donner de nom autre que celui de votre époux constitue, pour moi, la clé de lecture de votre action, la matrice interprétative de vos motivations et l’explication de texte de votre posture. Vous consacrez toutes vos ressources à soutenir votre époux et évitez de poser le moindre acte qui puisse nuire. Malgré tout, madame, vous êtes, aujourd’hui, sur la scène publique sénégalaise, l’absente la plus présente.
Absente vous l’êtes, à travers un effacement et un recul évident. Présente, vous l’êtes. Parce que certains ne savent pas accepter votre silence qui n’est brisé que par l’action bienfaitrice de votre fondation. Présente vous l’êtes, car certains souffrent de ne pas vous entendre, de ne pas vous voir vous épancher, vous étendre et vous perdre dans des propos hors de propos. Car vous ne parlez, publiquement, que très rarement. Vous ne paraissez, publiquement, que peu de fois. Uniquement dans des circonstances dictées par votre statut d’épouse de Chef de l’Etat, dans des moments forts difficiles et dans des endroits que peu de personnes souhaiterait se rendre. Je veux parler, entre autres, de votre action dynamique et bénévole au profit des populations des quartiers inondés, des mosquées et églises ; de votre présence aux côtés d’illustres inconnus malades à qui vous rendez visite et que vous soutenez…
Oui, Madame, je vous ai vue, et les sénégalais avec moi, patauger dans les eaux verdâtres et boueuses de Guinaw-Rail inondé. Je vous ai vue, et les sénégalais avec moi, délaisser bijoux et soie au profit de bottes d’ouvrier et de gants de technicien pour aller voir, par vous-même, le calvaire que vivent les populations de Djeddah Thiaroye Kao.
Je vous ai vue, assise à même le sol, avec comme unique siège, un lot de briques mal assemblées, discutant avec des femmes et des enfants devant leur maison devenue bateau échoué dans un quartier où l’eau a élu domicile.
Je vous ai vue, éventail traditionnel à la main, vous activer vous-même pour vous rafraichir et faire face à la chaleur d’étuve que vous ne vous épargnez point.
Je vous ai vue, penchée, les deux genoux posés à terre, pour saluer humblement une vieille dame recasée temporairement par vos soins sur le site d’accueil de la Foire.
Je vous ai vue, et les hémodialysés avec moi, vous battre, pour que les conditions de leur prise en charge soit améliorées.
Je vous ai vue, marcher, tranquillement, sur le chemin qui sépare le palais de la mosquée du centre ville, pour vous acquitter de la prière collective du vendredi. Je me suis interrogé ; j’ai posé des questions. Et certaines personnes, qui semblent vous connaitre, m’ont assuré qu’il en était ainsi avec vous depuis longtemps, pour ne pas dire depuis toujours. Elles disent, ces personnes, que la générosité est comme un écrin en diamant disposé quelque part dans le creux de votre cœur. Elles racontent que la foi, vous l’avez toujours eu en vous et que vous la manifestez avec rigueur et simplicité. Elles expliquent que votre passion pour votre mari et votre souci de ne rien faire qui puisse lui nuire, et d’oeuvrer, tout le temps, pour son bonheur, est comme une sorte d’ADN en vous. Depuis longtemps, depuis toujours…
Mais pourquoi diantre, alors, certains, contrairement à moi, contrairement à tous ceux-là qui bénéficient de votre générosité, ne voient-ils pas ce que nous autres voyons et qui s’affiche avec une si belle évidence ?
Pourquoi certains ne s’attachent à voir en vous, sans preuve et sur le mode de la rumeur et de la fantaisie, que celle qui tenterait de régenter le fonctionnement de la république ?
Pourquoi l’information accessible et factuelle sur vos actions de bienfaisance n’est que très rarement évoquée, alors que la moindre hypothèse, quoique farfelue, approximative et erronée, vous concernant, fait les choux gras, recueille les commentaires les plus désinvoltes et les sarcasmes les plus hystériques ?
