Même s’il approuve ce vote positif, Moustapha Diakhaté n’en critique pas moins certains actes posés par l’ancien régime.
‘’Il [Abdoulaye Wade, ancien président de la République] avait pris un décret d’avance de 8 milliards [francs CFA], un fonds politique qu’il a consommé en trois mois, alors qu’il était destiné à être utilisé en 12 mois’’, a relevé M. Diakhaté, en se défendant toutefois de faire le procès de Wade.
‘’Nous voulons apporter la rupture, il n’est plus question que le Sénégal soit géré mal. Ce n’est pas la première fois qu’un décret de loi est voté, mais nous avons tenu à réagir car nous ne permettront plus qu’un président fasse ce qu’il veut de l’argent du pays’’, a-t-il indiqué.
Le montant global du projet est estimé à 2050,316 milliards de francs Cfa alors que les charges se chiffrent à 2452,126 millliards de francs Cfa, soit un déficit de 401,81 francs Cfa, selon le rapport de la Commission de l’économie générale, des finances, du plan et de la coopération économique.
’’Ce projet qui a été soumis à l’appréciation des députés est motivé [...] par la nécessité de subventionner les intrants agricoles de la campagne 2012, celle de renforcer le fonds de soutien au secteur de l’énergie, la prise en charge financière arrêtée par le gouvernement afin de réduire le prix des denrées de premières nécessité, la mise en œuvre du programme d’urgence d’appui au monde rural en vivres de soudure’’, précise le document.
La prise en compte des charges financières relatives à la lutte contre la malnutrition, le renforcement des crédits d’investissements dans les secteurs de l’agriculture, l’énergie, les infrastructures routières et de l’élevage et la réduction du train de vie de l’Etat sont aussi des motifs évoqués par la commission.
En outre, ce projet de loi propose de réviser les plafonds de la loi de finances initiale au niveau des ressources et des charges mais également de réduire le déficit budgétaire et de réaménager les allocations de crédits entre les services et institutions, selon le document.
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