Le docteur Fouad Nafaa, directeur de l'hôpital Rafidia de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, a annoncé dans l'après-midi du 6 septembre 2024 le décès d'Aysenur Egzi Eygi, une militante propalestinienne, « arrivée avec une blessure par balle à la tête ». « Nous avons annoncé sa mort vers 14h30 (11h30 temps universel) », a précisé Fouad Nafaa par téléphone à l'AFP.
Aysenur Egzi Eygi était âgée de 26 ans. La jeune femme était membre du Mouvement international de solidarité (ISM), une organisation propalestinienne, et se trouvait à Beita pour participer à une manifestation hebdomadaire contre l'expansion des colonies israéliennes dans les environs, a indiqué à l'AFP Neta Golan, cofondateur de cette ONG.
Joint au téléphone, le maire de Beita, Mahmoud Barham, a indiqué à l'AFP que le drame s'était produit après que la plupart des manifestants se furent dispersés. Selon lui, c'est la première fois qu'Aysenur Egzi Eygi participait à cette marche hebdomadaire. « Nous sommes rentrés chez nous et seul un petit nombre d'individus sont restés sur les lieux, y compris la militante américaine », a-t-il expliqué. Ce n'est qu'une fois chez lui qu'il a été informé qu'un soldat israélien « avait tiré deux balles en direction de ceux qui étaient restés ».
Les forces de sécurité israéliennes ont tué la militante américano-turque, selon un communiqué du Bureau des droits de l'Homme de l'ONU (BDHNU). « Le 6 septembre, les FSI [forces de sécurité israéliennes, NDLR] ont tué une activiste américaine de 26 ans à Beita [...] en tirant une balle qui l'a atteinte à la tête alors qu'elle participait à une manifestation pacifique contre la colonisation », indique ce communiqué du BDHNU pour le Territoire palestinien occupé.
Dans un communiqué, l'armée israélienne a indiqué que des membres de la troupe en opération près de Beita avaient « répondu par des tirs en direction de l'instigateur principal de violences qui avait lancé des pierres sur les (soldats) et présentait une menace pour eux ». L'armée « examine des informations selon lesquelles une ressortissante étranger a été tué du fait de coups de feu tirés dans la zone » et les « détails de l'incident (ainsi que) les circonstances dans lesquelles elle a été touchée font l'objet d'un examen », ajoute le texte.
Le Hamas a réagi par communiqué lui aussi. L'organisation qualifie cette mort de « crime odieux ». Selon le Croissant-Rouge palestinien, outre le décès d'Aysenur Egzi Eygi, un jeune Palestinien de 18 ans a été blessé par un tir israélien à Beita.
Le ministère turc des Affaires étrangères de Turquie a exprimé sa « profonde tristesse » en apprenant la mort de la jeune femme, « tuée par des soldats israéliens d'occupation dans la ville de Naplouse ». « Nous condamnons ce meurtre commis par le gouvernement Netanyahu », poursuit le communiqué. La diplomatie turque évoque même un « crime contre l'humanité » perpétré par l'État hébreu : « Israël tente d'intimider quiconque vient en aide aux Palestiniens et lutte pacifiquement contre le génocide. Cette politique de violence ne donnera aucun résultat. »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui condamné une « intervention barbare d'Israël ».
Les États-Unis se sont exprimé en deux temps. Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain, a qualifié le décès de la jeune femme américano-turque de « tragique », sans y attribuer de responsabilité dans l'immédiat. « Nous rassemblons urgemment davantage d'informations sur les circonstances de sa mort », a-t-il précisé.
En visite en République dominicaine, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a réagi à son tour. « Nous déplorons cette perte tragique », a-t-il déclaré la presse, avant d'ajouter : « Lorsque nous aurons plus d'informations, nous les partagerons, les mettrons à disposition et nous agirons en conséquence. »
Depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, les violences entre les Palestiniens d'une part, et l'armée et les colons israéliens d'autre part, se sont intensifiées en Cisjordanie. Au moins 661 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou colons israéliens, selon des données du ministère palestinien de la Santé, et au moins 23 Israéliens, parmi lesquels des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon des données officielles israéliennes.
Aysenur Egzi Eygi était âgée de 26 ans. La jeune femme était membre du Mouvement international de solidarité (ISM), une organisation propalestinienne, et se trouvait à Beita pour participer à une manifestation hebdomadaire contre l'expansion des colonies israéliennes dans les environs, a indiqué à l'AFP Neta Golan, cofondateur de cette ONG.
