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Un pur juridisme aurait voulu que la liste présentée à Touba soit déclarée irrecevable

HYPOCRYSIE, j’écris ton nom…..



Les différents espaces publics abritent depuis quelque temps un débat sur le « statut spécial » qui serait celui de Touba pour expliquer, voire justifier la confection par le Khalife général des Mourides d’une liste qui ne respecte pas la loi sur la parité. Naturellement, les uns s’en félicitent et estiment même que l’État devrait aller plus loin en consacrant dans les textes ce statut spécial. D’autres s’en offusquent au nom de la nécessaire préservation de l’État de droit, ce serait, selon eux, un précédent dangereux qui ouvrirait la boîte de pandore et menacerait in fine l’intégrité et la stabilité du modèle étatique sénégalais.

Mais arrêtons-nous un peu sur le contenu de la loi sur la parité sans laquelle ce débat ne serait jamais posé aujourd’hui, en tous les cas, dans les mêmes termes qui ont cours. Que dit cette loi sur la parité, sans doute l’une des plus généreuses au monde pour corriger le déséquilibre de représentation des genres dans les fonctions électives? Datée du 28 mai 2010, elle institue la parité absolue Homme-Femme. Cette loi dispose en son article premier que : « La parité absolue homme-femme est instituée au Sénégal dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives ». Le législateur ajoute, pour être plus précis, que celle-ci concerne toutes les listes de candidatures qui doivent être alternativement composées de personnes des deux sexes. Que se passerait-il alors si l’on se retrouve avec une liste qui ne respecte pas la parité telle que définie supra ? Le législateur répond en disposant de manière formelle : « Les listes de candidatures doivent être conformes aux dispositions ci-dessus sous peine d’irrecevabilité ». Une interprétation légaliste qui relève d’un pur juridisme aurait donc voulu que concrètement la liste présentée à Touba soit déclarée irrecevable. Telle est d’ailleurs la position initiale de la CENA, autorité chargée de veiller à l’intégrité du processus électoral, avant qu’un pragmatisme réactionnaire la ramène à verser dans la dissertation politique et subtile, symbole d’une hypocrisie propre à une société dont elle est partie prenante. L’article 4 de la loi sur la parité affirme que les nouvelles dispositions sont intégrées dans le code électoral et que celles-ci abrogent toutes dispositions contraires. Le statut spécial de Touba (s’il existait en droit) serait-il contraire à la loi sur la parité et serait-il déjà donc abrogé depuis le vote de celle-ci en 2010 ? Ces questions resteront sans réponses, tant il est patent qu’une autorité judiciaire n’aura jamais l’opportunité de se prononcer là-dessus parce que jamais elle ne sera saisie par qui de droit.

Depuis, l’on parle de « précédent », comme si dans ce pays les marabouts et les confréries qu’ils dirigent ont toujours respecté les lois, n’ont jamais défié les autorités, ne se sont jamais substitués aux tribunaux, bref à toutes les instances représentatives de l’État dans des circonstances précises. Hypocrisie, j’écris ton nom ! La difficulté à faire appliquer aujourd’hui la loi sur la parité n’est en fait qu’une simple consécration d’une cohabitation souvent réussie et parfois heurtée entre l’État de droit (consacré dans les textes et l’existence d’institutions qui en assurent l’application) et des pratiques coutumières qui à forces d’être cultivées dans le temps font jurisprudence et ont en pratique une égale valeur que les lois de la République.

Que les journalistes qui prennent aujourd’hui des positions éditoriales plus ou moins courageuses pour pointer ce qu’ils nomment «un précédent dangereux » souffrent juste quelques secondes de me voir les rappeler ces faits qui les concernent au premier chef ; c’est juste pour poser sur des faits terre-à-terre des analyses qui s’affranchissent de la profondeur des styles SMS.

