La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui les journalistes couvrant les hostilités dans le Nord-Kivu, République Démocratique du Congo (RDC), à la mise en place et l’adoption des protocoles de sécurité en vue de réduire les risques.
Cet appel fait suite au décès accidentel dimanche 16 février, d’un journaliste qui a succombé à ses blessures dans une embuscade. Selon le Syndicat national des professionnels de la presse (SNPP), l’affilié de la FIJ, le journaliste Germain Kennedy Muliwavyo, de la Radio Télé Muungano est mort des suites d’une blessure par balles.
Il était avec deux de ses collègues à bord d'un véhicule de ravitaillement militaire en train d’assurer la couverture d’une attaque des Forces armées de la RDC contre les rebelles de l’Armée nationale pour la libération de l'Ouganda (ADF-Nalu). Malheureusement le véhicule est tombé dans une embuscade. L’incident a eu lieu dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, selon un communiqué rendu public par le porte-parole du gouvernement M. Lambert Mende, et repris par l’Agence France Presse (AFP).
« Nous regrettons la mort du journaliste alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions, et présentons toutes nos sincères condoléances à sa famille et à ses collègues de travail », a déclaré Gabriel Baglo, directeur pour l’Afrique de la FIJ.
« Nous nous réjouissons que les deux autres journalistes blessés en même temps que Germain soient hors de danger, mais rappelons à tous les journalistes qui couvrent les zones dangereuses que l’adoption des protocoles de sécurité est un important moyen de protection et de survie», a-t-il ajouté.
La FIJ dans son Rapport 2013 rendu public la semaine dernière, a mis en lumière la situation de précarité et souvent de brutalité dans laquelle sont appelés à se mouvoir les journalistes pour informer sur les zones en conflit, en guerre et en proie à des troubles politiques.
FEDERATION INTERNATIONALE DES JOURNALISTES