Joint au téléphone, le maire de Beita, Mahmoud Barham, a indiqué à l'AFP que le drame s'était produit après que la plupart des manifestants se furent dispersés. Selon lui, c'est la première fois qu'Aysenur Egzi Eygi participait à cette marche hebdomadaire. « Nous sommes rentrés chez nous et seul un petit nombre d'individus sont restés sur les lieux, y compris la militante américaine », a-t-il expliqué. Ce n'est qu'une fois chez lui qu'il a été informé qu'un soldat israélien « avait tiré deux balles en direction de ceux qui étaient restés ».
Les forces de sécurité israéliennes ont tué la militante américano-turque, selon un communiqué du Bureau des droits de l'Homme de l'ONU (BDHNU). « Le 6 septembre, les FSI [forces de sécurité israéliennes, NDLR] ont tué une activiste américaine de 26 ans à Beita [...] en tirant une balle qui l'a atteinte à la tête alors qu'elle participait à une manifestation pacifique contre la colonisation », indique ce communiqué du BDHNU pour le Territoire palestinien occupé.
Ankara dénonce un « meurtre commis par le gouvernement Netanyahu »
Dans un communiqué, l'armée israélienne a indiqué que des membres de la troupe en opération près de Beita avaient « répondu par des tirs en direction de l'instigateur principal de violences qui avait lancé des pierres sur les (soldats) et présentait une menace pour eux ». L'armée « examine des informations selon lesquelles une ressortissante étranger a été tué du fait de coups de feu tirés dans la zone » et les « détails de l'incident (ainsi que) les circonstances dans lesquelles elle a été touchée font l'objet d'un examen », ajoute le texte. Le Hamas a réagi par communiqué lui aussi. L'organisation qualifie cette mort de « crime odieux ». Selon le Croissant-Rouge palestinien, outre le décès d'Aysenur Egzi Eygi, un jeune Palestinien de 18 ans a été blessé par un tir israélien à Beita.
Le ministère turc des Affaires étrangères de Turquie a exprimé sa « profonde tristesse » en apprenant la mort de la jeune femme, « tuée par des soldats israéliens d'occupation dans la ville de Naplouse ». « Nous condamnons ce meurtre commis par le gouvernement Netanyahu », poursuit le communiqué. La diplomatie turque évoque même un « crime contre l'humanité » perpétré par l'État hébreu : « Israël tente d'intimider quiconque vient en aide aux Palestiniens et lutte pacifiquement contre le génocide. Cette politique de violence ne donnera aucun résultat. »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui condamné une « intervention barbare d'Israël ».
Les États-Unis se sont exprimé en deux temps. Matthew Miller, porte-parole du département d'Etat américain, a qualifié le décès de la jeune femme américano-turque de « tragique », sans y attribuer de responsabilité dans l'immédiat. « Nous rassemblons urgemment davantage d'informations sur les circonstances de sa mort », a-t-il précisé.
En visite en République dominicaine, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a réagi à son tour. « Nous déplorons cette perte tragique », a-t-il déclaré la presse, avant d'ajouter : « Lorsque nous aurons plus d'informations, nous les partagerons, les mettrons à disposition et nous agirons en conséquence. »
Depuis le début de la guerre le 7 octobre dans la bande de Gaza entre l'armée israélienne et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, les violences entre les Palestiniens d'une part, et l'armée et les colons israéliens d'autre part, se sont intensifiées en Cisjordanie. Au moins 661 Palestiniens y ont été tués par des tirs de soldats ou colons israéliens, selon des données du ministère palestinien de la Santé, et au moins 23 Israéliens, parmi lesquels des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon des données officielles israéliennes.
Autres articles
-
Cyclone Chido: le bilan s'alourdit à 120 morts au Mozambique (protection civile)
-
Le Sénat américain adopte un texte évitant la paralysie budgétaire
-
Allemagne: un véhicule percute le marché de Noël à Magdebourg, des morts et des dizaines de blessés
-
Pakistan: 16 soldats tués dans l'attaque d'une base militaire (responsables)
-
Croatie: un élève tué, plusieurs autres et une enseignante blessés dans une attaque à l'arme blanche dans une école primaire à Zagreb