Dans la capitale, les autorités congolaises ont déployé un important service d’ordre à la veille de la rencontre. La police est très présente, appuyée par des militaires de la Garde républicaine. Un large cordon a été mis en place autour du palais du Peuple où doit se tenir le sommet.
Avec plus de 70 millions d’habitants la RDC est, aujourd’hui, le premier pays francophone au monde. Pourtant François Hollande avait laissé planer le doute cet été sur sa présence à Kinshasa. Finalement le président français sera présent samedi à l’ouverture du sommet pour une journée marathon.
Il a dit avant son départ qu’il considérait comme inacceptable la situation en RDC sur le plan des droits et de la démocratie. Samedi, le chef de l’Etat rencontrera l’opposition congolaise avant de prononcer un discours très attendu au palais du Peuple.
La France n’est pas la seule à s’être saisie du dossier des droits de l’homme en République démocratique du Congo. Pauline Marois, Première ministre du Québec a précisé qu’elle n’aurait aucun entretien privé avec le président Jospeh Kabila en raison de son sombre bilan sur ces questions.
Jours fériés à l’occasion du sommet
Des manifestations de l’opposition historique congolaise, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) étaient annoncées à l’occasion de ce grand rendez-vous international. Finalement quelque 200 partisans d’Etienne Tshisekedi ont organisé vendredi 12 octobre un bref rassemblement devant le siège du parti.
La journée de vendredi avait été déclarée jour férié tout comme celle de samedi. Une initiative gouvernementale pas toujours appréciée par la population dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale.
Outre les problèmes économiques et les tensions internes, le sommet se déroule dans un pays fragilisé par les violences dans l'est du pays, provoquées depuis quelques mois par le Mouvement du 23 mars (M23), un mouvement rebelle soutenu, selon l'ONU, par le Rwanda voisin.
Le président français a l’intention, lors de sa visite de parler de la situation à l’est de la RDC : «je n'accepte pas que les frontières de ce grand pays puissent être mises en cause par des agressions venant de l'extérieur», a affirmé François Hollande sur RFI avant de s’envoler pour son premier voyage officiel sur le sol africain.
La crise malienne
Au programme officiel de cette quatorzième édition, qui se déroule pour la première fois en Afrique centrale, «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale».
Mais les participants devraient aussi et surtout aborder des dossiers épineux. Le Mali par exemple, autre pays de la Francophonie, dont la partie nord est contrôlée par des groupes islamistes alliés à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La France voudrait que les Africains s’accordent à demander à la communauté internationale une opération militaire, dans le cadre de l’ONU pour aider les autorités de Bamako à reconquérir les territoires du Nord.
Le conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce vendredi, à l'unanimité, une résolution présentée par la France, par laquelle il se dit prêt à donner suite à la demande des autorités maliennes pour qu'une force militaire internationale les aide à reconquérir le nord du Mali.
Inauguration de la médiathèque Floribert Chebeya du CCF
Au programme de François Hollande à Kinshasa il y a l’inauguration d’une nouvelle médiathèque du Centre culturel français. Jusque-là rien d’extraordinaire, si ce n'est que l’endroit sera baptisé médiathèque Floribert Chebeya, en hommage au défenseur des droits de l’Homme, assassiné dans les locaux de la police en 2010.
C’est un geste fort du président français, qui sera accompagné par des membres de la famille Chebeya et par des militants de l’ONG la «Voix des sans Voix». Dans sa récente interview accordée à RFI, France 24 et TV5, François Hollande a exprimé sa préoccupation de voir la vérité établie et la justice rendue dans cette affaire. Le geste est d’autant plus fort de la part du président français que cela fait deux ans que la «Voix des sans Voix» réclame sans succès auprès des autorités congolaises qu’un monument soit érigé à la mémoire de Floribert Chebeya. Auparavant dans la matinée, le président français aura rencontré des ONG de la société civile, dont la «Voix des sans voix», pour un tour d’horizon de la situation des droits de l’Homme dans le pays.