A l’image de ce bébé qu’on vous inventa… et qu’on sortit, d’une baguette magique, ou d’un chapeau enchanté, pour en faire le vôtre ! Faussement ! Il ne restait plus aux responsables de cette rumeur bien organisée que de se pointer au Palais pour réclamer du « laax », tellement l’ampleur de leur médisance aurait pu les convaincre du bienfondé du mensonge qu’ils ont pourtant eux-mêmes créé !
De manière cynique, une nouvelle démarche stratégique est initiée, désormais, par tous ceux–là qui craindraient pour leur poste ou leur avantage ainsi que par tous les frustrés de la république. Pour eux, la meilleure manière de se voir promus ou maintenus, c’est de déclarer, ou de faire déclarer, en coulisse, que c’est vous qui les combattez. Que c’est vous qui ne voulez pas ou plus d’eux dans les cercles du pouvoir. Pensant ainsi mettre mal à l’aise votre époux dont la décision, les concernant, si elle leur était défavorable, confirmerait ainsi votre supposée mainmise sur le pouvoir. Les cas sont légions. Ils cherchent ainsi à instrumentaliser votre image et votre supposée influence pour tenter de tordre le bras à votre époux. Ce faisant, devinant certainement l’envie naturelle de votre époux de vous protéger, ils pensent que le Président n’en ferait rien. De peur de vous voir indexée. A telle enseigne qu’il ne serait pas surprenant que, demain, le chemin le plus court pour obtenir un poste de décision, c’est de faire croire qu’on en est le favoris et que, malheureusement, c’est la Première dame qui n’agréerait pas une telle candidature. Chiche ! Ils versent ainsi, ces apôtres du terrorisme d’opinion, dans la fameuse pratique du « dox seen maïne ».
Mais à vous voir marcher et à voir le Président agir, je suis rassuré. Vous êtes roc devant toute tentative de déstabilisation.
Be strong first lady ! Pour vous, ce bouquet de mots, comme humble cadeau pour l’anniversaire vôtre que vous n’avez certainement pas eu le temps de célébrer ce 17 mars !
Il parait que le 17 mars c’est votre anniversaire. Je me permets de vous écrire ; de vous adresser cette lettre ouverte ; de vous offrir, anonymement, en guise de cadeau, ce bouquet de mots sincèrement cueillis du fond de mon cœur. Votre fameuse supplique demandant à vos interlocuteurs de ne vous donner de nom autre que celui de votre époux constitue, pour moi, la clé de lecture de votre action, la matrice interprétative de vos motivations et l’explication de texte de votre posture. Vous consacrez toutes vos ressources à soutenir votre époux et évitez de poser le moindre acte qui puisse nuire. Malgré tout, madame, vous êtes, aujourd’hui, sur la scène publique sénégalaise, l’absente la plus présente.
Absente vous l’êtes, à travers un effacement et un recul évident. Présente, vous l’êtes. Parce que certains ne savent pas accepter votre silence qui n’est brisé que par l’action bienfaitrice de votre fondation. Présente vous l’êtes, car certains souffrent de ne pas vous entendre, de ne pas vous voir vous épancher, vous étendre et vous perdre dans des propos hors de propos. Car vous ne parlez, publiquement, que très rarement. Vous ne paraissez, publiquement, que peu de fois. Uniquement dans des circonstances dictées par votre statut d’épouse de Chef de l’Etat, dans des moments forts difficiles et dans des endroits que peu de personnes souhaiterait se rendre. Je veux parler, entre autres, de votre action dynamique et bénévole au profit des populations des quartiers inondés, des mosquées et églises ; de votre présence aux côtés d’illustres inconnus malades à qui vous rendez visite et que vous soutenez…
Oui, Madame, je vous ai vue, et les sénégalais avec moi, patauger dans les eaux verdâtres et boueuses de Guinaw-Rail inondé. Je vous ai vue, et les sénégalais avec moi, délaisser bijoux et soie au profit de bottes d’ouvrier et de gants de technicien pour aller voir, par vous-même, le calvaire que vivent les populations de Djeddah Thiaroye Kao.
Je vous ai vue, assise à même le sol, avec comme unique siège, un lot de briques mal assemblées, discutant avec des femmes et des enfants devant leur maison devenue bateau échoué dans un quartier où l’eau a élu domicile.