1. Premier exemple : En 1996, le Khalife général des Mourides avait ordonné la fermeture de toutes les écoles publiques à caractère laïc dans la ville qui abrite le siège de cette confrérie, Touba. Avant même de vérifier si l’information était avérée, le directeur de la rédaction de Sud Quotidien prenait sur lui la responsabilité de trancher le débat suscité par la fermeture des écoles publiques par une autorité autre que celle de l’État. Sur quelles bases légales le marabout a agi ? De quelles sources tient-il cette compétence ? Le rédacteur en chef de Sud Quotidien coupe court à ces questions avec un raisonnement qui ne souffre d’aucune équivoque : « Si cela se confirme, Touba a raison… À supposer même que la décision de fermeture des classes ait été effectivement prise, cela ne devrait point choquer les citoyens attachés au caractère laïc de la République ». Il conclut que le refus de Touba d’admettre l’école publique aurait été celui de tous les citoyens qui auraient eu la possibilité de trouver une voie jugée meilleure pour assurer l’éducation de leurs enfants. ? Voilà comment le journaliste entraîne l’autre dans son univers de croyance. ?Par conséquent, en adoptant un tel comportement favorable à l’autorité maraboutique au point d’en être le porte-parole médiatique, le journaliste gagne la sympathie des autorités religieuses et s’attire à n’en point douter, leur bénédiction. C’est ainsi qu’il renforce sa position dans le champ social. Par ailleurs, les journalistes situés à un niveau inférieur dans la hiérarchie interne au groupe de presse, mais qui auraient l’intention de poser un regard critique sur la décision de l’autorité religieuse, doivent y renoncer définitivement, il y va de leur survie dans le « système médiatique ». C’est dire combien le poids des déterminismes sociaux l’emporte sur les tendances à l’autonomie professionnelle. À l’instar de Cornu, on peut affirmer qu’aucun journaliste, dans sa pratique quotidienne, n’est totalement détaché de cette tension qui continue d’animer ses combats et ses refus. Son action est fortement déterminée par les conditions d’exercice de sa liberté, par ses contraintes. Et ces conditions paraissent plus contraignantes dans les sociétés complexes comme les nôtres, qui exposent l’individu à remplir une fonction, davantage qu’elles ne lui permettent de s’affirmer comme personne autonome. ?La conséquence de tout cela, en cas d’acte manifestement illégal d’un marabout, c’est la non saisine de l’autorité judiciaire, qui ne peut elle-même s’autosaisir dans ce contexte de confusion entre l’acteur professionnel et l’acteur culturel ou social. En effet, soulever certaines questions équivaudrait à déranger des habitudes qui, à force d’être cultivées dans le temps, sont devenues des héritages fortement défendus par des franges importantes de la population. La difficulté à traiter de telles questions réside dans le problème sous-jacent qu’elles posent, c’est-à-dire le rapport à l’Islam. La question est de savoir si le journaliste est prêt à remettre en cause un héritage culturel qui tire sa justification de la religion, même s’il le perçoit comme un obstacle à la démocratie, à l’État de droit ?

2. Autre exemple : l’incident ayant opposé l’hebdomadaire Le Témoin au chef d’une confrérie : un article du journal publié dans une édition de janvier 1994, donnait une information relative au caractère particulier de certaines interdictions dans un village du Sénégal (siège de la dite confrérie). Le journaliste aurait-il posé au passage la question d’une exception juridique dans une portion du territoire sénégalais ? La question n’est pas anodine. Mais, au Sénégal, donner une telle information sur fond de dénonciation, c’est franchir les limites du culturellement correct. Cela équivaut à violer ce que nous nommons le « code tacite du conformisme social ». Il faut donc dès lors, dans ce genre de situation, s’attendre à la réaction des marabouts. Les journalistes du Témoin s’exposèrent au pire. Ainsi, l’auteur de l’article fut invité à répondre à la convocation du chef de la confrérie en question. Le journaliste obéissant se présenta naturellement devant l’autorité religieuse et subit une humiliation et des menaces de bastonnades et de répression mystique. ?Tout au plus, le journaliste s’était plaint des menaces en rappelant que d’autres confrères avaient déjà eu dans le passé à subir les foudres du même marabout. Il est ici question de l’aveu d’impuissance de toute une profession presqu’obligée de limiter sa riposte aux complaintes de salons. L’on incrimine l’État sénégalais qui a pris la responsabilité de donner des privilèges au pouvoir politico-religieux. L’incident ayant opposé ce journal au chef religieux aurait pourtant été une opportunité à saisir pour poser toutes ces questions : quel est le sens de l’autorité juridique dans ce pays où les chefs religieux se font justice eux-mêmes ? Où commence et jusqu’où peut aller l’autorité de police des marabouts ? De quelles sources la tiennent-ils ? Y-a-t-il des limites à la liberté de la presse, en dehors de celles prévues par la loi et les règlements ? Le journaliste est-il prêt à choisir entre la liberté d’informer et le conformisme social entretenu par des systèmes de références religieuses intouchables ? La conséquence attendue, faute de réaction du pouvoir légal-rationnel, est l’émergence d’une violence physique, touche finale d’une mutation de la violence symbolique et comme nouveau mode d’expression des relations de pouvoir en contexte africain, particulièrement dans le champ sénégalais qui nous sert ici de terrain d’expérimentation.

