Dans la nuit du 26 au 27 mars 2000, alors que les forces russes occupent la quasi-totalité du territoire tchétchène, Boudanov, commandant du 160e régiment de blindé, se rend dans le village de Tangui-Tchou et enlève une jeune fille âgée de 18 ans, Elza Koungaïeva. Quelques heures plus tard, ses subordonnés découvrent dans son cantonnement le corps dénudé et sans vie de la jeune fille, qui a été étranglée.
UN "HÉROS" POUR LES NATIONALISTES
Contrairement à d'autres crimes passés sous silence, celui-ci est révélé par l'état-major, qui veut restaurer l'image de l'armée russe, mise à mal par les accusations sur son attitude en Tchétchénie. Au terme d'une procédure judiciaire rocambolesque, Boudanov écope finalement, trois ans après les faits, d'une condamnation à dix ans de prison. Plusieurs rapports assurent qu'Elza Koungaïeva a été violée par son meurtrier, mais le qualificatif de viol ne sera finalement pas retenu parmi les chefs d'accusation.
Boudanov n'a jamais nié le crime. L'officier assure tantôt avoir été victime d'un coup de folie, tantôt être convaincu que la jeune femme était une sniper. Dans un premier jugement, le colonel, soutenu par une partie de sa hiérarchie et plusieurs titres de presse, avait été jugé pénalement irresponsable au moment des faits. Pour nombre de Russes, sa condamnation demeure injustifiée. Les nationalistes le qualifient même de "héros".
En Tchétchénie, en revanche, l'annonce de sa libération a provoqué l'indignation. Nourdi Noukhajiev, médiateur tchétchène des droits de l'homme, cité par l'agence Ria Novosti, a rappelé que le criminel "ne s'est pas repenti. Derrière les barreaux, il a menacé le père d'Elza Koungaïeva".
UN "HÉROS" POUR LES NATIONALISTES
Contrairement à d'autres crimes passés sous silence, celui-ci est révélé par l'état-major, qui veut restaurer l'image de l'armée russe, mise à mal par les accusations sur son attitude en Tchétchénie. Au terme d'une procédure judiciaire rocambolesque, Boudanov écope finalement, trois ans après les faits, d'une condamnation à dix ans de prison. Plusieurs rapports assurent qu'Elza Koungaïeva a été violée par son meurtrier, mais le qualificatif de viol ne sera finalement pas retenu parmi les chefs d'accusation.
Boudanov n'a jamais nié le crime. L'officier assure tantôt avoir été victime d'un coup de folie, tantôt être convaincu que la jeune femme était une sniper. Dans un premier jugement, le colonel, soutenu par une partie de sa hiérarchie et plusieurs titres de presse, avait été jugé pénalement irresponsable au moment des faits. Pour nombre de Russes, sa condamnation demeure injustifiée. Les nationalistes le qualifient même de "héros".
En Tchétchénie, en revanche, l'annonce de sa libération a provoqué l'indignation. Nourdi Noukhajiev, médiateur tchétchène des droits de l'homme, cité par l'agence Ria Novosti, a rappelé que le criminel "ne s'est pas repenti. Derrière les barreaux, il a menacé le père d'Elza Koungaïeva".