« J’ai appris beaucoup sur les autres pays africains. Parce que, mine de rien, on était 25 de 19 autres pays subsahariens. Donc a beaucoup appris les uns des autres, on a également appris à aller au-delà des préjugés », avance Aude Tapsoa, une Burkinabè qui a obtenu trois mois d’immersion dans une université du Wisconsin.
C'est paradoxal, certains des jeunes leaders africains, qui ont peu voyagé sur leur continent ont appris par le biais de cette bourse à mieux connaitre les autres pays d'Afrique, constate notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.
Initiatives et projets
L'objectif de cette initiative américaine est d'aider les jeunes leaders à prendre des responsabilités dans leur pays et de leur donner les moyens de développer leur entreprise. D'après Aude Tapsoa, l'objectif est atteint.
« Je retourne au Burkina, je ne vais pas rester les bras croisés, insiste-t-elle. Je vais œuvrer à mettre sur place ma start-up, une entreprise de production de la pâte de tomates. Au Burkina, on produit beaucoup de tomates fraîches mais jusqu’à présent, on n’a toujours pas une unité de production en marche. C’est vraiment une problématique et j’aimerai bien contribuer à la résoudre. »
Ses six semaines aux Etats-Unis, Jonathan Nsamba, lui, les a passées dans une université de Phoenix dans le désert d'Arizona. Son séjour américain lui a permis de mettre en perspective la question de l’accès à l’eau. Problème auquel il compte bien s’atteler en RDC.
« Ici ils ont une rivière assez loin, le Colorado, mais il y a un canal qui emmène de l’eau dans tout l’Arizona, constate-t-il. Et tout le monde se sert. Donc ils arrivent à partager l’eau, tout le monde a de l’eau, dans un désert ! Alors pourquoi chez nous, un pays aussi riche en eau, pourquoi on n’a pas d’eau ? Mon projet c’est de chercher à adapter un système. S’il ne faut pas avoir un canal qu’on peut construire, peut-être qu’on peut créer des puits. Beaucoup plus de puits, pour que les gens aient un accès facile à l’eau. »
Rencontre avec Barack Obama
Ces bourses Mandela ont été créées par Barack Obama. A l’occasion d’une rencontre mercredi à Washington, le président des Etats-Unis a conseillé à ces jeunes leaders africains de dépasser le ressentiment envers l'époque de la colonisation, s'ils souhaitent faire avancer leur pays.
« Bien qu'il soit important de connaitre les faits qui se sont déroulés pendant la colonisation, de savoir ce qui s'est passé au moment de la libération et même comment des pays étrangers ont interféré d'une manière qui n'a pas toujours aidé les peuples, il est aussi important pour chaque pays, à un certain point, de dire : même si notre histoire est injuste, nous sommes à présent responsables et nous ne pouvons utiliser le passé comme une excuse pour les problèmes que nous avons aujourd'hui. Et cela est vrai partout, a lancé le président américain.
Donc vous devez apprendre votre histoire, car autrement vous allez vous demander "mais qu'est ce qui ne va pas chez nous ?" mais cela ne peut être une excuse pour ne rien faire et attribuer le problème, la faute, à d'autres. C'est un principe très important pour chaque pays du continent. Nous connaissons l'histoire de l'Afrique, mais la question aujourd'hui est : quelle avenir allons-nous écrire ? »
Le réseau Yali, dont c'est la 3e promotion cette année est déjà très actif, aux Etats-Unis, et en Afrique, par le biais des outils mis à leur disposition. Le président américain, en fin de mandat, a émis le vœu que son successeur poursuive dans cette voie.
Source: Rfi.fr
C'est paradoxal, certains des jeunes leaders africains, qui ont peu voyagé sur leur continent ont appris par le biais de cette bourse à mieux connaitre les autres pays d'Afrique, constate notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.
Initiatives et projets
L'objectif de cette initiative américaine est d'aider les jeunes leaders à prendre des responsabilités dans leur pays et de leur donner les moyens de développer leur entreprise. D'après Aude Tapsoa, l'objectif est atteint.
« Je retourne au Burkina, je ne vais pas rester les bras croisés, insiste-t-elle. Je vais œuvrer à mettre sur place ma start-up, une entreprise de production de la pâte de tomates. Au Burkina, on produit beaucoup de tomates fraîches mais jusqu’à présent, on n’a toujours pas une unité de production en marche. C’est vraiment une problématique et j’aimerai bien contribuer à la résoudre. »
Ses six semaines aux Etats-Unis, Jonathan Nsamba, lui, les a passées dans une université de Phoenix dans le désert d'Arizona. Son séjour américain lui a permis de mettre en perspective la question de l’accès à l’eau. Problème auquel il compte bien s’atteler en RDC.
« Ici ils ont une rivière assez loin, le Colorado, mais il y a un canal qui emmène de l’eau dans tout l’Arizona, constate-t-il. Et tout le monde se sert. Donc ils arrivent à partager l’eau, tout le monde a de l’eau, dans un désert ! Alors pourquoi chez nous, un pays aussi riche en eau, pourquoi on n’a pas d’eau ? Mon projet c’est de chercher à adapter un système. S’il ne faut pas avoir un canal qu’on peut construire, peut-être qu’on peut créer des puits. Beaucoup plus de puits, pour que les gens aient un accès facile à l’eau. »
Rencontre avec Barack Obama
Ces bourses Mandela ont été créées par Barack Obama. A l’occasion d’une rencontre mercredi à Washington, le président des Etats-Unis a conseillé à ces jeunes leaders africains de dépasser le ressentiment envers l'époque de la colonisation, s'ils souhaitent faire avancer leur pays.
« Bien qu'il soit important de connaitre les faits qui se sont déroulés pendant la colonisation, de savoir ce qui s'est passé au moment de la libération et même comment des pays étrangers ont interféré d'une manière qui n'a pas toujours aidé les peuples, il est aussi important pour chaque pays, à un certain point, de dire : même si notre histoire est injuste, nous sommes à présent responsables et nous ne pouvons utiliser le passé comme une excuse pour les problèmes que nous avons aujourd'hui. Et cela est vrai partout, a lancé le président américain.
Donc vous devez apprendre votre histoire, car autrement vous allez vous demander "mais qu'est ce qui ne va pas chez nous ?" mais cela ne peut être une excuse pour ne rien faire et attribuer le problème, la faute, à d'autres. C'est un principe très important pour chaque pays du continent. Nous connaissons l'histoire de l'Afrique, mais la question aujourd'hui est : quelle avenir allons-nous écrire ? »
Le réseau Yali, dont c'est la 3e promotion cette année est déjà très actif, aux Etats-Unis, et en Afrique, par le biais des outils mis à leur disposition. Le président américain, en fin de mandat, a émis le vœu que son successeur poursuive dans cette voie.
Source: Rfi.fr
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