A priori le Maroc remplit les trois conditions pour revenir dans l’Union africaine. Un, c’est un Etat africain. Deux, il a fait sa demande d’admission auprès de la commission de l’UA sans poser comme préalable l’exclusion de la RASD, la République arabe sahraouie démocratique. Trois, suite à une consultation lancée par la Commission, plus de 40 Etats auraient répondu positivement à la demande du Maroc, alors que selon l’acte constitutif de l’UA, il suffit d’une majorité simple de 28 Etats.
Le problème c’est que la Commission de l’UA et sa présidente sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma ne livrent guère d’information sur l’avancée du dossier. Pas un seul communiqué depuis deux mois, aucune précision sur le nombre de réponse favorable. On sait que ce dossier sera l’un des trois premiers points à l’ordre du jour du huis clos qui ouvrira ce 28ème sommet. A tort ou à raison, certains prêtent à madame Dlamini-Zuma l’intention de proposer la mise en place d’un comité spécial, ce qui reporterait la décision d’au moins six mois. Mais au final, lors de ce huis clos, ce sont bien sûr les chefs d’Etat qui décideront.