« Lim Kimya (...) est mort sur place », a annoncé mardi le Bangkok Post, ajoutant que « la police recherchait l'assassin ». L'homme recherché par les forces de l'ordre est un ancien soldat de la marine thaïlandaise, a rapporté la presse locale. « Nous enquêtons sur le mobile. Pour l'instant, nous n'avons pas beaucoup d'informations, si ce n'est qu'il travaille comme chauffeur de moto-taxi », a indiqué à l'AFP Sanong Sangmanee, responsable de la police du quartier de Bangkok où a eu lieu l'incident.
Lim Kimya a été assassiné par un homme à moto, mardi en fin d'après-midi, dans un district touristique de Bangkok, où un bus en provenance de Siem Reap (nord-ouest du Cambodge) venait de le déposer, en compagnie de sa femme française. Des images de vidéosurveillance diffusées dans la presse thaïlandaise montrent le suspect circulant sur un scooter rouge, en jean, et avec un sac en bandoulière.
« Ce meurtre d'un ancien député dans une rue de Bangkok a toutes les caractéristiques d'un assassinat politique », a déclaré Phil Robertson, directeur de l'ONG Asia Human Rights Labour Advocates. « Le gouvernement français doit s'efforcer d'obtenir justice pour son ressortissant et faire pression sur le gouvernement thaïlandais pour qu'il mène une enquête efficace et approfondie sur cet assassinat », a-t-il ajouté.
La figure de l'opposition cambodgienne Sam Rainsy, en exil en France, a dénoncé l'assassinat « politique » de son « collègue » par des « hommes de main de Hun Sen », dont la famille dirige le royaume d'une main de fer. « On peut voir la main de Hun Sen derrière l'assassinat de Lim Kimya comme on l'a vue derrière les innombrables crimes politiques au Cambodge restés toujours impunis », a-t-il écrit, dans un message sur Facebook publié dans la nuit de mardi à mercredi.
« Comme moi, Lim Kimya, comme tous les militants les plus actifs de l'opposition démocratique, figurait sur la liste noire de Hun Sen qui ne recule devant aucun crime. Plusieurs dizaines de membres de l'opposition ont été froidement assassinés », a insisté l'opposant. Lim Kimya possède la nationalité française. Il a vécu de « longues années » en France, a rappelé Sam Rainsy.
Lim Kimya et Sam Rainsy ont été élus députés en 2013 sous la bannière du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), dont la percée historique avait menacé l'hégémonie du Premier ministre de l'époque, Hun Sen. Seule formation d'envergure de l'opposition fondée en 2012 par Sam Rainsy et Kem Sokha, le CNRP a été dissous en 2017 par la Cour suprême, et ses leaders poursuivis en justice. Des députés, dont Lim Kimya, et d'autres membres de l'opposition s'étaient vu interdire toute activité politique. Beaucoup ont été emprisonnés.
Durant ses quatre décennies à la tête du pays, Hun Sen a régulièrement été accusé d'utiliser les tribunaux pour museler ses opposants. Il a démissionné en 2023 au profit de son fils, Hun Manet. Les groupes de défense des droits humains ont souvent dénoncé ses méthodes répressives envers toute voix critique, qui maintiennent le Cambodge parmi les pires élèves d'Asie en matière de libertés d'expression ou d'association.
Le porte-parole du gouvernement cambodgien, Pen Bona, a rappelé auprès de l'AFP que l'affaire relevait des autorités thaïlandaises. L'opposition « accuse tout le temps le gouvernement de tout, sans fondement ni preuve », a-t-il insisté, niant toute implication de Phnom Penh.
Ces dernières années, des activistes cambodgiens se sont enfuis en Thaïlande, mais certains ont été arrêtés et expulsés vers leur pays d'origine. La Thaïlande a déjà été critiquée par le passé pour avoir renvoyé des réfugiés et des demandeurs d'asile dans des pays où leur sécurité n'était pas garantie.