Rfi.rf
Avec plus de 70 millions d’habitants la RDC est, aujourd’hui, le premier pays francophone au monde. Pourtant François Hollande avait laissé planer le doute cet été sur sa présence à Kinshasa. Finalement le président français sera présent samedi à l’ouverture du sommet pour une journée marathon.
Il a dit avant son départ qu’il considérait comme inacceptable la situation en RDC sur le plan des droits et de la démocratie. Samedi, le chef de l’Etat rencontrera l’opposition congolaise avant de prononcer un discours très attendu au palais du Peuple.
La France n’est pas la seule à s’être saisie du dossier des droits de l’homme en République démocratique du Congo. Pauline Marois, Première ministre du Québec a précisé qu’elle n’aurait aucun entretien privé avec le président Jospeh Kabila en raison de son sombre bilan sur ces questions.
Jours fériés à l’occasion du sommet
Des manifestations de l’opposition historique congolaise, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) étaient annoncées à l’occasion de ce grand rendez-vous international. Finalement quelque 200 partisans d’Etienne Tshisekedi ont organisé vendredi 12 octobre un bref rassemblement devant le siège du parti.
La journée de vendredi avait été déclarée jour férié tout comme celle de samedi. Une initiative gouvernementale pas toujours appréciée par la population dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale.
Outre les problèmes économiques et les tensions internes, le sommet se déroule dans un pays fragilisé par les violences dans l'est du pays, provoquées depuis quelques mois par le Mouvement du 23 mars (M23), un mouvement rebelle soutenu, selon l'ONU, par le Rwanda voisin.
Le président français a l’intention, lors de sa visite de parler de la situation à l’est de la RDC : «je n'accepte pas que les frontières de ce grand pays puissent être mises en cause par des agressions venant de l'extérieur», a affirmé François Hollande sur RFI avant de s’envoler pour son premier voyage officiel sur le sol africain.
La crise malienne
Au programme officiel de cette quatorzième édition, qui se déroule pour la première fois en Afrique centrale, «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale».
Mais les participants devraient aussi et surtout aborder des dossiers épineux. Le Mali par exemple, autre pays de la Francophonie, dont la partie nord est contrôlée par des groupes islamistes alliés à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La France voudrait que les Africains s’accordent à demander à la communauté internationale une opération militaire, dans le cadre de l’ONU pour aider les autorités de Bamako à reconquérir les territoires du Nord.
Le conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce vendredi, à l'unanimité, une résolution présentée par la France, par laquelle il se dit prêt à donner suite à la demande des autorités maliennes pour qu'une force militaire internationale les aide à reconquérir le nord du Mali.
Inauguration de la médiathèque Floribert Chebeya du CCF
Au programme de François Hollande à Kinshasa il y a l’inauguration d’une nouvelle médiathèque du Centre culturel français. Jusque-là rien d’extraordinaire, si ce n'est que l’endroit sera baptisé médiathèque Floribert Chebeya, en hommage au défenseur des droits de l’Homme, assassiné dans les locaux de la police en 2010.
C’est un geste fort du président français, qui sera accompagné par des membres de la famille Chebeya et par des militants de l’ONG la «Voix des sans Voix». Dans sa récente interview accordée à RFI, France 24 et TV5, François Hollande a exprimé sa préoccupation de voir la vérité établie et la justice rendue dans cette affaire. Le geste est d’autant plus fort de la part du président français que cela fait deux ans que la «Voix des sans Voix» réclame sans succès auprès des autorités congolaises qu’un monument soit érigé à la mémoire de Floribert Chebeya. Auparavant dans la matinée, le président français aura rencontré des ONG de la société civile, dont la «Voix des sans voix», pour un tour d’horizon de la situation des droits de l’Homme dans le pays.
Rfi.rf