3. Autre exemple : En août 1999, un journaliste du quotidien Le Matin (aujourd’hui, patron de presse et candidat aux élections locales), pour avoir rendu compte dans le style habituel classique d’un journal d’informations générales d’une information relative à l’intervention d’une autorité religieuse, a reçu la visite des disciples du marabout qu’il a eu le malheur de citer dans son article. Le corps expéditionnaire, mandaté par le marabout, a mis à sac la chambre du journaliste « fautif », avant de réduire en cendres le contenu de la pièce. Les membres de ce corps expéditionnaire ont ensuite jugé nécessaire de prendre en otage le frère du journaliste « impénitent ». À cette occasion également, les réactions de la profession ont été des plus timides et modérées : les mêmes lamentations d’usage pour des faits désormais habituels. Mieux, les réactions en public ne préfigurent en rien des attitudes adoptées en catimini et qui viseraient plutôt à stopper le développement de « l’affaire », en invitant par exemple le journaliste en cause à présenter ses excuses au marabout.

4. Autre exemple : en 2006, un journaliste, correspondant régional de la radio RFM, a été attaqué par 7 hommes armés de barres de fer ? Des témoins de l’agression ont reconnu l’un des agresseurs comme faisant partie des disciples d’un marabout. L’agression du journaliste serait intervenue en réaction à l’interview réalisée avec un disciple du marabout, qui aurait démenti les propos de son chef religieux, quant à l’ampleur du soutien populaire dont il bénéficie. Les dérives portaient-elles moins tort à la démocratie et à l’État de droit ?

5. Autre exemple : en septembre 2009, les locaux du groupe de presse Walfadjri sont attaqués par des disciples d’un marabout qui n’aurait guère apprécié que le quotidien de cette entreprise de presse ait ouvert ses colonnes aux propos désobligeants tenus par le frère du marabout. Le directeur du groupe de presse a été kidnappé, les agents de sécurité trouvés sur place battus et le matériel informatique détruit. Une impunité ad hoc hors le champ d’applications des normes légales serait-elle la cause d’un tel déferlement qui s’accommode mal avec l’Etat de droit ? Un Etat faible peut-il assurer la distribution égale de la justice et de la sécurité de ses citoyens, surtout lorsque ses tenants souffrent eux-mêmes d’un sérieux déficit de légitimité sociologique qu’ils espèrent combler en s’attirant les sympathies des marabouts ?