Je vous ai vue, éventail traditionnel à la main, vous activer vous-même pour vous rafraichir et faire face à la chaleur d’étuve que vous ne vous épargnez point.
Je vous ai vue, penchée, les deux genoux posés à terre, pour saluer humblement une vieille dame recasée temporairement par vos soins sur le site d’accueil de la Foire.
Je vous ai vue, et les hémodialysés avec moi, vous battre, pour que les conditions de leur prise en charge soit améliorées.
Je vous ai vue, marcher, tranquillement, sur le chemin qui sépare le palais de la mosquée du centre ville, pour vous acquitter de la prière collective du vendredi. Je me suis interrogé ; j’ai posé des questions. Et certaines personnes, qui semblent vous connaitre, m’ont assuré qu’il en était ainsi avec vous depuis longtemps, pour ne pas dire depuis toujours. Elles disent, ces personnes, que la générosité est comme un écrin en diamant disposé quelque part dans le creux de votre cœur. Elles racontent que la foi, vous l’avez toujours eu en vous et que vous la manifestez avec rigueur et simplicité. Elles expliquent que votre passion pour votre mari et votre souci de ne rien faire qui puisse lui nuire, et d’oeuvrer, tout le temps, pour son bonheur, est comme une sorte d’ADN en vous. Depuis longtemps, depuis toujours…
Mais pourquoi diantre, alors, certains, contrairement à moi, contrairement à tous ceux-là qui bénéficient de votre générosité, ne voient-ils pas ce que nous autres voyons et qui s’affiche avec une si belle évidence ?
Pourquoi certains ne s’attachent à voir en vous, sans preuve et sur le mode de la rumeur et de la fantaisie, que celle qui tenterait de régenter le fonctionnement de la république ?
Pourquoi l’information accessible et factuelle sur vos actions de bienfaisance n’est que très rarement évoquée, alors que la moindre hypothèse, quoique farfelue, approximative et erronée, vous concernant, fait les choux gras, recueille les commentaires les plus désinvoltes et les sarcasmes les plus hystériques ?
A l’image de ce bébé qu’on vous inventa… et qu’on sortit, d’une baguette magique, ou d’un chapeau enchanté, pour en faire le vôtre ! Faussement ! Il ne restait plus aux responsables de cette rumeur bien organisée que de se pointer au Palais pour réclamer du « laax », tellement l’ampleur de leur médisance aurait pu les convaincre du bienfondé du mensonge qu’ils ont pourtant eux-mêmes créé !
De manière cynique, une nouvelle démarche stratégique est initiée, désormais, par tous ceux–là qui craindraient pour leur poste ou leur avantage ainsi que par tous les frustrés de la république. Pour eux, la meilleure manière de se voir promus ou maintenus, c’est de déclarer, ou de faire déclarer, en coulisse, que c’est vous qui les combattez. Que c’est vous qui ne voulez pas ou plus d’eux dans les cercles du pouvoir. Pensant ainsi mettre mal à l’aise votre époux dont la décision, les concernant, si elle leur était défavorable, confirmerait ainsi votre supposée mainmise sur le pouvoir. Les cas sont légions. Ils cherchent ainsi à instrumentaliser votre image et votre supposée influence pour tenter de tordre le bras à votre époux. Ce faisant, devinant certainement l’envie naturelle de votre époux de vous protéger, ils pensent que le Président n’en ferait rien. De peur de vous voir indexée. A telle enseigne qu’il ne serait pas surprenant que, demain, le chemin le plus court pour obtenir un poste de décision, c’est de faire croire qu’on en est le favoris et que, malheureusement, c’est la Première dame qui n’agréerait pas une telle candidature. Chiche ! Ils versent ainsi, ces apôtres du terrorisme d’opinion, dans la fameuse pratique du « dox seen maïne ».
Mais à vous voir marcher et à voir le Président agir, je suis rassuré. Vous êtes roc devant toute tentative de déstabilisation.
Be strong first lady ! Pour vous, ce bouquet de mots, comme humble cadeau pour l’anniversaire vôtre que vous n’avez certainement pas eu le temps de célébrer ce 17 mars !