C’était la première fois que l’ex-première dame était entendue devant la cour depuis son arrestation en avril 2011.
Elle est accusée d’atteintes à la sureté de l’Etat, des accusations qu’elle nie en bloc.
Elle était la dernière accusée à comparaître à la barre, près de 80 autres prévenus ont été entendus avant elle depuis fin décembre.
Dès que la président de la cour lui a donné la parole Simone Gbagbo a fait une longue déclaration dans laquelle elle a assuré que son mari est le seul président légitime car il a prêté serment devant le Conseil constitutionel. Allassane Ouattara est pour elle un président de fait.
Au début de la journée, les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire l’ont longuement interrogée mais sans convaincre: les questions étaient souvent d’ordre général et peu précises.
Simone Gbgabo a d’ailleurs demandé plusieurs fois et parfois même avec véhémence qu’on l’interroge sur des faits précis. Jusqu’à présent dit-elle, elle ne sait pas quels sont les faits matériels qui lui sont reprochés.
Cinq témoins ont ensuite été entendus. Le premier a affirmé avoir vu de son toit Simone Gbagbo entrer dans la cour vide d’une église pour y déposer des armes.
Les témoignages suivants ont été beaucoup plus flous, les témoins étant parfois peu cohérents ou ayant des difficultés de compréhension.
A la suite des témoins, Simone Gbagbo a répondu qu’elle ne connaissait ni les faits, ni les personnes dont il avait été question et que donc elle n’avait rien à dire.
Ce qui conforterait les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire sur sa culpabilité.
De son côté la défense se dit confiante de l’issue du procès, leur cliente a pu comme elle le dit elle-même dire sa part de vérité.
En fin d’audience, Simone Gbagbo s’est adressée au président du tribunal indiquant qu’il s’agissait d’un procès historique.
Elle a appelé la sagesse de dieu sur la cour pour que les juges fassent la leçon aux politiques pour que l'espoir de se retrouver dans une Côte d’Ivoire réconciliée ne soit pas déçu.
L’instruction est close et le procès reprend lundi prochain avec les plaidoiries et les réquisitoires.
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