6. Dernier exemple : Comment comprendre qu’en mai 2010, une jeune fille témoigne sous le couvert de l’anonymat à la télévision privée 2STV, qu’elle est victime d’un marabout qui l’a séquestrée et en a fait une esclave sexuelle ? Elle n’ose pas donner le nom de son bourreau par crainte des représailles des disciples du marabout, qui l’ont menacée de mort en cas de dénonciation. La journaliste animatrice de l’émission, qui a produit le témoignage, n’ose pas elle-même citer le nom du marabout mis en cause, nourrissant sans doute les mêmes craintes de représailles, qui peuvent en l’occurrence aller jusqu’à la fermeture de la télévision. Et cette perspective difficilement envisageable n’est guère exagérée à la lumière de la réalité décrite supra. ?
Voilà comment dans ce pays, se combinent structures institutionnelles empruntées au modèle légal-rationnel de l’État de droit avec logiques locales qui dessinent les contours d’un pouvoir réinventé où le centre de domination se déplace de l’État vers le marabout. Voilà la réalité sociopolitique sénégalaise. L’analyse en termes de relations de domination doit donc être extrêmement précise, pour saisir tous ces mécanismes de régulation qui font échec à l’émergence de tous les facteurs contestataires susceptibles de perturber le jeu des rapports de force.
Il reste à se demander, comme le font certains depuis le déclenchement de cette affaire liée à la liste de Touba, s’il faut considérer la prégnance maraboutique comme un signe de dépérissement de l’autorité étatique qui, à terme, pourrait bloquer et même inverser le processus de démocratisation dans ce pays africain cité en exemple ? ?En réalité, il ne serait pas juste de tomber dans la « survalorisation » ni de sous-évaluer les phénomènes que nous venons de décrire. Il ne faut pas donner à ces dynamismes « maraboutiques » une capacité à transformer la scène politique qu’ils n’ont pas. Le Sénégal n’est pas menacé par le règne d’un régime théocratique qui a vocation à se substituer à l’État dit démocratique. La République des marabouts n’est pas pour aujourd’hui. Les divisions entre marabouts font qu’ils sont dans l’impossibilité pratique de construire un projet cohérent, susceptible de constituer une alternative crédible au modèle étatique importé de l’Occident.
L’État et la majorité des acteurs de cette société semblent donc se satisfaire du statut quo. La légitimé sociologique des autorités maraboutiques est d’autant plus renforcée que là où l’État et l’administration ont échoué (s’implanter dans le tissu urbain et constituer des réseaux de communication sociale efficaces), le marabout, lui, se substitue aux politiques en comblant leurs lacunes et les échecs de régulation sociale. Le développement exponentiel des dahira en est la meilleure preuve, ils constituent des refuges de re-sociabilisation, qui atténuent les difficultés nées d’une urbanisation rapide et non maîtrisée. Le contrôle social exercé par les confréries islamiques constitue un élément important de stabilité et peut dans une situation de crise éviter les émeutes qui se sont produites dans certains pays africains. ?Ce sentiment est aujourd’hui largement partagé non seulement par les acteurs engagés dans le champ politique, mais aussi par un bon nombre d’acteurs sociaux dont le vécu quotidien par rapport au phénomène maraboutique contribue à valoriser l’action des autorités religieuses.
Qui, dans ces conditions, s’aventurerait à critiquer avec véhémence les abus de ce pouvoir maraboutique décrits supra, sans risquer au moins la marginalisation ? Le statu quo semble arranger tout le monde, il se mue en une sorte de « code tacite du conformisme social » dont les règles, bien connues de tous, s’adaptent aux évolutions en cours dans le monde et constituent un bloc de résistance qui renforce « l’exception sénégalaise ».
Les marabouts ne sont pas des acteurs politiques mais des acteurs de la vie politique. Ils font partie du jeu politique et leur implication est si lointaine et ancrée qu’elle est historiquement déterminée et sociologiquement légitimée. Comme les marabouts maîtrisent les temporalités politiques, ils savent, selon les circonstances, tirer leur épingle du jeu en faisant parfois preuve d’une subtilité qui n’a rien à envier aux grandes stratégies politiques. Les plus intelligents s’en tirent toujours à bon compte, c’est ce qu’on peut lire dans l’attitude du Khalife de Touba qui, en défiant la loi sur la parité, met la société sénégalaise face à ses contradictions dont elle ne sort que par les acrobaties et autres contorsions intellectuelles d’une classe politique dépassée par les événements, mais qui sait apprendre à s’adapter, en s’effaçant.
Pour conclure, sans conclure…

