Dans la forme le comportement de Monsieur Abdoulaye WADE en vers une dame partenaire du Sénégal constitue purement un manque de courtoisie et de galanterie, pour un homme qui se définit comme étant un chantre de la promotion féminine. Ensuite, cette vocifération inopportune du Président Abdoulaye WADE est qualifiable de bourde diplomatique car elle ne se conforme pas aux conventions internationales, aux mécanismes et normes les plus élémentaires de la diplomatie. D’ailleurs dans ce domaine hyper sensible et ultra stratégique, le Président Abdoulaye WADE doit se comporter avec un peu plus de tenue et de retenue, particulièrement avec le corps diplomatique accrédité au Sénégal.
Une maxime de Charles Maurice De TALLEYRAND PERIGORD disait " la diplomatie est une salle d’armes où l’on se blesse en jouant. Tous les mots sont des épées. Il faut savoir toucher juste, manœuvrer les armes avec prudence, finesse et délicatesse". Le Président Abdoulaye WADE devrait s’inspirer de l’ouverture d’esprit de ce grand diplomate et homme de culture. Et, enfin, l’interpellation de Monsieur Abdoulaye WADE n’apporte aucunes réponses fiables aux inquiétudes de Madame l’Ambassadeur, qui, rappelons le, n’a pas seulement une mission de représentation, mais a aussi l’obligation d’information en vers son pays, les Etats Unis d’Amérique où les Ambassadeurs accrédités à l’étranger ont l’obligation de vérification et de protection, de l’utilisation à escient de l’aide au développement issue de l’argent du contribuable étasunien.
Dans le fond, c’est le paradigme de la corruption qui est encore soulevé par son fonctionnement actif à tous les étages de la société y compris sa causalité extrêmement étroite avec les dirigeants du régime de Monsieur Abdoulaye WADE. Madame l’Ambassadeur a eu la réflexion légitime , et avec tact, dans sa brillante contribution, de ne pas soulever clairement, la multitude de sans suite de la justice sénégalaise des scandales récurrents d’affaires de corruption, de malversations économiques et de distorsions des procédures financières, administratives que ne cessent d’animer la vie du pays et dont sont toujours impliqués Monsieur Abdoulaye WADE et son fils Karim WADE, parmi lesquels on peut citer l’ANOCI, la SUDATEL, l’aéroport de Blaise DIAGNE, la Jafza, le Dubai Port World, la Veolia, les ICS, la Senelec, la Sonacos, les Fonds spéciaux, les Dons Taiwan, le monument de la renaissance, l’affaire Segura, SENTEL, la pointe de Sangomar, la tentative de blanchiment des 5000 milliards etc. Tous ces scandales parmi tant d’autres, que le régime de monsieur Abdoulaye WADE camouffle, doivent titiller forcement la susceptibilité des Sénégalaises, des sénégalais et des nos partenaires soucieux de la moralisation de la gestion publique par une exigence transparente. Madame l’Ambassadeur a su dire avec finesse que le Sénégal de Monsieur Abdoulaye WADE est loin d’être conforme aux paramètres permettant de juger de la fiabilité et la régularité d’un régime dans des domaines tels que la bonne gouvernance, la bonne gestion des affaires publiques, les droits politiques, civils et de l’homme, la stabilité politique et de l’absence de violence, l’efficacité du gouvernement, la qualité de la réglementation et de la primauté du droit et de la lutte contre la corruption. Et d’ailleurs dans le domaine de la corruption, des résultats médiocres qui n’honorent aucunement le Sénégal sont contenus et confirmés dans de nombreux rapports et classements de l’année 2009 tels que Governance Matters Worldwide Governance Indicators, the Sustainable Development Report on Africa (SDRA), l’indice de développement humain du PNUD, Amnesty International, la fédération Internationale des Droits de l'Homme, Transparency International, Human Right Watch, Reporters sans frontières, etc. Gravissime, le Sénégal ne cesse de s’enfoncer dans des épithètes ignominieux tels que pays sous développés, Pays les Moins Avancés (PMA) et des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), pays producteurs de stupéfiants, pays blanchisseurs d’argent sale, pays voyous, pays infréquentables etc.
Pour terminer, la corruption est devenue une institution sous le magistère de Monsieur Abdoulaye WADE, et, que les bailleurs de fonds, les institutions internationales, les partenaires au développement et le corps diplomatique accrédité au Sénégal ont noté. La façon la plus fine de lutter contre ce fléau est de mettre en place des politiques sincères, cohérentes et réfléchies mais pas de se défausser sur un dame partenaire du Sénégal et qui ne fait que soulever ses angoisses. Ce qui constitue une nouvelle bourde du Président Abdoulaye WADE.
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