Un petit-fils du Khalife des Mourides dégaine sur Macky Sall : «Sa contreperformance ne m’a point surpris !»

« Je crois que je fais partie des Sénégalais qui n’ont pas été surpris par l’incapacité du Président Macky Sall à trouver solutions aux problèmes du pays. Non ! sa contreperformance ne m’a point surpris. Il peut, toutefois, avoir la bonne volonté de bien faire mais, hélas, entre pouvoir et vouloir, il y a un fossé». Ces mots sont de Serigne Mbacké Madina Ibn Serigne Moustapha Abdoul Aziz Mbacké et petit-fils du Khalif Général des Mourides. Dans l’entretien qu’il nous accorde, le chef religieux se dit trop juste pour établir un bilan d’étape du Chef de l’Etat car pour lui, « rien n’a été fait de significatif si ce n’est la traque des biens dits mal acquis qui tarde à convaincre et dans les résultats et dans son déroulement».
 
Interpellé sur les rumeurs qui parlent de mésentente entre l’Etat et le Gouvernement, il préfère donner sa langue au chat. Pour lui, si cette mésentente, (au cas où elle existerait),  est due à la fin de la politique des mallettes d’argent, le Président Macky Sall a du mérite alors. «Je n’ai jamais reçu de mallette, mes parents aussi. Je doute même de leurs existences mais si j’estime c’est plus bénéfique pour Touba qu’elle s’éloigne davantage des politiques pour mieux conserver son intégrité religieuse». A en croire le Mbacké-Mbacké, l’intrusion des politiques de l’Etat dans les affaires de la cité a atteint des proportions inquiétantes et qu’il faudra que la cité se reprenne en main rapidement» . «Touba, dit-il, a la capacité de se prendre en charge toute seule !».
 
Relativement à la gestion de la communauté rurale de Touba, Serigne Mbacké Madina tire le chapeau au Président de la communauté rurale Abdou Lahad Kâ et à son adjoint Serigne Sidi Mbacké. «J’ai mené des enquêtes au niveau du trésor et des zones de recouvrement, j’ai vérifié la qualité des réalisations, je trouve qu’ils sont en train de faire un excellent travail et que la cité gagnerait à les maintenir au poste malgré l’avis visiblement contraire de certains Mbacké-Mbacké qui veulent occuper le fauteuil du Pcr». Il invite, par ailleurs, ces derniers à s’approprier le ndigel du Khalif qui est de retourner aux champs et d’occuper les daaras pour enseigner le Coran et non à miroiter des responsabilités du genre».