En Grèce, une femme qui avait tenté sans succès plusieurs fécondations in vitro a mis au monde un enfant grâce à une technique consistant à implanter son ADN dans l’ovocyte d’une autre femme. Explications.
Un bébé conçu avec l’ADN de trois personnes est né mardi en Grèce, grâce à une technique utilisée pour la première fois dans le cas d’une infertilité, a annoncé jeudi le centre grec Institute of Life (IVF) dans un communiqué. La mère, une femme de 32 ans, avait tenté sans succès plusieurs fécondations in vitro (FIV), a précisé l’équipe médicale gréco-espagnole qui a procédé à cette conception assistée. Cette technique avait déjà été utilisée pour remédier à la transmission d’anomalies génétiques. Ces médecins estiment qu’il s’agit d’une révolution en matière d’aide à la reproduction, mais d’autres préfèrent rester prudents.
En quoi consiste la technique?
La technique utilisée consiste à «fabriquer» un ovocyte (cellule reproductrice féminine) en transférant le noyau de l’ovocyte de la mère (où sont réunis les chromosomes) dans l’ovocyte sain d’une donneuse, préalablement vidé de son propre noyau. Un peu comme un don d’ovocyte vide! La fécondation a ensuite été réalisée in vitro avec le sperme du père et l’embryon a par la suite été implanté dans l’utérus de la mère. L’objectif est de préserver le patrimoine génétique de la mère tout en contournant une infertilité causée par une déficience de ses ovocytes. Dans ce cas précis, les médecins estiment que l’infertilité et les échecs des FIV ont été provoqués par une «anomalie cytoplasmique des ovocytes» de la mère.
Pas de risque que le petit garçon ressemble à la donneuse d’ovocyte: son ADN est une combinaison du matériel génétique de ses propres parents. Toutefois, il a également hérité d’une petite partie du patrimoine génétique de la donneuse sous la forme d’ADN mitochondrial. Les mitochondries sont des structures situées dans les cellules qui fabriquent de l’énergie. Elles ont un ADN propre et sont transmises à la descendance par la mère.
«Aujourd’hui, pour la première fois dans le monde, le droit inaliénable d’une femme de devenir mère avec son propre matériel génétique devient une réalité», s’est félicité le Dr Psathas, embryologiste et président de l’IVF, dans ce communiqué. «En tant que scientifiques grecs, nous sommes très fiers d’annoncer une innovation internationale dans la procréation assistée», a-t-il ajouté. Selon lui, «il est désormais possible pour des femmes ayant subi de multiples échecs de FIV ou souffrant de rares maladies génétiques mitochondriales d’avoir un enfant.»
Cette méthode avait déjà été utilisée en 2016 au Mexique, non pas pour remédier à une infertilité, mais pour éviter la transmission d’une maladie mitochondriale mortelle. Le bébé né de cette technique avait été ainsi conçu car sa mère souffrait du syndrome de Leigh, un trouble métabolique héréditaire très rare et grave causé par des gènes situés dans les mitochondries. Elle avait déjà transmis ses gènes malades à deux enfants, tous deux morts de cette pathologie. Cette technique avait donc permis d’extraire l’ADN maternel tout en se débarrassant de l’ADN mitochondrial défectueux à l’origine de la pathologie.
Pour l’instant, les couples risquant de transmettre un syndrome de Leigh à leur enfant ont deux options lorsqu’ils souhaitent fonder une famille: recourir à un diagnostic pré-implantatoire pour évaluer les risques individuels de l’embryon avant son implantation dans l’utérus, ou le recours à un don d’ovocyte.
Mais utiliser cette méthode pour traiter l’infertilité soulève des questions éthiques. Tim Child, professeur et directeur médical à l’université d’Oxford, s’est dit «préoccupé». Selon lui, il n’est pas certain que la patiente avait besoin de cette technique. D’autant que «les risques de la technique ne sont pas entièrement connus, bien que considérés comme acceptables s’ils sont utilisés pour traiter la maladie mitochondriale, mais pas dans cette situation», a-t-il noté dans un communiqué.