Bien que détenteur d'un passeport français, Lim Kimya n'avait pas souhaité s'exiler, contrairement à des dizaines de députés de son camp. Au moment de la dissolution de son parti, Lim Kimya avait assuré à l'AFP qu'il n'allait « jamais abandonner la politique ». Il continuait à exprimer ses opinions sur Facebook, et dans sa dernière publication, vendredi, il avait dénoncé les ratés d'un événement pour le Nouvel an organisé par un autre fils de Hun Sen, Hun Many, actuellement vice-Premier ministre.
Lim Kimya a été assassiné par un homme à moto, mardi en fin d'après-midi, dans un district touristique de Bangkok, où un bus en provenance de Siem Reap (nord-ouest du Cambodge) venait de le déposer, en compagnie de sa femme française. Des images de vidéosurveillance diffusées dans la presse thaïlandaise montrent le suspect circulant sur un scooter rouge, en jean, et avec un sac en bandoulière.
« Ce meurtre d'un ancien député dans une rue de Bangkok a toutes les caractéristiques d'un assassinat politique », a déclaré Phil Robertson, directeur de l'ONG Asia Human Rights Labour Advocates. « Le gouvernement français doit s'efforcer d'obtenir justice pour son ressortissant et faire pression sur le gouvernement thaïlandais pour qu'il mène une enquête efficace et approfondie sur cet assassinat », a-t-il ajouté.
La figure de l'opposition cambodgienne Sam Rainsy, en exil en France, a dénoncé l'assassinat « politique » de son « collègue » par des « hommes de main de Hun Sen », dont la famille dirige le royaume d'une main de fer. « On peut voir la main de Hun Sen derrière l'assassinat de Lim Kimya comme on l'a vue derrière les innombrables crimes politiques au Cambodge restés toujours impunis », a-t-il écrit, dans un message sur Facebook publié dans la nuit de mardi à mercredi.
« Comme moi, Lim Kimya, comme tous les militants les plus actifs de l'opposition démocratique, figurait sur la liste noire de Hun Sen qui ne recule devant aucun crime. Plusieurs dizaines de membres de l'opposition ont été froidement assassinés », a insisté l'opposant. Lim Kimya possède la nationalité française. Il a vécu de « longues années » en France, a rappelé Sam Rainsy.
Lim Kimya et Sam Rainsy ont été élus députés en 2013 sous la bannière du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), dont la percée historique avait menacé l'hégémonie du Premier ministre de l'époque, Hun Sen. Seule formation d'envergure de l'opposition fondée en 2012 par Sam Rainsy et Kem Sokha, le CNRP a été dissous en 2017 par la Cour suprême, et ses leaders poursuivis en justice. Des députés, dont Lim Kimya, et d'autres membres de l'opposition s'étaient vu interdire toute activité politique. Beaucoup ont été emprisonnés.
Durant ses quatre décennies à la tête du pays, Hun Sen a régulièrement été accusé d'utiliser les tribunaux pour museler ses opposants. Il a démissionné en 2023 au profit de son fils, Hun Manet. Les groupes de défense des droits humains ont souvent dénoncé ses méthodes répressives envers toute voix critique, qui maintiennent le Cambodge parmi les pires élèves d'Asie en matière de libertés d'expression ou d'association.
Le porte-parole du gouvernement cambodgien, Pen Bona, a rappelé auprès de l'AFP que l'affaire relevait des autorités thaïlandaises. L'opposition « accuse tout le temps le gouvernement de tout, sans fondement ni preuve », a-t-il insisté, niant toute implication de Phnom Penh.
Ces dernières années, des activistes cambodgiens se sont enfuis en Thaïlande, mais certains ont été arrêtés et expulsés vers leur pays d'origine. La Thaïlande a déjà été critiquée par le passé pour avoir renvoyé des réfugiés et des demandeurs d'asile dans des pays où leur sécurité n'était pas garantie.
Bien que détenteur d'un passeport français, Lim Kimya n'avait pas souhaité s'exiler, contrairement à des dizaines de députés de son camp. Au moment de la dissolution de son parti, Lim Kimya avait assuré à l'AFP qu'il n'allait « jamais abandonner la politique ». Il continuait à exprimer ses opinions sur Facebook, et dans sa dernière publication, vendredi, il avait dénoncé les ratés d'un événement pour le Nouvel an organisé par un autre fils de Hun Sen, Hun Many, actuellement vice-Premier ministre.