Urgence démocratique : Madièye Mbodji prône une transition politique post Wade

Yoonu Askan Wi est persuadé que la situation actuelle du Sénégal nécessite une transition politique post Wade. Sans laquelle le pays sombrera dans le chaos, a-t-il estimé. C’est en substance la conviction de Madièye Mbodji, porte parole de Yoonu Askan Wi/ Mouvement pour l’autonomie populaire, dont copie nous ait parvenue.



« Le pays marche sur la tête et à reculons : il faut le remettre sur ses pieds et le faire marcher de l’avant, d’où la nécessité d’une période de transition politique post WADE : un Président de transition, gardien des accords et engagements politiques pour la conduite à bon port du processus de réformes, un Gouvernement et un Premier Ministre de transition pour s’attaquer sans retard aux urgences économiques, sociales, culturelles et politiques » déclare Madièye Mbodj, porte parole, dans une déclaration parvenue à la rédaction.

Ce responsable de Yoonu Askan Wi affirme «Il faut un Parlement de transition élargi en une Constituante, après la dissolution de l’Assemblée Nationale et du Sénat, pour l’élaboration participative et l’adoption d’une nouvelle Constitution largement inspirée des conclusions des Assises Nationales, endossées par une très large part des forces politiques, sociales et citoyennes »

Convaincu de l’efficacité de cette approche, il ajoute que «telle devrait être, à grands traits, l’équipe de normalisation du pays chargée d’assurer solidairement le succès de la transition, pour une durée de deux ans, autour d’un programme consensuel »

Selon cette formation politique de l’opposition, la seule issue, valable, est de redonner confiance au peuple, de maintenir l’unité et la cohésion au sein de l’opposition, conformément à ‘’l’esprit BENNOO’’. Car, elle demeure certaine que toute autre dynamique sera suicidaire et se verra sanctionnée par le peuple, qui aspire à un changement réel et qui a déjà indiqué la voie le 22 Mars 2009.

Les signes d’une démocratie en ruine

De Washington, il a choisi d’annoncer sa candidature à la présidentielle de 2012, sans être très rassuré quant à son état de santé physique et mentale. Abdoulaye Wade qui aura officiellement 86 ans en 2012, entend briguer un nouveau mandat de 07 ans. Entre temps, il se sera offert, espère t-il, un énième tripatouillage de la Constitution, en vue de supprimer le scrutin à 02 tours.

Avec WADE, se désole Madièye Mbodji, « ce qui, à force de luttes et de conquêtes démocratiques, avait fini par être perçu naguère comme ‘’l’exception sénégalaise’’, est entrain de devenir de plus en plus ‘’le ridicule sénégalais’’, qui tue à grand feu notre pays, son âme, son tissu économique et social, culturel et moral »

De son avis, Abdoulaye Wade, en tentant de lancer prématurément la campagne électorale, verse dans la diversion, pour faire oublier les inondations, les privations d’électricité, la vie chère, la violation constante des droits des travailleurs et des libertés démocratiques, le pillage de nos ressources foncières et financières, les ‘’contes et mécomptes de l’ANOCI’’. Selon lui toujours, Wade cherche aussi à colmater les fissures de plus en plus béantes au sein de sa ‘’majorité présidentielle’’ dont il est ‘’la seule constante’’.

Le porte parole de Yoonu Askan Wi soutient de marteler « Ne trouvant nul rempart crédible pour assurer ses arrières lourdement chargés d’affaires non élucidées de crimes de sang et de malversations économico-financières, il préfèrerait à la limite mourir au pouvoir plutôt que devoir répondre à la justice du peuple ici bas. »

En même temps, explique t-il dans son for intérieur, « il se dit que 2012, ce n’est quand même pas demain matin, et que lui, réputé ‘’homme de nuances’’, aura toujours le temps de changer d’avis d’ici là et de concocter, pourquoi pas, un plan C pour son Karim de fils, après sa défaite cuisante aux locales de Mars dernier et son enlisement au Super « Ministère de la coopération internationale, du transport aérien, des infrastructures et de l’aménagement du territoire».

Telle est la méthode WADE : ruser pour se sortir momentanément d’un mauvais pas, en attendant le prochain numéro.




Pape Diattao Badji

Mercredi 23 Septembre 2009 14:37


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