Un bébé conçu avec l’ADN de trois personnes est né mardi en Grèce, grâce à une technique utilisée pour la première fois dans le cas d’une infertilité, a annoncé jeudi le centre grec Institute of Life (IVF) dans un communiqué. La mère, une femme de 32 ans, avait tenté sans succès plusieurs fécondations in vitro (FIV), a précisé l’équipe médicale gréco-espagnole qui a procédé à cette conception assistée. Cette technique avait déjà été utilisée pour remédier à la transmission d’anomalies génétiques. Ces médecins estiment qu’il s’agit d’une révolution en matière d’aide à la reproduction, mais d’autres préfèrent rester prudents.
En quoi consiste la technique?
La technique utilisée consiste à «fabriquer» un ovocyte (cellule reproductrice féminine) en transférant le noyau de l’ovocyte de la mère (où sont réunis les chromosomes) dans l’ovocyte sain d’une donneuse, préalablement vidé de son propre noyau. Un peu comme un don d’ovocyte vide! La fécondation a ensuite été réalisée in vitro avec le sperme du père et l’embryon a par la suite été implanté dans l’utérus de la mère. L’objectif est de préserver le patrimoine génétique de la mère tout en contournant une infertilité causée par une déficience de ses ovocytes. Dans ce cas précis, les médecins estiment que l’infertilité et les échecs des FIV ont été provoqués par une «anomalie cytoplasmique des ovocytes» de la mère.
Pas de risque que le petit garçon ressemble à la donneuse d’ovocyte: son ADN est une combinaison du matériel génétique de ses propres parents. Toutefois, il a également hérité d’une petite partie du patrimoine génétique de la donneuse sous la forme d’ADN mitochondrial. Les mitochondries sont des structures situées dans les cellules qui fabriquent de l’énergie. Elles ont un ADN propre et sont transmises à la descendance par la mère.
«Aujourd’hui, pour la première fois dans le monde, le droit inaliénable d’une femme de devenir mère avec son propre matériel génétique devient une réalité», s’est félicité le Dr Psathas, embryologiste et président de l’IVF, dans ce communiqué. «En tant que scientifiques grecs, nous sommes très fiers d’annoncer une innovation internationale dans la procréation assistée», a-t-il ajouté. Selon lui, «il est désormais possible pour des femmes ayant subi de multiples échecs de FIV ou souffrant de rares maladies génétiques mitochondriales d’avoir un enfant.»
Cette méthode avait déjà été utilisée en 2016 au Mexique, non pas pour remédier à une infertilité, mais pour éviter la transmission d’une maladie mitochondriale mortelle. Le bébé né de cette technique avait été ainsi conçu car sa mère souffrait du syndrome de Leigh, un trouble métabolique héréditaire très rare et grave causé par des gènes situés dans les mitochondries. Elle avait déjà transmis ses gènes malades à deux enfants, tous deux morts de cette pathologie. Cette technique avait donc permis d’extraire l’ADN maternel tout en se débarrassant de l’ADN mitochondrial défectueux à l’origine de la pathologie.
Pour l’instant, les couples risquant de transmettre un syndrome de Leigh à leur enfant ont deux options lorsqu’ils souhaitent fonder une famille: recourir à un diagnostic pré-implantatoire pour évaluer les risques individuels de l’embryon avant son implantation dans l’utérus, ou le recours à un don d’ovocyte.
Mais utiliser cette méthode pour traiter l’infertilité soulève des questions éthiques. Tim Child, professeur et directeur médical à l’université d’Oxford, s’est dit «préoccupé». Selon lui, il n’est pas certain que la patiente avait besoin de cette technique. D’autant que «les risques de la technique ne sont pas entièrement connus, bien que considérés comme acceptables s’ils sont utilisés pour traiter la maladie mitochondriale, mais pas dans cette situation», a-t-il noté dans un communiqué.
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