Si Touba et d’autres villes ou territoires qui abritent des sièges de confréries ou de branches sous-confrériques n’ont pas de statut spécial légal, ils l’ont déjà de fait. Si des autorités responsables directs ou indirects de ces confréries ou branches n’ont pas de statut spécial consacré par des textes de lois, ils l’ont déjà de fait. Bref, l’analyse stricte juridico-institutionnelle doit ici laisser la place à la démarche phénoménologique qui surplombe une interprétation positiviste basée sur des textes consacrés à la place des faits constatés. C’est une simple question de réalisme, que dis-je d’honnêteté intellectuelle. Le reste est couvert par le voile d’hypocrisie pompeusement nommé « masla » qui nous amène constamment à choisir entre ce nous sommes, ce que nous voulons être, ce que nous laissons paraître et savoir de nous par convenance ou par accommodement raisonnable ou déraisonnable. Nul et nulle d’entre-nous n’échappe à cette exigence d’hypocrisie qui nous amène à jamais dire et faire les mêmes chose selon qu’on se trouve à Touba, à Dakar ou à Bignona, selon qu’on se trouve devant un militant communiste blasé, un adepte de telle ou telle autre confrérie religieuse, devant un talibé tolérant ou radical, un marabout mondain et urbanisé, un « serign » orthodoxe, un Imam aussi « blindé » de gris-gris qu’un lutteur traditionnel, un barbu contenant son indignation à force de voir son chapelet cohabiter avec les jupes courtes et les nombrils à « ciel ouvert »… À force de cultiver ces images multiples (et non doubles, c’est pire que la pathologie connue des psy), on est devenu une société malade sur laquelle le psychologue Serigne Mor Mbaye posait ce diagnostic sévère qui appelait à ses yeux une thérapeutique radicale : « le ndeup collectif».

En attendant, on préfère se réfugier dans le déni, dont les comportements produits sous nos regards depuis le déclenchement de cette affaire liée à la liste de Touba, portent les symptômes : une autorité de régulation qui présente ses excuses pour mauvaise interprétation, un ministre qui parle au nom de la société pour estimer que la violation de la loi sur la parité par une autorité maraboutique ne pose aucun problème, un ministre de la collectivité qui affirme ne pas être intéressé ou concerné par ce débat, des représentantes de la cause des femmes et de la parité absolue qui rasent les mûrs et dévient la question devant la remise en cause pratique (oui, les faits sont plus forts que les textes) de tout ce pour quoi elles se sont battues, un président de la république qui s’emmure dans le silence ou préfère aller chercher la protection de l’au-delà là on a le plus de chance de l’avoir (la Mecque) tout en souhaitant une accalmie à son retour (mbeub dou wessou gneti fan disent les wolofs), des internautes (nouveaux citoyens du web) exprimant leur souffrance du mal de République dans le confort que confère le courage de l’anonymat des foras de discussion en ligne.

Sacré Sénégal!


Ndiaga Loum, professeur d’universtité (QUEBEC)

Mercredi 21 Mai 2014 - 00:50


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1.Posté par Deugg Gui le 21/05/2014 18:24
Point besoin de juridisme, une simple application de la loi électorale pour invalider la liste de Touba. Après l'Administration à tout le loisir de mettre en place une délégation spéciale quitte à installer une équipe issue cette liste.

On me dira "Hypocrisie, quand tu nous tiens!" Mais l'hypocrisie s'origine de la laïcité de la "Constitution de Senghor" qui prétend ainsi gouverner une société fondamentalement musulmane et qui était culturellement laïque : c'est une erreur que nous payons avec l'effondrement constaté des valeurs éthiques. La cohabitation entre Islam et autres religions, même de l'animisme de nos ancêtres, n'avait pas besoin d'être "gravée dans le marbre de la loi fondamentale". Les Grands Marabouts de ce pays, bien qu'ils aient été des supporters de Senghor, n'ont jamais transigé avec la Shariah.

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